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Les années 1950 se caractérisent par une reprise sensible des activités économiques. A partir de 1959, le pays est de nouveau frappé de plein fouet par la crise. D'abord économique et sociale, elle devient politique. A la suite d'un coup d'état perpétré le 27 juin 1973, Juan María Bordaberry instaure la dictature militaire. Elle durera 12 ans, la transition démocratique s'opèrant dans la première moitié des années 1980. Désormais, l'Uruguay fait partie du Mercosur et tente de tirer son épingle du jeu dans la mondialisation; les inégalités sociales y sont abyssales.
Zitarrosa chante ici un titre poignant, dans lequel il rend un hommage émouvant à l'Uruguay et son peuple. A l'instar de nombreux musiciens du cône sud des années 1970 (Victor Jara, Violeta Parra au Chili, Yupanqui en Argentine), Zitarrosa s'intéresse surtout aux laissés-pour-compte (ouvriers, petits paysans, indiens...). L'engagement à gauche de ces musiciens leur vaut souvent l'ostracisme et l'exil (voire l'assassinat dans le cas de Jara) pendant les années de dictature. Les chansons de Zitarrosa ont été interdites par les dictatures argentine, chilienne et uruguayenne.
Aujourd'hui, Zitarrosa est considéré en Uruguay comme LE chanteur national, celui qui incarne l'âme et l'identité de son peuple.
ADAGIO EN MI PAÍSde Alfredo Zitarrosa (1972-1973)
Dans mon pays, quelle tristesse,
la pauvreté et la rancoeur.
Mon père dit qu'une époque nouvelle
arrivera un beau jour
et il me dit qu'il rêve
que le soleil brillera
sur un peuple labourant sa terre fertile.
Mon pays quelle tristesse,
la pauvreté et la rancoeur.
En mi país, que tristeza,
la pobreza y el rencor.
Dice mi padre que ya llegará
desde el fondo del tiempo otro tiempo
y me dice que el sol brillará
sobre un pueblo que él sueña
labrando su verde solar.
En mi país que tristeza,
la pobreza y el rencor.
la pobreza y el rencor.
Dice mi padre que ya llegará
desde el fondo del tiempo otro tiempo
y me dice que el sol brillará
sobre un pueblo que él sueña
labrando su verde solar.
En mi país que tristeza,
la pobreza y el rencor.
Terre nourricière,
tu n'as pas demandé la guerre, je le sais.
Mon père dit qu'un seul traître
peut vaincre mille courageux;
il sent que le peuple dans son immense douleur
refuse de boire dans l'eau claire de la fontaine de l'honneur.
Terre nourricière,
tu n'as pas demandé la guerre, je le sais.
Tú no pediste la guerra,
madre tierra, yo lo sé.
Dice mi padre que un solo traidor
puede con mil valientes;
él siente que el pueblo, en su inmenso dolor,
hoy se niega a beber en la fuente
clara del honor.
Tú no pediste la guerra,
madre tierra, yo lo sé.
madre tierra, yo lo sé.
Dice mi padre que un solo traidor
puede con mil valientes;
él siente que el pueblo, en su inmenso dolor,
hoy se niega a beber en la fuente
clara del honor.
Tú no pediste la guerra,
madre tierra, yo lo sé.
Dans mon pays nous sommes durs,
l'avenir le dira.
Mon peuple chante la paix.
Derrière chaque porte
mon peuple est en alerte;
personne ne pourra
étouffer son chant
demain il chantera encore.
Dans mon pays nous sommes durs,
l'avenir le dira.
En mi país somos duros:
el futuro lo dirá.
Canta mi pueblo una canción de paz.
Detrás de cada puerta
está alerta mi pueblo;
y ya nadie podrá
silenciar su canción
y mañana también cantará.
En mi país somos duros:
el futuro lo dirá.
el futuro lo dirá.
Canta mi pueblo una canción de paz.
Detrás de cada puerta
está alerta mi pueblo;
y ya nadie podrá
silenciar su canción
y mañana también cantará.
En mi país somos duros:
el futuro lo dirá.
Dans mon pays, quelle tiédeur,
quand le soleil se lève.
Mon peuple dit qu'il peut lire dans sa main d'ouvrier le destin
et ni les devins ni les rois
ne pourront tracer le chemin qu'il va parcourir.
Dans mon pays, quelle tiédeur,
quand le soleil se lève.
En mi país, que tibieza,
cuando empieza a amanecer.
Dice mi pueblo que puede leer
en su mano de obrero el destino
y que no hay adivino ni rey
que le pueda marcar el camino
que va a recorrer.
En mi país, que tibieza,
cuando empieza a amanecer.
cuando empieza a amanecer.
Dice mi pueblo que puede leer
en su mano de obrero el destino
y que no hay adivino ni rey
que le pueda marcar el camino
que va a recorrer.
En mi país, que tibieza,
cuando empieza a amanecer.
Dans mon pays nous sommes: des milliers
de larmes et de fusils,
un poing et un chant vibrant,
une flamme ardente, un géant
qui crie: en avant, en avant.
CORO:
En mi país somos miles y miles
de lágrimas y de fusiles,
un puño y un canto vibrante,
una llama encendida, un gigante
que grita: ¡Adelante... Adelante!
En mi país somos miles y miles
de lágrimas y de fusiles,
un puño y un canto vibrante,
una llama encendida, un gigante
que grita: ¡Adelante... Adelante!
Liens:
- La bio de Zitarrosa sur Wikipédia.
- L'Uruguay aujourd'hui.
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