Tout le monde connaît Hotel California des Eagles, titre paru
en 1976, tiré de leur album éponyme dont l’enregistrement avait débuté étonnamment à Miami neuf
mois plus tôt.
De deux choses
l’une : soit vous avez entre trente et quarante ans et vous avez grave
emballé dans les boums de votre adolescence (avec force stromboscopes et litres
de Tang) sur ce slove interminable (plus de six minutes cela laisse le temps
d’attaquer les phases conclusives), soit, plus jeune, vous avez entamé un coma
dépassé au moment du solo de guitare (tu as donc eu une période punk dans ta
vie, car il paraît que cette envolée épique a catalysé à elle toute seule toute
l’animosité du mouvement pour les guitar heroe). Le cas échéant, il est possible
que vous ayez usé vos dernières capacités psychomotrices à essayer de jouer le
morceau sur votre console avec Guitar Hero.
Hotel California outre ces marqueurs générationnels forts, est aussi un titre un chouïa flippant
qui commence cheveux aux vents dans une décapotable pour finir en pur
cauchemar, une camisole aux mains de Mildred Ratched[1]
en embuscade, prête à mettre à profit votre prochain faux pas pour vous faire
passer un sale quart d’heure. En gros, c’est l’histoire d’un gars qui stoppe
dans un Hôtel de la côte ouest un soir d’été, baptisé du nom de cet état si
permissif des Etats Unis qui vit s’épanouir le Summer of Love, les acid test et
les grandes contestations de la jeunesse des années 60 finissantes. Quelques
dix ans plus tard, l’hédonisme et la permissivité ont tourné au vinaigre (on
sent comme un petit retour du conservatisme anti-hippie sur lequel A. Kaspi[2]
aurait vraisemblablement pu écrire des pages intéressantes. Perdant le contrôle notre aventurier
réalise que son Hotel California est
un lieu fréquenté par des toxicos-alccolos incapables de s’extraire des lieux.
Différentes interprétations métaphoriques circulent sur ce titre interminable
qui sent bon le Sunset bad trip et le darkside du rêve californien.
On a dark desert highway, cool wind in my hair
Warm smell of colitas, rising up through the air
Up ahead in the distance, I saw a shimmering light
My head grew heavy and my sight grew dim
I had to stop for the night
There she stood in the doorway;
I heard the mission bell
And I was thinking to myself,
"This could be Heaven or this could be Hell"
Then she lit up a candle and she showed me the way
There were voices down the corridor,
I thought I heard them say...
Welcome to the Hotel California
Such a lovely place (Such a lovely place)
Such a lovely face
Plenty of room at the Hotel California
Any time of year (Any time of year)
You can find it here
Her mind is Tiffany-twisted, she got the Mercedes bends
She got a lot of pretty, pretty boys she calls friends
How they dance in the courtyard, sweet summer sweat.
Some dance to remember, some dance to forget
So I called up the Captain,
"Please bring me my wine"
He said, "We haven't had that spirit here since nineteen sixty nine"
And still those voices are calling from far away,
Wake you up in the middle of the night
Just to hear them say...
Welcome to the Hotel California
Such a lovely place (Such a lovely place)
Such a lovely face
They livin' it up at the Hotel California
What a nice surprise (what a nice surprise)
Bring your alibis
Mirrors on the ceiling,
The pink champagne on ice
And she said "We are all just prisoners here, of our own device"
And in the master's chambers,
They gathered for the feast
They stab it with their steely knives,
But they just can't kill the beast
Last thing I remember, I was
Running for the door
I had to find the passage back
To the place I was before
"Relax, " said the night man,
"We are programmed to receive.
You can check-out any time you like,
But you can never leave! "
Warm smell of colitas, rising up through the air
Up ahead in the distance, I saw a shimmering light
My head grew heavy and my sight grew dim
I had to stop for the night
There she stood in the doorway;
I heard the mission bell
And I was thinking to myself,
"This could be Heaven or this could be Hell"
Then she lit up a candle and she showed me the way
There were voices down the corridor,
I thought I heard them say...
Welcome to the Hotel California
Such a lovely place (Such a lovely place)
Such a lovely face
Plenty of room at the Hotel California
Any time of year (Any time of year)
You can find it here
Her mind is Tiffany-twisted, she got the Mercedes bends
She got a lot of pretty, pretty boys she calls friends
How they dance in the courtyard, sweet summer sweat.
Some dance to remember, some dance to forget
So I called up the Captain,
"Please bring me my wine"
He said, "We haven't had that spirit here since nineteen sixty nine"
And still those voices are calling from far away,
Wake you up in the middle of the night
Just to hear them say...
Welcome to the Hotel California
Such a lovely place (Such a lovely place)
Such a lovely face
They livin' it up at the Hotel California
What a nice surprise (what a nice surprise)
Bring your alibis
Mirrors on the ceiling,
The pink champagne on ice
And she said "We are all just prisoners here, of our own device"
And in the master's chambers,
They gathered for the feast
They stab it with their steely knives,
But they just can't kill the beast
Last thing I remember, I was
Running for the door
I had to find the passage back
To the place I was before
"Relax, " said the night man,
"We are programmed to receive.
You can check-out any time you like,
But you can never leave! "
Sur une autoroute déserte mal éclairée, le vent frais dans mes cheveux,
La chaude odeur des joints s'élève dans l'air
Au loin, j’aperçois une lumière scintillante
Ma tête devient lourde, et ma vue se brouille
Il faut que je m'arrête pour la nuit
Elle était là, dans l'encadrement de la porte
J'entendis la cloche de la Mission
Et je pensais en moi même,
"Cela peut être le paradis ou cela peut être l'enfer"
Puis ayant allumé une chandelle et elle me guida
J'entendis des voix venir des couloirs qui semblaient me dire ...
Bienvenue à l'Hôtel California
Quel agréable endroit (Quel agréable endroit)
Il y a tellement de chambres à l'Hôtel California
Que tu en trouveras tout au long de l'année
Son esprit est corrompu par le luxe elle a eu Mercedes
Beaucoup de beaux garçons qu'elle appelle ses amis lui tournent autour
Regardez comme ils dansent dans la cour, douce sueur d'un été
Certains dansent pour se souvenir, d'autres pour oublier
Alors j'ai appelé le maître d'hôtel "S'il vous plaît apportez moi mon vin"
Il me dit, "Personne ne nous en a demandé depuis 1969".
Et toujours ces voix d'outre tombe
Qui vous éveillent en plein milieu de la nuit
Juste pour les entendre dire...
Bienvenue à l'Hôtel California
Quel agréable endroit (Quel agréable endroit)
On mène la belle vie à l'Hôtel California
Quelle jolie surprise,
Préparez vos alibis
Des miroirs au plafond, du champagne rosé au frais
Elle dit "Nous ne sommes que les prisonniers de notre propre gré"
Et dans la chambre des maitres, ils se regroupèrent pour faire la f^te
Ils la poignardent de leurs couteaux aiguisés,
Des miroirs au plafond, du champagne rosé au frais
Elle dit "Nous ne sommes que les prisonniers de notre propre gré"
Et dans la chambre des maitres, ils se regroupèrent pour faire la f^te
Ils la poignardent de leurs couteaux aiguisés,
mais ils ne peuvent tout simplement pas tuer la bête
La dernière chose dont je me souvienne est que je tentais de fuir
Je devais retrouver le passage par où j'étais arrivé
"Relax" dit le veilleur de nuit,
"nous sommes à ton service"
"Tu peux régler la chambre quand tu veux,
"Tu peux régler la chambre quand tu veux,
mais tu ne pourras jamais partir".
Laissons là ce cauchemar carcéral et hôtelier. Finalement, c’est plutôt un autre aspect de l’histoire du rock auquel je
souhaite consacrer ce billet : la relation ambivalente et tumultueuse de
cette musique amplifiée et de ses stars avec ces lieux de passage où l’on
occupe des chambres pour une ou plusieurs nuits : les hôtels.
Puisque nous partons sur une note
un peu sombre, commençons par ces hôtels qui furent la dernière demeure de
quelques pointures de la discipline. Vous me direz d’autres ont choisi le
Mississippi ce n’est ni plus malin, ni plus confortable…
Au mitan des années soixante, le centre
de gravité géographique du monde du rock opère un basculement. Né aux
Etats-Unis, une dizaine d’années auparavant, cette musique neuve qui emprunte
aux musiques noires et emballe la jeunesse d’Outre Atlantique retraverse l’océan
pour gagner l’embouchure de la Mersey. Quatre garçons dans le vent s’en emparent :
Liverpool, puis Londres deviennent l’épicentre d’un phénomène culturel inédit
qui mêle baby-boom, société de consommation et bouleversements culturels. Les
Beatles font école et de nombreuses formations enfièvrent les deux rives de
l’Atlantique. Les Stones notamment font du quartier de Soho et de Carnaby
Street le cœur battant du Swingging London. C’est là qu’échoue un guitariste
incroyable, repéré par Chas Chandler, bassiste de The Animals au café
Wha ? de New York en 1966. Jimi Hendrix fait de la capitale anglaise sa
ville d’adoption. Il déambule dans ses quartiers branchés, y donne des concerts
d’anthologie où il maltraite sa guitare bien avant de l’enflammer à l’été 1967
sur la scène de Monterey.
Plaque dans le quartier de Mayfair |
Il revient à Londres quelques temps après ce moment
historique. Il délaisse alors Soho pour le quartier bien plus huppé de Mayfair.
A l’été 69, reparti aux Etats-Unis il électrise le public de Woodstock en
donnant une version distordue de l’hymne américain pour mieux évoquer les
bombes que l’Oncle Sam largue sur les villages vietnamiens. L’été suivant
Hendrix, attendu au festival de l’ile de Wight, quitte son studio flambant neuf
d’Electric Ladyland et traverse une nouvelle l’Océan en direction de l’Europe. À
Wight succède le festival de Fehmarn puis c’est le retour à Londres. Installé
au rez de chaussée de l’hotel Samarkand à Notting Hill, le corps de Jimi
Hendrix y est retrouvé inanimé dans son lit où il a vomi par Monika Dannemann
en cette fin de matinée du 18 septembre. Il a beaucoup bu la veille et ingéré des barbituriques en
quantité. Il décède l’année de ses 27 ans.
Janis Joplin devant le Chelsea Hotel |
D’autres chambres d’hôtel font
office de chambres mortuaires après le triste épisode de l’Hôtel Samarkand. Des
stars y décèdent, leur sang méchamment chargé de produits toxiques. Après
Hendrix, une autre figure de proue des seventies s’éteint dans un hôtel :
c’est Janis Joplin. Nous sommes presque à l’automne 1970. En ce mois de
septembre, Janis travaille à Los Angeles à l’enregistrement d’un nouvel album Pearl, avec le producteur P. Rotschild.
Après avoir carburé sévèrement à toutes sortes de substances, elle entre dans
une nouvelle période de sa vie, plus apaisée : nouveau groupe, nouvel
album, nouvel amant. Dans la cité des Anges, elle loge non loin d’Hollywwod
Boulevard dans la chambre 105 d’un hôtel avec piscine, le Landmark, que
certains de ses confrères tels Leonard Cohen ou Jim Morrison fréquentent à
l’occasion (bon, ok, le terme confrère est peut-être abusif). Le 18 septembre,
Hendrix s’éteint, Joplin retombe dans l’héroïne.
Elle en consomme au soir du 3
octobre 1970 et quand son manager ne la voit pas pointer son minois le
lendemain pour enregistrer Buried Alive
with the blues il entreprend de se procurer de quoi entrer dans la
chambre 105 du Landmark. La blanche a eu raison de la reine du blues :
Joplin git sur le sol, morte depuis plusieurs heures d’une overdose d’héroïne
très pure. Ses cendres iront elles aussi dans le grand bleu, dispersées dans le
Pacifique. Janis Joplin est décédée dans une chambre d’hotel californien le 4
octobre 1970 à 1h30 du matin. Pearl sera
donc un album posthume.
Depuis Pamela Des Barres, on sait
que l’univers du rock est fait de guitar heroes et de comètes qui chantent le
blues avec la voix de celles qui viennent de descendre un litre de whisky
frelaté, mais aussi de groupies qui suivent leurs idoles comme leurs ombres
dans les recoins les plus reculés de leur intimité. Nancy Spungen, native de
Philadelphie, est l’une d’entre elles. Elle a exploré les hauts lieux de la
scène punk new yorkaise – le Max’s
Kansas City et le CBGB – avant de tomber dans l’héroïne et de croiser la route
du bassiste des Sex Pistols, Sid Vicious. Elle arrive à Londres dans les
bagages du guitariste des New York Dolls, Johnny Thunders. Le manager des deux formations
n’est qu’une seule et même personne : Monsieur Vivienne Westwood aka M.
Mac Laren, qui tient avec sa belle la boutique Sex sur King’s Road. La rencontre entre la New Yorkaise d’adoption
et le successeur de Glen Matlock dans la formation la plus scandaleuse
d’Angleterre en 1977 bénéficie donc du parrainage de bonnes fées.
Les deux
tourtereaux entament de ce pas une liaison quelque peu tumultueuse, tandis que
la carrière des Pistols débouche à force de scandales sur une tournée Outre-Atlantique.
Ce sera un one shot ; elle se termine par l’implosion du groupe à San Francisco au mois de janvier de
l’année suivante. Vicious rejoint son amoureuse à New York ; la
dégringolade artistique et personnelle épouse l’allure du cheval lancé au
galop. Octobre 78, après une soirée au Max’s, le couple regagne la chambre
n°100 du célèbre Chelsea Hotel. Les voisins partagent sa nuit agitée, moins des
suites de leurs ébats amoureux que de la consommation outrancière de substances
dont on déconseille généralement l’usage simultané. Le 12 octobre au matin, le
bassiste des Pistols appelle le standard de l’hôtel car sa girlfriend est
blessée. Les policiers découvrent en arrivant sur les lieux, Nancy Spungen, 20
ans à peine, baignant dans son sang, sur le sol de la salle de bain un couteau planté
dans le ventre. La blessure est mortelle. Vicious qui échappe à la prison meurt
à son tour d’une overdose d’héroïne trois mois plus tard. No Future.
Du coup la balade cauchemardesque
des Eagles à grand renfort de solo de guitare interminable fait figure de passagietta.
Fort heureusement, les hôtels sont
aussi des agoras artistiques, des lieux qui stimulent la créativité des
artistes. Le Chelsea Hotel n’a qu’exceptionnellement servi d’écrin aux
dernières heures des stars plus ou moins improbables du rock. L’hôtel de
Stanley Bard a accueilli à partir du milieu des années 50 un nombre
incalculable d’artistes issus d’univers différents : des écrivains et
poètes de la Beat Generation (Kerouac, Burroughs), des intellectuels français
(Sartre et de Beauvoir), des écrivains désespérés (Miller), des photographes
(Mapplethorpe) et des pygmalions (Warhol) y ont accompagné leurs muses (Patti
Smith, Nico, Edie Sedgwick).
Mapplethorpe et Smith |
Celles et ceux qui y séjournent transforment
l’hôtel en un véritable incubateur à l’instar de Patti Smith qui serait cette poétesse et chanteuse new-yorkaise qui
a joué un rôle essentiel en créant le lien entre le folk-blues littéraire
incarné par Dylan dans les années 60 et le punk rock naissant à la violence
héritée du Velvet Underground et des Stooges d’Iggy Pop[3].
Leonard Cohen y a écrit Chelsea Hotel#2,
chanson dans laquelle il relate sa liaison avec une des habituées des lieux qui
termina sa courte existence dans une chambre située à l’autre bout du
pays : Janis Joplin[4].
Lennon, Iggy Pop, Hendrix, Alice Cooper, Jerry Garcia ou encore Bob Dylan, déjà
mentionné, y ont séjourné. Cela valait bien une chanson de Joni Mitchell[5]
en l’honneur de cette bâtisse de
briques rouges aux balcons de fer forgé. Ce même Chelsea hôtel qui donna son
nom à la descendance d’un couple présidentiel américain, dit-on.
East Coast/West Coast. Troquons
l’esprit bohême de la grande pomme pour le glamour du Château Marmon, somptueux
palace[6]
situé sur le mythique Sunset Boulevard de West Hollywood. On tient là un lieu tout aussi exceptionnel par le
nombre de célébrités issues des machines à rêves de l’ouest américain qui y ont
séjourné.
Certaines y ont malheureusement effectué leur tout dernier voyage tel
John Belushi l’un des Blues Brothers
qui y est décédé d’une overdose le 5 mars 1982 à l’âge de 33 ans. D’autres y
ont fait de simples et presque
innocentes cabrioles tel Jim Morrison descendant du toit vers sa chambre
via les gouttières, ou John Bonham de Led Zeppelin entré à moto dans le hall de
l’hôtel. Plus trash, l’histoire du lieu est aussi rythmée par les frasques de
quelques stars en pleine crise d’adolescence : un Billy Idol nu comme un
vers a détruit sa chambre sans se départir de son ineffaçable moue ; Britney
Spears, le crâne rasé et en pleine dépression, a fait de grosses bêtises avec
la nourriture du restaurant au point de s’en faire virer. La veuve Cobain y a
entamé un karaté avec la fille Geldof (Peaches, décédée depuis) suite à un
désaccord indépassable sur la marque et la quantité des pilules à avaler que la
jeune fille lui proposait. Même si chanter n’est pas sa principale occupation,
on dit que Scarlett Johansson a tenté quelques échauffements vocaux avec
Benicio del Toro vite fait dans un
ascenseur. Le glamour, le gossip … ainsi va la vie à Los Angeles.
Mais l’hôtel est aussi, à sa
façon, un lieu propice à la création, avec peut-être moins de profusion que le
Chelsea, son pendant new yorkais. La notice Wikipedia de l’hôtel indique qu’A. Kiedis
des Red Hot y a enregistré les voix de By
The way ; on ne demande qu’à la croire. Autre moue, autre star
glamour, Lana Del Rey a fait du château Marmont son arrière cour. La chanteuse
y a donné un concert au bord de la piscine de l’hotel (poolside donc) pour la sortie de Born to Die. Elle filme souvent les lieux pour les besoins de ses
vidéos-clips. Le succès aidant, la diva a préféré investir un autre lieu
mythique du coin, le Laurel Canyon, qui a hébergé bon nombre de star du rock
des années 60-70 et qui s’avère beaucoup plus paisible.
Jarvis Cocker et Chilly Gonzales à l'Hotel (@theobserver) |
Enfin, on sait désormais que le
nouvel album de l’inégalable Jarvis Cocker, chanteur de Pulp, a été composé au piano en collaboration
avec Chilly Gonzales à l’Hotel situé au 8221 du Sunset Boulevard[7].
Il est d’ailleurs intitulé Room 29.
Désespéré du Brexit, le chanteur,
qui réside d’ordinaire à Paris, a mis les bouts pour la Californie en
attendant les résultats des élections présidentielles françaises dont il craint
l’issue. Pour cette aventure distincte de celle qu’il mène avec ses camarades
de Sheffield, il a davantage puisé pour son inspiration dans l’histoire du lieu ;
à l’actualité ô combien déprimante du vieux continent, il a préféré les
fantômes de Jean Harlow ou de la fille de Mark Twain pour inspirer ses
compositions. L’album dernier rejeton du célèbre hôtel est attendu pour le 17
mars. L’article ne dit pas si, dans son album, J. Cocker, évoque la possibilité que l’Hotel California des Eagles et celui de la Room 29, le Château Marmont, ne soient qu’un seul et même lieu.
Pistes bibliographiques :
ASSAYAS, M., (dir), Le nouveau dictionnaire du rock, Paris, Robert Laffont, 2014, tome 1 et 2
BROSSAT, P., Places I remember, Marseille, le Mot et le reste, 2013
SMITH, P., Just Kids, Paris, Denoël, 2010
[1] Pour les plus jeunes, Dame
Mildred est la très sympathique infirmière du Vol au dessus d’un nid de coucou de M. Forman, adapté Ken Kesey.
[2] Depuis mes années de
licence, je suis poursuivie par le souvenir des pages de cet historien sur le
mouvement hippie et ses suites dans 1968,
L’année des constestations, Edition complexe, 1988
[3] ASSAYAS, M., (dir), Le nouveau dictionnaire du rock, Paris,
Robert Laffont, 2014, p. 2558
[4] Lana del Rey dont nous
allons parler plus loin a enregistré une reprise de ce titre
[5] Joni Mitchell, Chelsea Morning
[6] Le lieu est aussi classé
monument historique.
[7] BROMWICH, K., J. Cocker : People fall in love with an
illusion, something that’s never existed , The Observer, 12 mars 2017 https://www.theguardian.com/music/2017/mar/12/room-29-jarvis-cocker-people-fall-in-love-illusion-chateau-marmont-chilly-gonzales
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