La chanson de Craonne est aujourd'hui le morceau le plus connu et le plus enregistré de tous ceux nés de la Grande Guerre. Grâce aux travaux des historiens, et en particulier Guy Marival, nous en savons désormais davantage sur la genèse de cette chanson.
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Bonjour,
RépondreSupprimerMerci pour votre article.
J'aurais une question :
Dans la première partie vous "traduisez" fricot par "passe-droit". Je ne trouve sur le net aucune trace de ce sens. Ma grand_mère l'utilisait lorsque l'on faisait bombance, c'est ce sens qui est repris sur la toile et qui, il me semble, conviendrait dans la chanson.
Merci de m'éclairer.
Au revoir.
Il est vrai que le terme est surtout utilisé dans le sens que vous indiquez. Mais ici je pense qu'il faut l'entendre au sens de "bonne place" comme l'atteste le lien ci-dessous (un dictionnaire d'argot populaire):
RépondreSupprimerhttp://www.languefrancaise.net/bob/liste.php?motsclef=fricot&submit=Gi%21&moduless=siterech
J.
Merci Julien pour cet article sur cette fascinante chanson. C'est bon de pouvoir travailler un objet de l'histoire créé, transformé, accaparé par les acteurs anonymes de celle-ci plutôt que par ceux auxquels on s'attache d'habitude (de force plus que de gré pour ce qui me concerne). C'est donc un objet en mouvement, en transformation perpétuelle au gré du conflit que tu dissèques avec précision, devenu un emblème des relations entre histoire et mémoire de la guerre. Je me suis régalée à te lire.
RépondreSupprimerIl est une très belle version (celle que je préfère, peut-être parce que c'est ce groupe qui m'a fait découvrir la chanson) que je regrette de ne pas retrouver, c'est celle du groupe folk "La Bamboche". Mon 33 tours est hélas, devenu inaudible.
RépondreSupprimerGilbert
désolé, je ne connais pas cette version, mais si vous pouvez nous la communiquer, c'est avec plaisir...
RépondreSupprimerJ.
Fricot & Co. :
RépondreSupprimerLe TLFi s.v. fricot, donne (Rem.) «profit illicite, détournement de biens», citant Les croix de bois de Dorgelès (de fait, nous n'employons plus guère fricoter au sens «faire la cuisine», mais très couramment pour «trafiquer» — j'en connais même qui trafricotent).
Le Grand Robert en papier donne comme termes de vieil argot militaire :
— fricoter : «Intriguer pour esquiver les corvées», sans références ;
— fricoteur : «Maraudeur. — Soldat qui ruse pour éviter les corvées», avec cette somptueuse citation — allez ! faisons-nous plaisir :
« C'est dans cette Bastille moyenâgeuse que, en 1916, les Bureaux avaient eu la bonne idée d'envoyer les fous de l'Armée, les archifous, les incurables, les bons à rien, le résidu de tous les autres centres, hospices, hôpitaux et dépotoirs et que tous les trois mois, très régulièrement, une commission de vieux généraux venait voir s'il n'y avait pas un fricoteur à repêcher et à réexpédier dare-dare au front.» (— Blaise Cendrars, Moravagine, Œuvres complètes, Denoël, 1960-1965, t. IV, p. 250).
merci pièce détachée pour cet éclairage.
RépondreSupprimerJ
De rien. Qui reçoit donne à son tour.
RépondreSupprimerMerci à tous les auteurs de La Chanson de Craonne, merci aux auteurs de ce blog.
Et merci pour la référence Loez: une lecture dont je me suis empressé d'avoir l'usage, et sans la moitié d'un début de regret. Bien au contraire.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerIl semble que l'auteur du texte original soit Raoul Le Peltier : pour preuve, le visuel de la partition que vous avez publiée sur le site...