Après s'être assuré le contrôle des institutions culturelles, laissées entre des mains françaises, les hiérarques nazis s'emploient à donner une image accommodante de l'occupant. Dans cette optique, Goebbels entend faire de Paris la capitale du divertissement dans l'Europe occupée et s'ingénie à recréer le "gai Paris". Cabarets, music-halls, cinémas, théâtres peuvent très vite ré-ouvrir. Aussi, en dépit des restrictions et du couvre-feu, la vie culturelle et artistique présente une grande vitalité durant l'occupation.
Après la défaite française de juin 1940, l'engouement pour le jazz ne faiblit pas. Peu avant l'armistice, le chanteur Johnny Hess avait lancé en France la vogue du swing (de l'anglais to swing, balancer) dont le tempo tapageur, répétitif et excitant avait assuré le succès de titres tels que Je suis swing ou J'ai sauté la barrière, hop là. Les orchestres d'Alix Combelle, Fred Adison, Aimé Barelli ou le Hot Club de France mettent également à l'honneur cette musique originaire des États-Unis. Les concerts se multiplient, tandis que les horaires de diffusion d'émissions consacrées à cette musique augmentent fortement (de 3h50 en septembre 1940 à 35 h 20 en avril 1942 sur Radio-Paris).
La puissance rythmique et la beauté de la musique jazz eurent tôt fait de séduire les auditeurs européens et ce en dépit des anathèmes lancés par les nazis contre cette "musique dégénérée". "Interdit de diffusion à la radio dès 1935, le jazz figurait en tête des genres proscrits (...). Fondée sur une conception manichéenne de l'art, la politique culturelle nazie opposait la tradition musicale issue du romantisme, censée exprimer la supériorité du peuple allemand, à la dégénérescence des musiques modernes et atonales, noires, juives et bolcheviques." [cf: Anaïs Fléchet & Jean Sébastien Noël p 2154]
Or, la guerre modifie cet état de fait et le jazz fait son retour sur les ondes à partir de 1941. On ne parlait cependant plus de jazz, mais de "musique de danse accentuée rythmiquement"! Le genre est finalement promu au rang de propagande par Goebbels avec la promotion d'une formation comme Charlie and His Orchestra "qui chantait en anglais des textes antisémites sur des standards américains."
Dans le même esprit, "la France occupée bénéficia d'une relative libéralité en matière de programmation musicale." Aussi comme le rappel Anaïs Fléchet et Jean-Sébastien Noël, "le jazz français connut un premier âge d'or dans le sillage de Django Reinhardt et du Quintette du Hot Club de France. Il existait en outre de nombreuses manières de contourner la censure, comme en témoigne le jeune Frank Ténot, à l'époque secrétaire du Hot Club de Bordeaux: "J'étais chargé d'aller demander les autorisations dans les bureaux de la Propaganda Staffel. (...) Pour éviter d'être censurés en citant des thèmes de George Gershwin ou d'autres créateurs israélites, nous traduisions les titres en Français."
C'est ainsi que le "tiger rag" devient la "rage du tigre" et "lady be good", composé par Gershwin est rebaptisé "les bigoudis". Après l'entrée en guerre des Etats-Unis, les origines américaines du jazz sont tues. A ces conditions, le jazz est accepté comme une sorte de folklore national. Mais dans le même temps, les musiciens juifs sont écartés des orchestres tout comme les musiciens noirs américains dont certains se font passer pour des Antillais afin de continuer à jouer.
Parmi les amateurs de jazz, un petit groupe se distingue à bien des égards: les zazous. (1)
* "Ils sont zazous!"
Les zazous adoptent leur nom en référence aux paroles de Je suis swing, le grand succès de Johnny Hess, en 1939. Ce dernier claironne en effet: "Je suis swing / Je suis swing / Za-zou, za-zou, za-zu, zazouzé". Ses paroles s'inspirent elles-même du morceau Zaz Zuh Zaz de Cab Calloway, l'immense vedette de l'orchestre du Cotton Club, mythique salle de concert de Harlem. L'onomatopée zazou-zazou devient donc rapidement un surnom pour les amateurs de jazz et, pendant l'Occupation, finit par désigner une forme de contre-culture nocturne.
Le phénomène zazou est bien sûr un phénomène musical. La profusion de titres swing diffusés au cours de la guerre témoignent de l'extraordinaire popularité du genre auprès de la jeunesse française d'alors. Parmi les morceaux les plus marquants se trouve "Mademoiselle swing", avec lequel Irène de Trebert remporte un immense succès en 1940 dont sera d'ailleurs inspiré un film deux ans plus tard. (5) Toujours en 1942, Johnny Hess triomphe avec "ils sont zazous". Dans une parodie de chanson zazou, Andrex constate, lui, qu'"Y a des zazous" dans son quartier. Chez Trenet, c'est une poule qui est zazou. Enfin, Jean Wiener et Clément Doucet tournent en dérision Wagner dans une de leur composition pour piano ("Wagneria").
* "Maintenant, pour être dans la note, il faut du swing".
Le phénomène zazou est très situé dans le temps. Il concerne de jeunes garçons et filles de 13-14-15 ans lorsque les Allemands envahissent Paris, en juin 1940. Ces jeunes gens se distinguent d'abord par leur habillement. Ils arborent et affichent des tenues vestimentaires excentriques. Les jeunes hommes portent fines moustaches, cheveux longs et gonflés sur le front, cravates voyantes, vestes longues et pantalons larges au niveau des genoux, se terminant en fuseau par-dessus des chaussettes blanches.
Les filles revêtent jupes courtes et évasées, pulls moulés à col montant, chaussures à semelle de bois articulées pour battre la cadence. Tous et toutes adoptent le petit chapeau rond, les lunettes noires et le parapluie Chamberlain en guise d'accessoires.
L'objectif est d'être vu.
Les zazous se distinguent encore par un genre de vie et des distractions propres. Ils se retrouvent lors de "surprises-parties" au cours desquelles ils dansent le jitterbug, fréquentent aussi assidument les cafés du quartier latin, de Montparnasse ou des Champs-Élysées: le Pam-Pam, le Soufflot, le Petit Cluny, le Colisée, le Dupont-Latin... Ils y organisent malgré le couvre-feu, des concours de danse et de swing dans les sous-sols des brasserie. (2) Ils se réunissent enfin à l'occasion de promenades à bicyclette au Bois de Boulogne.
Être zazou, c'est surtout manifester un état d'esprit ("swing") en contradiction avec celui de l'époque. La provocation, ici, consiste d'abord à se faire remarquer, mais aussi à revendiquer une américanophilie, une anglophilie, qui ne sont alors pas de mise. Amateurs de jazz, les zazous s'inspirent des modes vestimentaires américaines comme les grands carreaux du zoot suits. Les zazous portent les cheveux longs, bouffant sur le dessus de la tête par opposition aux coiffures militaires, ils arborent des vêtements trop longs à une période où le tissu est rationné. Les zazous affichent une attitude "j'm'enfoutiste", insouciante à l'égard des drames de la guerre, donc défiante aux yeux des autorités vichyssoise. Ils parlent et chantent en franglais, revendiquent le laisser-aller et l'oisiveté au moment même où la Révolution nationale de Vichy prône la régénération de la jeunesse française.
Dans l'Oeuvre du 4 mars 1942, Yves Ranc fustige ainsi "l'esprit swing" des zazous. "Être swing, c'est ne prendre aucune chose au sérieux, ne rien faire comme les autres, ne rien faire en général, [...] être ignare, [...] être immoral, [...] n'avoir aucun respect pour la famille, n'aimer que l'argent, surtout paraître désabusé et, avec tout cela, essayer de paraître intelligent."
* Le mauvais jeune.
L’État français pétainiste se targue de régénérer la jeunesse française et cherche à inculquer les valeurs de "l'ordre nouveau". Dans cette optique, un secrétariat à la jeunesse est créé en septembre 1940. Son responsable, Georges Lamirand, fantasme sur un jeune"[...] qui regarde en face et qui, propre de toutes les propriétés physiques et morales [...] est prêt à tout instant à servir." Les Chantiers de jeunesse imposent un service civil obligatoire de 6 mois et prétendent inculquer une formation nationaliste fondée sur l'obéissance et la soumission aux supérieurs hiérarchiques. "Y sont glorifiées la nature régénératrice contre la ville corruptrice, la robustesse et la rudesse des corps au contact du plein air, tandis que le culte du maréchal Pétain y bat son plein." [cf. Bantigny p 2059] Pour le régime, le relèvement de la France passe par une régénération de la jeunesse, enfin débarrassée de cet"esprit de jouissance" si préjudiciable.
Abel Bonnard propose aux "bons jeunes" de reconnaître les "mauvais", ces "pitres gouailleurs, prétentieusement avachis et raisonneurs, coquetterie débraillée, mollesse, nature pauvre et compliquée, plaisantins de mauvais aloi, incapables de gaieté et de sérieux, ils sont le dernier reste d'une société d'individus."
Le mode de vie des zazous, - qui adorent la musique noire, s'amusent dans des bars enfumés où on écoute du jazz - se situe donc aux antipodes du moralisme du régime de Vichy et de l'austérité de l'époque. Ils suscitent donc très vite l'exaspération. Aux yeux des autorités, le zazou symbolise le jeune Français perverti par la IIIe République, sans âme, lâche, efféminé, vaguement gaulliste, anglophile et enjuivé. Le zazou représente en somme l'envers de l'idéal pétainiste.
A la faveur de l'entrée en guerre des États-Unis en décembre 1941, puis de l'accession de Pierre Laval à la tête du gouvernement en avril 1942 et des revers militaires allemands, la propagande anti-swing s'amplifie et la pression sur les zazous se fait plus hargneuse. Le mouvement devient ainsi la bête noire des autorités. L'engouement pour le swing et la persistance du phénomène zazou démontrent surtout que l'endoctrinement idéologique voulu par le régime est un échec. La renaissance nationale tant espérée par le régime se trouve très affectée par le rejet généralisé de son éthique du travail, du désintéressement, de l'austérité, de la masculinité.
Les collaborationnistes, partisans de la victoire de l'Allemagne, s'en prennent alors avec hargne et un grande violence verbale aux zazous.
Le 21 avril 1944, au cours d'une réunion de la Légion des Volontaires Français contre le bolchevisme, Jacques Doriot lance un appel à la jeunesse de France: "Ne sait-elle pas, notre jeunesse, qui si elle ne combat pas, la jeunesse d'Europe qui donne son sang à flot sur le Front de l'Est, n'aura que mépris pour elle? Avoir 20 ans, vivre à l'époque la plus grandiose de l'histoire humaine et faire le 'zazou' physiquement, moralement... Quelle décrépitude, quelle déchéance!" |
Une virulente campagne de presse anti-zazou s'ouvre à l'automne 1942. Lucien Rebatet dénonce "la vague immonde du swing, ce similihot, ce vulgaire straight, cette cochonnerie assaisonnant les blues avec du sirop de grenadine dans le but d'assouvir les fringales de trémoussements des pipelettes de la rue Soufflot."
Les plumitifs collaborationnistes dénoncent la turpitude morale d'une partie de la jeunesse française aux premiers rangs desquels ils placent les zazous. La presse collaborationniste présente ces derniers comme une jeunesse dorée, composée de fils-à-papas fortunés. Dans les faits, les zazous se recrutent au sein de toutes les classes sociales.
Les collaborationnistes considèrent encore les zazous comme des tire-au-flan égoïstes, des "judéo-gaullistes". Le journaliste du Parizer Zeitung lance même: "Derrière le modèle américain et anglais du swing, c'est le juif qui se cache..."
Pour l'hebdomadaire Jeunesse, "il faut reconquérir le Quartier latin sur l'influence juive et l'imposture gaulliste." La Gerbe - qui porte décidément bien son nom - surenchérit:
"Que l'on ne s'y trompe pas. Nous ne sommes pas contre le swing, mais contre les swings. Le swing c'est encore du jazz, [...] du jazz décadent, sans doute, mais de la musique allègre. Les swings sont une race aigrie, qui naît à quinze ans avec des trépidations politiques stupides, un cœur de vieille trompette bouchée, qui veut singer le clairon de Déroulède." [La Gerbe, 4 juin 1942]
L'organe collaborationniste Au Pilori inaugure même une rubrique Art zazou. Au fil des mois, le ton se fait de plus en plus menaçant: "Le remède le plus pratique pour se débarrasser du zazou consiste soit avec un ciseau à lui couper la veste-pardessus, soit avec une tondeuse à lui enlever le toupet, ce qui non seulement le démoralise, mais encore le prive de tous moyens d'actions.
P. S.: puisque la jeunesse énergique paraît se rassembler sous l'étendard PPF, nous lui signalons spécialement cette chasse aux zazous." [Au Pilori, juin 1942]
L'appel est entendu. Aux mots succèdent les coups. Une intense répression s'abat sur les "petits swing" dont les exécutants se recrutent au sein des Jeunesses Populaires Françaises (JPF) de Jacques Doriot ou du du Rassemblement National Populaire de Marcel Déat. Leurs membres organisent des rafles dans les bars, tabassent, tondent leurs adversaires. 450 zazous sont même arrêtés par la police, conduits au camp de Drancy, puis relâchés et envoyés à la campagne pour travailler aux champs.
En dépit de l'intense répression qu'ils subissent, les zazous ne s'apparentent cependant pas à un mouvement de résistance... (4) Avant d'être une manifestation politique, leur comportement est d'abord un moyen de se rebeller contre l'autorité parentale. Le soutien aux Alliés ou à de Gaulle n'est le fait que de quelques uns. Pour Ludivine Bantigny, "ces jeunes gens sont "des révoltés, refusant d'être étiquetés selon les normes d'identité prônées par les autorités. Ils minent de l'intérieur la morale en vigueur en exhibant ses ridicules et ses aigreurs. Au fond, les zazous sont des "déserteurs du monde", de ce monde codifié par des normes conservatrices et fascistes que, par leur refus même de cet ordre, ils entendent bien condamner." (cf: Bantigny p 2065)
Certaines prises de position ou actions s'apparentent toutefois à un défi direct à l'idéologie ambiante et ne sauraient être minimisés. Ainsi, après mai 1942, certains jeunes zazous se fabriquent des étoiles jaunes, comme celles que les juifs doivent obligatoirement porter, en y ajoutant, écrit en noir, "swing" ou "zazou". A ce stade, certains zazous entrent dans la clandestinité.
La répression et les rafles ne parvinrent pas à endiguer le phénomène zazou, mais c'est bien plutôt l'instauration du STO qui entraîne la disparition des zazous. La Libération sonne le glas du mouvement lorsque déboulent à St-Germain-des-Près les existentialistes ou les lettristes.
Raymond Legrand, Johnny Hess sont inquiétés pour avoir continué leur activité en chantant notamment sur Radio Paris.
***
En conclusion, nous laisserons le mot de la fin à J-C. Loiseau qui résume assez bien l'exubérance zazou, touche de couleur au cœur de ces sombres années: "Quand une attitude, un vêtement ou une coupe de cheveu étonne par l'excès ou l'exubérance, par la provocation et le non conformisme, on entend dire:"Il est piqué!" Avec un peu de chance, tendez l'oreille, vous entendrez quelqu'un commenter: 'Oui. C'est un vrai zazou."'
Sources:
- Christophe Bourseiller consacre un épisode de son excellente émission Musicus Politicus (France Musique): "Les zazous, ou la Résistance par le jazz".
- Ludivine Bantigny: "Jeunes et générations en guerre", in "1937-1947. La guerre monde, II", Folio, 2015.
- Anaïs Fléchet & Jean Sébastien Noël: "Musiques de guerre et musiques de la guerre", in "1937-1947. La guerre monde, II", Folio, 2015.
- Gérar de Cortanze: "Zazous", Albin Michel, 2016.
- Jean-Claude Loiseau: "Les Zazous", Ed. Le Sagittaire, 1977.
- "Zazous" par Judith Simony in "Le siècle rebelle. Dictionnaire de la contestation au XXe siècle", Larousse, 2004.
- "Étonnez moi Benoît" (France Musique). Autour des zazous avec Gérard de Cortanze et Zappy Max.
- Antoine de Baecque: "Les nuits parisiennes, XVIIIè-XXIè siècle.", Seuil, 2015.
- Emmanuelle Thoumieux-Rioux: "Les zazous, enfants terribles de Vichy" in L'Histoire n°165, avril 1993.
- Sarah Fishman: "Enfants et adolescents pendant la Seconde Guerre mondiale", in "La bataille de l'enfance", Presses universitaires de Rennes, 2008.
- "Zoot alors!", Libération, 14 août 2010.
Johnny Hess: "Ils sont zazous!"
Les cheveux tout frisottés / Le col haut de dix-huit pieds / Ah ! Ils sont zazous ! / Le doigt comme ça, en l'air / L' veston qui traîne, traîne par terre / Ah ! Ils sont zazous ! / Ils ont des pantalons d'une coupe inouïe / Qui arrivent un peu au-dessus des genoux / Et qu'il pleuve ou qu'il vente, ils ont un parapluie / Des grosses lunettes noires et puis surtout / Ils ont l'air dégoûté / Tous ces petits agités / Ah ! Ils sont zazous ! (...)
Andrex: "Y a des zazous"
Si vous rencontrez un jour sur votre passage
/ Un particulier coiffé d'un fromage mou
/ Tenant dans ses doigts un poisson dans une cage
/ C'est un Zazou, c'est un Zazou !
Si votre épicier vous dit : J'ai du gruyère / Mais malheureusement il ne reste que les trous, / Ne supposez pas qu'il fuit de la cafetière : / Il est Zazou, il est Zazou !
Si votre épicier vous dit : J'ai du gruyère / Mais malheureusement il ne reste que les trous, / Ne supposez pas qu'il fuit de la cafetière : / Il est Zazou, il est Zazou !
Notes:
1. Dans les faits, et en dépit de la répression qui s'abat sur les contrevenants, les autorités peinent à faire appliquer la législation et les bals clandestins fleurissent rapidement.
2. Il faut éviter à tout prix d'être pris en flagrant délit de danse.
3. Le mouvement swing n'a rien de spécifiquement français puisqu'on en trouve des représentants dans d'autres grandes villes européennes à l'instar des Schlurfs ("paresseux") et des Schlurfkatzen ("chattes paresseuses") viennois, des Pota'kpi ("nageurs sous-marins") praguois, des kids amsterdamois et même des swing kids hambourgeois. Tous révèrent la musique jazz et affirment leur opposition à "l'ordre brun" en marche en Europe. Le régime nazi ne prend pas le phénomène à la légère et pourchasse cette jeunesse récalcitrante à l'aide d'une police spécialisée en matière de jeunesse.
4. Les résistants méprisent ce phénomène envisagé comme futile.
5. Le film est interdit six mois par l'occupant à cause des paroles de la chanson qui disaient: "nous sommes la jeunesse, nous sommes l'avenir."
Bravo, très intéressant, très documenté !
RépondreSupprimerMerci J.-C.
RépondreSupprimerMerci pour ce panorama dans lequel il me semble qu'il manque Boris Vian qui non seulement les fréquentait, mais les a fait connaître en parlant d'eux dans ses livres. Ainsi, dans Vercoquin et le Plancton, il décrit les "surprises-parties" des zazous, et son ami "Le Major" en est un.
RépondreSupprimerLes descriptions que lui et sa femme, Michelle, en font sont reprises sur le site de wikipedia:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Zazou#L.27existentialisme
Oui c'est exact. J'ai hésité à le mentionner, mais il me semble que Vian entretenait des rapports très ambivalents avec les zazous. Du coup, j'ai préféré m'abstenir, faute de documentation.
RépondreSupprimerMerci du commentaire et de l'intérêt porté au blog.
Julien
NB: je suis un lecteur assidu et fidèle "d'entre les oreilles", appréciant tout particulièrement les merveilleuses pépites soul que tu y distilles régulièrement.