jeudi 30 octobre 2014

288. Papa cloudy's restaurant: "Overfishing song"

La gestion des ressources océaniques représente un des enjeux majeurs des siècles à venir. En ce domaine, l'histoire récente nous offre de nombreux exemples de ce qu'il ne faut plus faire. Revenons ici sur l'a disparition progressive des eaux françaises du poisson aux œufs d'or: l'esturgeon.

 En 1762, le mot caviar entre dans le dictionnaire de l'Académie française. Ces "œufs d'esturgeons salés" constituent déjà un mets de choix, recherché par les gastronomes fortunés. La mer Caspienne s'impose alors comme la principale région de production. Le début des années 1920 voit néanmoins l'émergence du caviar français. Durant quelques décennies, les pêcheurs de la rive droite de la Gironde exploitent "l'or noir de l'estuaire". Cette prospérité soudaine s'avérera toutefois éphémère en raison d'une gestion catastrophique de la ressource halieutique. 



Carrelets le long de l'estuaire de la Gironde au niveau de Meschers (photo personnelle). L'estuaire constitue un véritable garde-manger pour les poissons qui y trouvent crustacés et autres petits mollusques. 


Les eaux mêlées de la Garonne et de la Dordogne donnent naissance à la Gironde. Grâce à des caractéristiques hydrologiques et morphologiques favorables, l'estuaire fut tôt fréquenté par de nombreuses espèces de poissons migrateurs telles que le saumon, l'alose, l'anguille ou l'esturgeon. Les populations tirèrent bien sûr profit de cette richesse, mais la pêche resta, au moins jusqu'au début du XXème siècle, une activité d'appoint, en complément de l'agriculture ou de l'artisanat.

* L'Acipenser sturio, quésaco?
La présence de l'esturgeon dans l'estuaire semble attestée de longue date. Déjà mentionné dans les écrits du Moyen Age, le poisson semble très commun au XVIIè et XVIIIè siècles. 

 Acipenser sturio, l'esturgeon européen, est un poisson cartilagineux à la longévité exceptionnelle (60-70 ans). Doté d'un corps fuselé composé de 5 rangées longitudinales de grosses écailles et d'un museau allongé, l'esturgeon dispose d'une bouche ventrale équipée de petits barbillons. L'espèce ouest-européen peut atteindre près de 3 mètres de longs et peser plus de 300 kilos .

Encore nombreux au début du siècle, les esturgeons étaient présents dans tous les estuaires du pays (Seine, Loire). Ils ont désormais disparu des fleuves français, à l'exception peut-être de la Gironde, qui accueillerait encore quelques rares spécimens. Des fermes aquacoles expérimentales installées le long de l'estuaire tentent de sauver l'espèce.

A l'âge adulte, les esturgeons vivent sur les fonds sableux de la zone côtière. A partir du printemps, les sujets ayant atteint leur maturité sexuelle s'engagent dans l'estuaire de la Gironde qu'ils remontent lentement jusqu'à la Dordogne ou la Garonne. En mai-juin, les femelles déposent leurs œufs (entre 300 000 et 2 millions) dans les frayères préparées par les mâles sur un fonds de graviers bien oxygénés. Les mâles recouvrent ensuite la ponte de leur semence. Les géniteurs regagnent alors la mer.

Les  juvéniles demeurent quelques mois en eau douce, puis rejoignent les eaux saumâtres (secteur Mortagne-Meschers) où ils élisent domicile pour plusieurs années. Aux alentours de leur quatrième année, les esturgeons - qui mesurent alors entre 50 et 60 cm - pénètrent les eaux marines dans lesquelles ils poursuivent leur développement. Ce n'est qu'à leur maturité sexuelle (10-12 ans pour les mâles, 13-16 ans pour les femelles) qu'ils retournent dans les eaux douces pour y frayer. Le cycle biologique long de l'espèce la rend d'autant plus sensible à la surexploitation.


Infographie empruntée au Cemagref.
La traque spécifique de l'esturgeon ne débute vraiment qu'à la toute fin du XIXème siècle suivant, mais il n'est encore consommé que pour sa chair fine et délicate. Les œufs font alors figure de sous-produits négligeables. Le caviar n'est alors pas connu et l'esturgeon constitue l'ordinaire du pêcheur au même titre que le mulet ou la sole. Les commandes passées par un marchand de Hambourg à la toute fin du XIXè siècle changent la donne et convainquent les pêcheurs locaux de s'intéresser de plus près aux œufs d'esturgeon. La grande guerre interrompt pour un temps ce commerce balbutiant, alors que la Révolution russe de 1917 anéantit la production russe de caviar. 
Afin de pouvoir se procurer des œufs d'esturgeon, la maison Prunier de Paris entreprend en 1921 d'organiser une production de caviar en France. Émile Prunier dépêche sur les rives de l'estuaire Alexandre Scott, un officier russe réfugié en France dont la mission consiste à initier les pêcheurs des environs à la confection du caviar. Ces derniers  se lancent donc dans cette activité lucrative tandis que des sites de production, généralement contrôlés par la maison Prunier (1), se développent. Tous les ports de la rive droite de l'estuaire, de Meschers à Blaye, s'adonnent à la pêche printanière de l'esturgeon. Dès lors, l'espèce concentre l'essentiel de l'effort de pêche en raison des prix atteints par ses œufs.


* La pêche.

L'esturgeon est pêché entre la mi-février et le mois de juillet.
Les marins ramènent le poisson au port en les faisant nager en pleine eau après avoir fait passé une corde dans l'ouïe et dans la bouche.
 Les hommes utilisent de petits bateaux à fond plat appelés filadières. Dans la Gironde, la Garonne et la Dordogne, la pêche se pratique avec des filets flottants (les créaquaires) jetés à l'eau à marée descendante. Alexandre Scott note: "Arrivés sur la place de pêche, les pêcheurs mettent leurs filets dans l'eau et les barques commencent à descendre la rivière à la dérive. À un bout du filet se trouve le pêcheur, et à l'autre une bouée. Dès que le pêcheur sent qu'un poisson est pris dans le filet, il le retire."
Les poissons sont ramenés vivants par le navire grâce à une corde passée par les ouïes du poisson. Une bonne pêche permet désormais aux Estuariens d'engranger des gains convenables et donc de sortir , au moins momentanément, de la pauvreté. (2) Pesés au retour de la pêche, les esturgeons sont délestés de leurs œufs et le caviar confectionné. Les femmes de pêcheurs transportent alors en brouettes les poissons vidés pour les vendre sur les marchés des environs.

L'esturgeon se pêche à l'aide d'un filet dérivant à 3 nasses. Des bouées permettent de faire flotter une des extrémités du filet. L'autre est tenue à la main bien en travers du courant. Chaque embarcation utilise 120 mètres de filets.


* L'industrie du caviar et ses conséquences.
 Un des préparateurs (une petite dizaine en tout) que compte la rive droite de l'estuaire effectue la confection du caviar dès le retour au port. Plusieurs étapes se succèdent. Le poisson est saigné et son ventre largement ouvert afin d'y prélever les ovaires (la "rabe" en patois) contenant les œufs de couleur grise ou noire. Un tamis, sur lequel on frotte doucement les morceaux de rabe permet ensuite de détacher les œufs de la membrane. Ceux-ci sont lavés, égouttés, pesés, puis mélangés avec quelques dizaines de grammes de sel suivant le niveau de maturité. Des bocaux ou des boîtes métalliques permettent la conservation du caviar en chambre froide avant leur expédition - le soir-même ou le lendemain de la capture du poisson - jusqu'à la gare de Saintes, avant leur transport en train jusqu'à Paris. Cette production locale permet en effet d'alimenter les firmes parisiennes telles que Prunier, Volga, Kaspia ou encore Sutra à Bordeaux. (3) 
Le caviar de Gironde, comme son homologue de la mer Caspienne, reste, en raison de son prix, réservé à une clientèle fortunée. Cette denrée très prisée assure le décollage économique des quelques villages de pêcheurs de l'estuaire au cours des années d'entre-deux-guerres. Le nombre de pêcheurs croît alors de manière sensible; l'esturgeon abonde et sa pêche s'avère parfois miraculeuses. Saint-Seurin d'Uzet se targue alors d'être la "capitale du caviar" français. Deux restaurants y ouvrent leurs portes (4) dans les années 1930, attirant une riche clientèle parisienne (5) en villégiature sur la côte de Beauté (6).


Les ports de la rive droite de la Gironde concentraient les captures d'esturgeons dans l'Estuaire. Ainsi les ports de Bourg, Blaye, les Callonges, Vitrezay, Maubert, Mortagne, St Seurin d'Uzet et Meschers assuraient 95% des prises. Ces ports se trouvaient en effet à proximité de l'axe de migration des poissons qui abritait en outre de nombreuses fosses.  
La pêche débutait le 15 février à Meschers et se poursuivait en mars à Talmont, en avril à Mortagne, en mai à Vitrezay, aux Callonges en juin, à Bourg en juillet.

L'essor du commerce du caviar améliore incontestablement l'ordinaire des pêcheurs, mais il induit de nouveaux travers. C'est pourquoi il convient de relativiser l'impact socio-économique de cette nouvelle manne sur la population halieutique locale. Les pêcheurs se trouvent désormais dans une situation de dépendance accrue vis-à-vis des négociants. La fièvre de "l'or noir" de l'estuaire incite certains à ne plus traquer que l'esturgeon, au risque de tomber dans une dangereuse mono-activité. En outre, les sommes versées aux pêcheurs restent sans commune mesure avec le prix de vente final du produit. (7)
 La capture du poisson s'avère alors très aléatoire et dépend largement des aléas climatiques. Ainsi, en retardant la "montaison" des géniteurs, des eaux trop froides au printemps contractent la saison de pêche dont le terme est fixé au 1er juillet à partir de 1952. Aussi Philippe Fournet (voir source) constate: "l'esturgeon demeurait pour les pêcheurs 'le poisson-roi' qui, parfois, procurait un joli pactole, mais qui, trop souvent, aliénait et prolétarisait par son pouvoir de fascination. Déjà endettés envers les maisons du caviar, de nombreux pêcheurs gâchaient fréquemment leur saison de pêche par leur acharnement à ne vouloir capturer que l'esturgeon, acharnement qui leur faisait négliger lamproies, aloses et autres maigres. Aussi l'irrégularité des revenus et leur médiocrité d'ensemble étaient la règle générale, à l'exclusion des auteurs de quelques beaux coups à la fois admirés et enviés par leurs collègues."


En 1921, Alfred Prunier, restaurateur parisien réputé, commercialise les premières boîtes de caviar français. Le succès est immense.


* Les raisons d'une disparition.

 Le prix du caviar ne cesse de grimper. Les pêcheurs voient leur niveau de vie progresser (3500 francs le kilo en 1953, puis 5 000 et 10 000 francs le kilos en 1957) , mais, à partir de la fin des années 1950, les captures d'esturgeons se réduisent considérablement, jusqu'à devenir dérisoire au cours de la décennie suivante. La production de caviar s'effondre. De 3 tonnes annuelles entre 1950 et 1955 - soit le tiers de la consommation nationale -, on passe à 250 kg en 1963, pour quelques kilos seulement après 1970. (8)
La ressource première n'est plus là. Comment expliquer une disparition si brutale?

Les causes de l'extinction de l'esturgeon d'Europe sont multiples, mais elles reposent avant tout sur la surexploitation de la ressource, ainsi que sur le saccage des lieux de ponte. 
L'extraction inconsidérée de graviers lors de la reconstruction des ports (au lendemain de la 2nde guerre mondiale) entraîne la dégradation, voire la destruction des frayères d'amont en Dordogne et Garonne. Les fonds vaseux qui remplacèrent ces gravières ne convenaient plus du tout aux esturgeons qui désertèrent ces lieux. Dans ces conditions, la reproduction de l'esturgeon devient impossible. 
L'autre facteur déterminant dans la disparition de l'espèce semble bien être la surpêche des immatures. D'une part, les chalutiers opérant sur les côtes saintongeaises prennent accidentellement,  parmi d'autres poissons de mer, les esturgeons dans leurs filets de fond. D'autre part, les pêcheurs du bas-estuaires opèrent de véritables razzias de jeunes esturgeons lors de leur "montaison". (9) Capturés par les pêcheurs, ils n'ont pas encore eu l'occasion de se reproduire. Ces poissons se revendaient à un prix d'or. Ceci a entraîné une destruction massive de jeunes sujets, tout en stoppant d'un coup le circuit de migration. La multiplication des barrages gêne également la remontée des poissons vers les zones de ponte. 
Enfin, la pollution, encore assez limitée à l'époque, ne semble pas à l'origine de la disparition du sturio. Pour preuve, saumons et truites de mer, deux espèces fragiles, continuent d'emprunter l'estuaire de la Gironde.
La quasi-extinction de l'esturgeon prive la région d'une ressource de pêche essentielle. Le sauvetage de l'espèce repose désormais sur la vigilance des autorités et l'expertise des scientifiques.





Pêche miraculeuse dans les années 1950 au niveau de Gauriac. Photo archives Josette Magot-Palacin.



* Tentatives de sauvetage de l'espèce. 

La raréfaction de l'esturgeon inquiète précocement les autorités. En 1923, un décret fixe une taille légale de capture tout en limitant la maille des filets. De même les dates d'ouverture de la pêche du migrateurs sont réduites en 1952. Cependant, et en dépit du précédent soviétique (10), les mesures de protection véritables s'avèrent cependant très tardives.  En 1975, le Centre national du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et forêts (Cemagref) évalue l'état de la population girondine et confirme le risque d'extinction du sturio.
De fait, la population n'a cessé de régresser et au point de presque s'éteindre au cours des années 2000.
Un plan esturgeon est enfin mis en place en 1981 par le Cemagref. Sa pêche est bien sûr désormais strictement interdite. 
Les recherches engagées visent à réintroduire l'espèce d'esturgeon originelle dans le milieu naturel. Dans le centre de pisciculture expérimental du Cémagref (11), quelques spécimens encore vivants (moins d'une centaine) sont élevés avec patience dans l'espoir qu'ils donneront le jour à de nouvelles générations susceptibles d'être relâchées dans l'estuaire.
Dans le même temps, plusieurs élevages d'esturgeons ont vu le jour le long de l'estuaire ces dernières années.

: La raréfaction, puis la quasi-disparition de l'esturgeon européen portent un coup très dur à l'économie halieutique de l'estuaire. Les populations halieutiques doivent se rabattre sur d'autres espèces dont le prix de vente demeure très inférieur à celui du caviar. La plupart des pêcheurs se reconvertissent dans la pêche des civelles, quitte à reproduire les mêmes erreurs qu'au "temps du caviar". Comme au temps de l'esturgeon, après une phase de croissance, nous assistons désormais au déclin de cette activité en raison de la fragilité des stocks des migrateurs et de la difficulté à rationaliser leur gestion. 

La nécessité de "rationaliser" la gestion des ressources halieutiques constitue un enjeu crucial et passe forcément par une prise de conscience générale. Des campagnes de sensibilisation à destination des plus jeunes -comme ici la chanson "Overfishing song" de Papa cloudy's restaurant - dénoncent aujourd'hui la surpêche dont sont victimes de nombreuses espèces (l'anchois, le thon rouge, civelles). 




Notes:
1. Dès qu'il apprend la présence d'esturgeons dans la Gironde, Émile Prunier recrute une trentaine de pêcheurs et crée neufs manufactures pour la préparation du caviar le long de l'estuaire. 
2.  Les pêcheurs de l'estuaire de la Gironde menaient une existence rude, marquée sous le sceau de la frugalité. Les femmes vendaient le poisson ou le troquaient.
3. Deux exceptions toutefois à ce système: le pêcheur P. Magot de Blaye et Jude Milh détiennent une licence de fabrication et de commercialisation du caviar (vendu sous l'étiquette "à l'esturgeon" pour le premier et "Caviar de la Gironde, Parapluie de poche" pour le second).
4. En 1933, M. Belet ouvre une pension de famille, bientôt concurrencée par "l'auberge du commerce" 
5. Citons parmi d'autres Danièle Darrieux, Jean Gabin, Léon Blum, Edouard Daladier.
6. Royan s'impose dans ces années comme une station balnéaire cotée.
7. Dans les années 1930, le caviar est acheté 2 francs le kilo aux pêcheurs. L'abondance des prises permettait alors des gains considérables; Scott constate: "Il arrive quelquefois qu'un pêcheur attrape pendant une marée trois ou quatre femelles oeuvées. C'est une belle capture qui lui rapporte la somme coquette de 6 à 8 000 F". En 1955, le caviar est acheté aux pêcheurs 3500 francs le kilo, mais vendu 11 ou 12 000 francs au détail.
8. Dans les années 1930, près de 5000 esturgeons sont capturés chaque année (soit 150 tonnes). Entre 1957 et 1963, on ne pêche plus que 200 créas par an, 20 en 1975, trois en 1979!
9. Et ce en dépit d'une législation interdisant le prélèvement de spécimens inférieurs à une certaine taille.
10. la construction de barrages sur les fleuves tributaires de la mer Caspienne menace la survie du beluga au cours des années 1950. En 1962, les autorités interdisent strictement la pêche dans la zone soviétique de la mer Caspienne, sauvant de la sorte l'espèce.
11. Le Cemagref s'appelle désormais l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA)  


Sources:

* Inventaire du patrimoine de la région Poitou-Charentes: 
- "La pêche à l'esturgeon et le caviar de l'estuaire de la Gironde."
- "La caviar de l'estuaire de la Gironde."
- "Grain de folie dans l'estuaire de la Gironde."
* DORIS: Fiche espèce.
* L'esturgeon, poisson roi.
* Philippe Fournet: "La pêche des migrateurs dans l'estuaire de la Gironde: les cycles de l'esturgeon et de la civelle 1920-1985)" in Norois, 1986, n°130.

Liens:

- Le caviar de Gironde et de Dordogne.
- Sud-Ouest:"Esturgeons sauvages: des raisons d'espérer."
- Caviar: les œufs d'or de l'esturgeon.
- Explication du problème de surpêche.
- C'est pas sorcier:"L'esturgeon: le poisson aux œufs d'or".
- L'esturgeon en pisciculture.
- Regards sur la pêche et l'aquaculture: Tentatives de repeuplement de l'esturgeon.
- IRSTEA:"Biodiversité aquatique : l'esturgeon européen face au changement climatique."
- alimentation.gouv.fr : "Oeufs de poissons, or de la mer."
- "Saint-Seurin d'Uzet capitale du caviar français!"
- "L'esturgeon et le caviar de la Gironde."

2 commentaires:

véronique servat a dit…

Toujours en retard de 40 saisons! je constate que ramène loin de s'adonner à la pêche mais surtout le clip est trop croupi. Bravo Julien et merci pour cette découverte qui a mon avis va faire le régal de mes élèves quand on va travailler sur les ressources des Océans.

blottière a dit…

Merci Véro. A priori, le sujet peut sembler aride. J'avais vaguement entendu parler de toute cette histoire. Lors d'une balade sur l'estuaire, un mec a évoqué cette disparition et c'était passionnant.
J'espère bien aussi utiliser Paul le poulpe avec les 5èmes. Il devrait faire un tabac.
J.