dimanche 7 juin 2015

299. David Bowie, Space Oddity, (1969).



Ground Control to Major Tom 
Ground Control to Major Tom
 Take your protein pills and put your helmet on

 Ground Control to Major Tom
 Commencing countdown, engines on
 Check ignition and may God's love be with you

 [spoken] Ten, Nine, Eight,  Seven, Six, Five, Four, Three, Two, One, Liftoff

 This is Ground Control to Major Tom
 You've really made the grade
 And the papers want to know whose shirts you wear
 Now it's time to leave the capsule if you dare

 This is Major Tom to Ground Control
 I'm stepping through the door 
And I'm floating in a most peculiar way
 And the stars look very different today

 For here Am I sitting in a tin can
 Far above the world 
Planet Earth is blue
 And there's nothing I can do

 Though I'm past one hundred thousand miles
 I'm feeling very still
 And I think my spaceship knows which way to go
 Tell my wife I love her very much she knows 

 Ground Control to Major Tom
 Your circuit's dead, there's something wrong
 Can you hear me, Major Tom? 
Can you hear me, Major Tom? 
Can you hear me, Major Tom? 

Can you.... 
 Here am I floating round my tin can
 Far above the Moon 
Planet Earth is blue 
And there's nothing I can do.

Contrôle au sol au commandant Tom
Contrôle au sol au commandant Tom
Prenez vos pilules protéines et mettez votre casque 

(décompte parlé) Dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un, décollage.
Contrôle au sol au commandant Tom
Commencez le compte à rebours
Propulseur ok? et que Dieu soit avec vous.

Ici contrôle au sol au commandant Tom
Vous vous êtes vraiment montré à la hauteur
Et les journaux veulent savoir d'où viennent ces chemises que vous portez
Mais c'est l'heure de quitter la capsule si vous l'osez.

Ici le commandant Tom au contrôle au sol
Je suis sorti
Et je flotte d'une façon très bizarre
Et les étoiles semblent très différentes aujourd'hui.

Ici 
Suis assis dans une boîte de conserve
 Loin au-dessus du monde.
Le planète Terre est bleue
 Et il n'y a rien à faire que je puisse faire

Même si j'ai parcouru plus de cent mille miles,
Je me sens très calme
Je pense que mon vaisseau sait quelle route emprunter
Dites à ma femme que je l'aime énormément, elle sait

Contrôle au sol au commandant Tom 
Votre circuit est mort, il y a quelque chose qui cloche
M'entendez-vous, commandant Tom ?
M'entendez-vous, commandant Tom ?
M'entendez-vous, commandant Tom ?

M'entendez vous....
Me voici flottant autour de ma boîte de conserve,
Bien au dessus de la Lune
La planète Terre est bleue
et il n'y a rien que je puisse faire


En histoire, certaines dates sont des moments de bascule. N’hésitons pas à marteler cette vérité trop souvent minorée : 1969 est une année essentielle dans l’histoire de l’humanité. Puis, dressons ici un inventaire à la Prévert du foisonnement des petits évènements et grands soubresauts qui rythment cette année mythique que d’autres ont qualifiée d’érotique[1] cette dernière marche des swinging sixties vers les embrumées seventies.

Sur les écrans noirs de nos nuits blanches Denis Hopper projette Easy Rider, le road-movie des motards qui appuient sur l’accélérateur car ils sont Born to be wild[2]. L’armée des ombres de J.-P. Melville chronique magistralement la résistance incarnée par le fine fleur des acteurs français. Après avoir mis le feu sur scène à sa Stratocaster en 1965 à Monterey, Hendrix échauffe le public de Woodstock à l’été. Le 18 août 1969, les distorsions de sa guitare sonnent comme une pluie de bombes sur les villages du nord Vietnam en clôture du festival[3] ; Altamont, à l’opposé géographique, est la fête ensanglantée des Stones[4] ; en Europe les Beatles chantent sur les toits de Londres[5] et mettent deux 33 tours sur le marché. Entre Yellow Submarine et Abbey Road, Lennon quitte le groupe, les Fab Four disparaissent dans le crépuscule des 60’s.

Depardon au Biaffra,
photo de G. Caron 1968.
Le front des guerres se porte bien du Vietnam à l’Irlande Du Nord. Les civils en sont les victimes les plus exposées : au Biafra, les enfants meurent de faim sous les yeux de quelques photos reporters dont Caron et Depardon ; la valse des dictateurs poursuit son tourbillon en Espagne, en Lybie. Les coups d’états s’enchainent au Brésil et succèdent aux évictions brutales à l’instar de celle de Dubček en République Socialiste Tchécoslovaque qui prémices à des mises au pas sévères. Le front des protestations prend des allures dramatiques quand Jan Palach s’immole à Prague ou quand les émeutes du quartier d’Ardoyne à Belfast ensanglantent les rues.

Alors qu’au sol résonne dramatiquement le bruit des bottes, il est presque apaisant de lever les yeux vers le ciel de Toulouse, pour y voir s’envoler, en mars, le Concorde.

En juillet, c’est au tour des Américains de s’envoler mais  plus loin ; les astronautes d’Apollo décollent à l’été en direction de la Lune sur laquelle ils plantent la bannière étoilée. Ils ne parviennent pas tout à fait à éclipser l’événement incontournable cette riche année qui a lieu le 6ème jour du mois d’octobre : ma naissance.


1.     De la Terre à la Lune : une nouvelle frontière


La conquête de l’espace a, très tôt, nourri les imaginaires et rythmé la vie politique des années d’après-guerre. En effet, ce projet fou a alimenté un nombre incalculable de fictions qui ont été ensuite rattrapées par la réalité. Dans le cadre spécifique de la guerre froide ces vols spatiaux successifs sont devenus un des théâtres majeurs de l’affrontement est-ouest. Parfois il fut même difficile de démêler la réalité de la fiction tant l’industrie hollywoodienne a sans arrêt recyclé certains épisodes de cette aventure, quand elle ne l’a pas tout bonnement anticipée.

Au cinéma, l’exploration possible  de l’espace a donné lieu à de très kitsh production comme Forbidden Planet en 1956. Douze ans plus tard, Kubrick donne une touche métaphysique à sa science-fiction filmée dans 2001, odyssée de l’espace. Hergé a précédé les cinéastes : avec Objectif Lune et On a marché sur la Lune ; par deux tomes publiés au début des années 50,  il a déjà projeté son héros Tintin dans l’espace, emboitant le pas aux supers héros des comics américains. La littérature n’est pas moins concernée : Ray Bradbury publie son recueil de Chroniques Martiennes à l’aube des années 50, Franck Herbert s’inscrit dans son sillage en 1965 en publiant Dune.




















La situation géopolitique mondiale n’est pas étrangère à l’abondance de ces productions. Depuis 1947, l’union des anciens alliés de la 2ème guerre mondiale a laissé place à un affrontement idéologique entre 2 blocs antagonistes.  Le bloc communiste est constitué de l’URSS et des pays d’Europe de l’Est que l’Armée Rouge a libéré à la fin de la guerre. Les gouvernements  des ces états sous influence sont contraints de se rallier au grand frère soviétique (par le biais d’élections fantoches notamment) dont ils deviennent, dit-on souvent, des satellites. Le bloc capitaliste est soudé derrière des Etats-Unis. Il réunit surtout des pays d’Europe de l’Ouest.

Ce clivage donne lieu à une découpe à l’emporte-pièce de la planète : chaque camp tente d’étendre au maximum sa zone d’influence ; les tensions voire les conflits ouverts éclatent à leurs points de contact : à Berlin et en Allemagne entre 1949 et 1961 qui se scinde en une RFA, à l’ouest, et une RDA, à l’est, mais aussi en Corée divisée en 2 états distincts en 1953 ;   le Vietnam, à peine indépendant, s’enfonce dans une guerre opposant de plus en plus ouvertement les Américains, alliés du Sud, au Vietnam Nord soutenu par la Chine.


Ces affrontements indirects sur des territoires annexes sont caractéristiques de ce que l’on appelle la guerre froide. Outre l’opposition idéologique et militaire chaque camp s’engage dans une course aux armements nucléaires couteuse et effrayante elle s’étend rapidement à des domaines parfois inattendus. Les deux blocs s’opposent en effet, aussi bien sur leurs conceptions de l’économie qu’au travers de leurs productions artistiques. Même les terrains de sport deviennent des fronts avancés du conflit. Dans cette compétition entre les deux camps, l’espace est une « nouvelle frontière » à part entière qu’il convient de dépasser puis de s’approprier pour affirmer sa supériorité sur l’ennemi. Chaque pas en avant, quel qu’en soit la nature, fait l’objet d’une instrumentalisation politique car il atteste d’une défaite du camp adverse et valide le système capitaliste à l’ouest et communiste à l’est adopté par le vainqueur.



Dans la conquête de cet au-délà de la Terre qui a alimenté tant de peurs et de rêves, l’ouverture des hostilités revient au camp soviétique. C’est en effet le premier vol orbital habité réussi par Youri Gagarine qui donne le top départ de la course à l’espace. Nous sommes en 1961. En 1957, la petite chienne Laïka y avait précédé les hommes. Elle y gagna une gloire posthume à défaut d’en revenir vivante. La réussite de Gagarine ne peut alors laisser de marbre l’adversaire Occidental. Le 25 mai 1961, Kennedy prononce son discours sur « la nouvelle frontière ». Parvenu presque au terme de celui-ci qui opère une belle mise en perspective avec  l’un des grands mythes fondateurs des Etats-Unis, il énonce  clairement que la course à l’espace sera le nouveau défi du pays dont il fait habilement vibrer la fibre patriotique :

But I tell you the New Frontier is here, whether we seek it or not. Beyond that frontier are the uncharted areas of science and space, unsolved problems of peace and war ….
L’effort financier des Etats Unis, très conséquent, leur permet d’entrer dans la compétition : si Shepard emboite le pas à Gagarine en mai 61, le pas décisif pour l’humanité[1] a lieu en juillet 1969 lorsque Neil Amrstrong plante la bannière étoilée sur le sol lunaire. Le symbole est très fort, et partagé en léger différé via les lucarnes télévisuelles. L’exploit et ses prolongements scientifiques sont, on l’aura compris, bien moins importants que leur instrumentalisation politique.
Dans cette grande aventure de la conquête spatiale qui s’intensifie dans les années 60, il y a Gagarine, Shepard, Armstrong. Mais il y a un autre astronaute, d’une envergure singulière, un véritable spécialiste du franchissement des frontières : nous appellerons, pour le moment, sobrement  cet  homme, le Major Tom.





David Bowie sur orbite : la fin des frontières ? 

L’histoire de Space Oddity s’inscrit pleinement dans cette séquence qui recompose les rapports réels ou imaginés entre l’homme et l’espace. La naissance de la chanson se situe quelque part entre le 6 janvier 1969 lorsque sort le numéro spécial du Times sur le vol Apollo 8 illustré par la célèbre photo de Bill Anders Earthrise[7] et une séance de cinéma dans un état second consacrée au film  de Kubrik. Son auteur, David Jones alors 22 ans. 

Bill Anders, Earthrise, 1968.

Il est plus connu sous son pseudonyme : David Bowie. Bowie a entamé une carrière musicale depuis le milieu des années 60 dans une Angleterre du baby-boom ouverte aux influences musicales venues d’Outre-Atlantique. Il intègre différents groupes comme les Kon-rads ou les King-bees et s’essaie à différents styles. Son premier album éponyme montre un grand éclectisme musical. Hélas il est commercialisé au même moment qu’une bombe atomique musicale ; propulsé sur le marché du disque le même jour que Sergent Pepper’s Lonely Hearts Club Band, le disque subit la sanction de la mort subite. Deux ans plus tard, un David Bowie aux cheveux plus longs et bouclés enregistre Space Oddity. L’album comporte une chanson homonyme dont le texte d’un style très narratif raconte comment Le Major Tom est envoyé dans l’espace. Le premier couplet rend compte du lancement de son vaisseau spatial ; cette réussite lui vaut l’intérêt des médias qui s’interrogent même sur la couleur de son t-shirt. Major Tom reçoit alors de la base l’ordre de quitter la capsule spatiale pour une sortie dans 

For here, Am I sitting in a tin can, Far above the world, planet Earth is blue and there’s noting I can do.
Subjugué par cette vision bleutée, Major Tom fait alors ses adieux à la base qui perd définitivement sa trace.

Ce titre fait le succès de Bowie par un heureux hasard venu compenser la malchance subie par l’album précédent. A l’été 1969, entre le 16ème  et le 24ème jour de juillet précisément, la télévision nationale britannique plus connue sous l’acronyme B.B.C. (British Broadcast Corporation) couvre le voyage vers la Lune d’Apollo 11. La chaine se mobilise, à la hauteur des enjeux ; ses journalistes invitent, en plateau, de prestigieux comédiens. Ainsi, Ian McKellen et Judi Dench déclament-ils, pour l’occasion, textes et poésies dédiés à la Lune. La musique est partie prenante du show: on y entend notamment Moonhead, un morceau composé spécialement pour l’occasion par les Pink Floyd. La B.B.C. choisit Space Oddity  pour servir de fond sonore à sa couverture médiatique. Epousant parfaitement l’événement, le tempo lent du titre accompagne le rythme des images spatiales. Son succès commercial est dès lors assuré, Space Oddity se classe en tête des charts.

La valse à 3 temps que David Bowie entame avec le succès musical et l’espace n’en est pourtant  qu’à son 1er acte. En 1972, il enregistre le titre Starman dans lequel il est question d’un homme venu d’ailleurs qui souhaite entrer en contact avec les humains. C’est une deuxième accélération dans sa carrière. Au soir du 6 juillet 1972, dans la très populaire émission musicale anglaise de Top of the Pops, des milliers d’adolescents britanniques découvrent quelque peu médusés un David Bowie en combinaison aussi moulante qu’extravagante, cheveux roux en brosse, ongles peints, doté d’un regard hypnotique, affublé d’un guitariste (Mick Ronson) qui porte le cheveu long et la combinaison dorée, son bassiste (Trevor Bolder) réenchantant, quant à lui, le port cultissime de la rouflaquette. Ce n’est pas tant la chanson que la prestation à Top Of The Pops qui change le cours des choses. Le journaliste anglais Dylan Jones est parti de ce moment précis pour expliquer dans son livre L’ovni Bowie[8] la déflagration produite. Il introduit ainsi sa démonstration :

Ce fut un moment éphémère te tissé d’or. Inoubliable. Après le 6 juillet 1972, la musique ne serait plus jamais tout à fait la même. La déflagration se produisit dans la soirée de manière totalement inattendue. Personne n’avait rien vu venir. [] Sa performance transfigura la jeunesse d’une nation toute entière [] Cet événement a profondément marqué des centaines de milliers de jeunes de ma génération. Il a contribué à faire basculer nombre d’entre nous dans l’adolescence et à nous faire rêver de bouleversements capillaires  nouvelle coupe ou teinture orange, voire les deux. C’est l’un des moments qui a rendu possible l’avènement du punk, qui nous ont incité à  scruter par de là l’horizon pour y déchiffrer notre avenir.[9]
Le Major Tom que l’on croyait perdu dans l’espace pour toujours resurgit pour le dénouement de la pièce en 1980. La carrière de Bowie est celle d’un caméléon (ou d’un vampire dirait J.-D. Beauvallet[10]), s’accaparant les influences comme le lézard les couleurs, sans que cela le protège pour autant du monde extérieur (les passages à vide et l’usage immodéré des drogues sont là pour le rappeler). Bowie franchit successivement les frontières entre les arts mêlant à sa musique, à ses spectacles les influences du théâtre, du mime, du cinéma, de la mode. Les frontières nationales ne résistent pas davantage à sa créativité le Japon, l’Allemagne, la Belgique de Brel, la France sont des sources d’inspiration inépuisables. Christophe Conte compare l’œuvre échafaudée par David Jones à une grande armoire dans laquelle les jeunes pousses musicales des années 80 viennent allègrement braconner[11]. Les frontières générationnelles sont à leur tour abolies. Il laisse entendre que cela pourrait être une des raisons du retour du Major Tom. Sur l’album Scary Monsters, on le retrouve dans le titre Ashes to ashes : c’est un homme brisé, un junkie. L’album et le titre viennent damer le pion aux héritiers dans les chiffres de vente. Bowie entre dans les années chic et toc. Le cycle de l’ailleurs se clôt, il faut passer  à autre chose à l’aube des années 80, au matérialisme, à la réussite clinquante, au palpable.

L’étrange odyssée spatiale du Major Tom a peut être quelque chose à voir avec celle d’Ulysse, elle tient du  long voyage dont on n’arrive pas tout à fait à revenir sans y perdre de son âme. Née en 1969, ses racines sont plus anciennes, ses prolongements vont au delà des années 80 ; dans l’exposition Bowie IS[12] qui tourne en Europe depuis 2013, la place de Space Oddity atteste de l’importance de ce titre dans l’histoire de la musique pop-rock du XXème siècle. Telle est sa place, incontournable, comme l’année qui l’a vue naître.




Pour Désirée & Alain en souvenir de l'acte 3 à la Philharmonie.

Pistes bibliographiques : 
S. Bernstein, P. Milza, Histoire du XXème siècle, Paris, Hatier, Initial, 1995, T.2.
David Bowie Is, catalogue de l'exposition, V&A pubishing, London, 2013.
D. Jones, L’ovni Bowie, Paris, Rivage Rouge, 2015.
Les vies de Bowie, Les Inrocks2, Paris, 2013




[1] Titre de Serge Gainsbourg interprété avec Jane Birkin, 69, année érotique sorti chez Phillips en février 1969.
[2] Titre du groupe Steppenwolf Born to be wild figure sur la Bande Originale du film, ainsi que The Pusher, signé du même groupe.
[3] C’est particulièrement le cas lorsqu’il revisite l’hymne américain The Star-Spangled Banner
[4] Ce festival a lieu en Californie quelque temps après Woodstock. Le service d’ordre des Stones composé de Hells Angels est impliqué dans le décès d’un spectateur alors que le concert tourne à l’émeute.
[5] Très exactement sur le toit d’Apple Records leur maison de production située au n°3 de Saville Row.
[6] Selon l’expression de l’astronaute Neil Armstrong lorsqu’il s’apprête à poser le pied (gauche) sur le sol lunaire.
[7] La photo est prise par l’astronaute à partir du vol Appolo 8 le 24 décembre 68.
[8] D. Jones, L’ovni Bowie, Paris, Rivage Rouge, 2015.
[9] D. Jones, L’ovni Bowie, Paris, Rivage Rouge, 2015, p15.
[10] J.-D. Beauvallet, Caméléon ou vampire ?, Les Inrocks2, Paris, 2013, p 56-58.
[11] C. Conte, Avide Bowie, Les Inrocks2, Paris, 2013, p 46-49.
[12] Porgrammée au printemps 2013 au Victoria&Albert Musuem de Londres, l’exposition a depuis fait halte à Berlin et plus récemment à la Philarmonie de Paris où elle vient de fermer.

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