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dimanche 2 juin 2019

365. Le 9 avril 1939, Marian Anderson brisait la "barrière de couleur"

Le krach boursier de 1929 plonge les Etats-Unis dans la plus grave crise économique de leur histoire. Le président Edgar Hoover ne prend pas la mesure de la situation et ne croit pas à l'intervention du pouvoir fédéral. Il réclame de ses concitoyens un peu de patience car, il l'assure, la "prospérité est au coin de la rue".  Lors des élections présidentielles de 1932, Hoover est battu à plate couture par Franklin Delano Roosevelt. Un an plus tard, le nouveau président lance le New Deal, une série de mesures censées sortir le pays de l'ornière. Si la reprise économique est très lente, le plan de Roosevelt insuffle néanmoins une nouvelle dynamique et redonne progressivement confiance aux Américains. Sur le front des droits civiques en revanche, l'action présidentielle demeure très timorée. En ce domaine, c'est surtout sa femme, Eleanor, qui s'illustre comme le prouve l'épisode du célèbre bras de fer qui l'oppose aux filles de la Révolution, en 1940.  


Eleanor Roosevelt et Marian Anderson au Japon, le 22 mai 1953. [aucune restriction de droits d'auteur connue]
Eleanor Roosevelt est une militante dans l'âme, une féministe soucieuse des minorités et de la défense des droits civiques. (1) Or l'élection de Franklin change la donne. Contrainte de respecter un protocole ennuyeux, elle n'a plus désormais d'autres causes à défendre que celle de son mari et semble devoir renoncer à ses engagements. En représentation permanente, elle supporte de plus en plus mal sa vie de recluse à la Maison Blanche, d'autant qu'elle doit y endurer la présence de son irascible belle-mère. 

Le soir de la victoire électorale de Franklin Delano, Eleanor fait la connaissance de Lorena Hickok. Journaliste de l'Associated Press, cette dernière la sensibilise à la nécessité d'instaurer une véritable justice sociale et un partage des richesses plus juste. Dans le sillage de Hickok, la first lady décide  de se déplacer partout où son mari, infirme, ne peut aller. (2) Au cours du premier mandat présidentiel, elle sillonne donc l'Amérique des laissés-pour-compte. Les taudis, ghettos et autres quartiers délabrés des villes américaines la mettent en contact avec des populations particulièrement affectées par la crise économique. Auprès des mineurs silicosés, des ouvriers agricoles réduits au chômage, des Noirs en proie à la misère et l'insalubrité du ghetto, Eleanor Roosevelt se forge de nouvelles convictions.  
Pour les journalistes, elle devient les yeux et les oreilles du président, car ces visites permettent de prendre le pouls de l'opinion américaine et de mesurer l'impact de la politique présidentielle sur les plus déshérités. Or Eleanor constate que les mesures du New Deal tardent à porter leur fruit. La pauvreté est plus que jamais au coin de la rue et les critiques fusent à l'encontre du président. 
Il faut dire que la présidence Roosevelt ne modifie en rien la stricte ségrégation raciale dans le Sud des Etats-Unis. Le lot quotidien des Noirs du Mississippi ou de l'Alabama reste marqué du sceau du racisme. En ces temps de crise économique, les Afro-américains sont les premiers à être licenciés et à sombrer dans la misère. Aussi, il ne semble pas excessif d'affirmer qu'il n'y a pas de "nouvelle donne" pour les Noirs. Quelques exemples permettent de le démontrer. 
- Dans le cadre de la grande loi de réforme de l'agriculture de 1933, les autorités démocrates racistes du Sud ségrégationniste redistribuent les aides fédérales à leur guise, toujours au détriment des fermiers noirs. 
- De même, le transfert aux Etats fédérés des fonds de l'agence en charge d'apporter une aide aux nécessiteux (Federal Emergency Relief Administration) permet, dans le Sud, de défavoriser systématiquement les Noirs. 
- "La loi sur la Sécurité sociale de 1935, qui établissait (...) une assurance -chômage et le versement d'allocations aux indigents (...), ne couvrait que les secteurs industriel et commercial et excluait les travailleurs agricoles et les domestiques. Or, ces deux catégories représentaient les deux tiers des travailleurs noirs du Sud." [source A p 139]
- Enfin, en 1934, F. D. Roosevelt refuse de soutenir le projet de loi anti-lynchage que porte Eleanor Roosevelt et Walter White, le secrétaire de la NAACP.

Roosevelt and Mary McLeod Bethune, a member of Franklin D. Roosevelt's Black Cabinet, 1943 [Domaine public]
En dépit de toutes ces insuffisances, le New Deal ouvre néanmoins "une période inédite de reconnaissance du problème racial aux Etats-Unis" (source A p 147) avec la nomination au sein de l'administration exécutive d'un groupe de conseillers afro-américains, familièrement appelé "Cabinet noir", dont le but est de défendre les intérêts de la communauté. En outre, l'élection de Franklin D. Roosevelt et l'adoption du New Deal contribuent à "l'invention d'un nouveau rôle pour le gouvernement fédéral, désormais garant du bien être de l'ensemble des citoyens américains, [ce qui] introduisit la possibilité d'une protection fédérale des droits civiques des Noirs qui se ferait bientôt sentir jusqu'au niveau local." (source A p152)
Enfin, Eleanor se "fait une réputation d'amie de la population noire. N'hésitant pas à s'afficher avec des personnalités noires [en particulier l'éducatrice Mary McLeod Bethune (3)] ou des enfants afro-américains dans un orphelinat, le Première Dame représentait la voix de la justice sociale auprès de son mari, à qui elle donnait une caution progressistes quand les politiques qu'il menait semblaient donner davantage de gages aux Blancs du Sud qu'à la minorité noire du pays." (source A p148) 
Sans impliquer directement son mari, c’est donc souvent Eleanor Roosevelt qui s’engage dans la lutte pour les droits civiques en sa qualité de First lady. Ses prises de position en irritent plus d'un. Ainsi, en 1936, au lendemain de sa réélection, le président reçoit des lettres anonymes lui intimant l'ordre de faire taire sa femme. Ses détracteurs estiment qu'on la voit trop, qu'elle s'exprime trop; on lui reproche de vouloir détruire les valeurs traditionnelles familiales. Elle devient embarrassante car elle est souvent photographiée aux côtés de noirs. Ces clichés circulent et sont utilisés par la presse du sud pour montrer qu'Eleanor est une dangereuse agitatrice, qu'elle aurait peut-être du « sang noir » elle-même. Edgar Hoover, le redoutable directeur du FBI, exige de ses agents une surveillance  étroite de l'épouse du président dont les faits et gestes sont ensuite étalés dans la presse. Tout est fait pour déstabiliser le couple présidentiel.
N'écoutant que son cœur, la première dame persiste dans ses convictions, quelles qu'en soient les conséquences. C'est dans ce contexte qu'elle apporte en avril 1939 son soutien à la célèbre contralto africaine-américaine Marian Anderson, victime de racisme de la part des Filles de la Révolution

bnbnhjt [CC BY-SA 4.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)]
* Marian Anderson contre les Daughters of the American Revolution
En dépit de ses remarquables talents, de sa splendide voix de contralto, l'artiste lyrique est confrontée dès ses débuts à de multiples vexations liées à sa couleur de peau. En 1925, elle se voit par exemple refuser l'accès à une école de musique de Philadelphie, sa ville natale, au motif que l'on y acceptait pas les "gens de couleur". Son immense talent, associé à une volonté chevillée au corps, lui permettent néanmoins de s'imposer comme une grande artiste lyrique.
A la faveur des tournées et des enregistrements salués par la critique, Anderson triomphe d'abord à l'étranger. En 1930-31, la chanteuse donne plus d'une centaine de récitals en Europe. Elle y impressionne Jan Sibelius, le grand compositeur finlandais, ou Arturo Toscanini. Pour l'Italien, le privilège d’entendre ce que j’ai entendu aujourd’hui ne nous est accordé qu’une fois tous les cent ans”. 
En 1935 et 1936, sa carrière américaine décolle  au Town Hall, puis au Carnegie Hall de New York. Cette notoriété grandissante n'immunise cependant pas l'artiste contre les morsures venimeuses du racisme. En 1937, alors qu'elle doit se produire à l'université de Princeton, la cantatrice se voit refoulée des hôtels alentours. C'est finalement Albert Einstein, avec lequel elle se lie d'amitié, qui l'héberge. 
En 1939, alors qu’elle sollicite l'utilisation du Constitution Hall de Washington pour un concert, la chanteuse se heurte à l'opposition véhémente des Daughters of American Revolution (DAR) en charge de la gestion des lieux. Cette organisation patriotique se targue de n'accepter dans ses rangs que des femmes descendantes de familles déjà présentes sur le sol américain au moment de la guerre d'Indépendance, à la fin du XVIIIè siècle. Au vrai, un tel refus dans une ville ségréguée comme Washington n'a rien pour surprendre. 
Dans son très beau roman "Le temps où nous chantions", Richard Powers présente ainsi la décision des DAR: "La démocratie n'est pas au programme cet après-midi. Ce n'est pas à Constitution Hall que le 'carillon de la liberté' se fera entendre. Les Daughters of the American Revolution se sont chargées de régler la question. Les Filles de la Révolution américaine ont fermé leurs portes à Marian Anderson, la plus grande contralto du pays, récemment revenue d'une tournée triomphale en Europe. Elle a fait sensation en Autriche, le roi de Norvège a porté un toast en son honneur. Sibelius l'a prise dans ses bras en s'exclamant:'Le toit est trop bas pour vous, madame!' Même Berlin l'a engagée pour plusieurs représentations, jusqu'à ce que son agent européen avoue aux autorités que non, Mlle Anderson n'était pas aryenne à 100%. (...) L'année dernière il [Sol Hurok, son impresario] a organisé pour Mlle Anderson une tournée américaine de soixante-dix concerts. Jamais encore une cantatrice n'avait effectué un tel programme. Or, cette même contralto vient juste de se voir interdire la meilleure scène de la capitale. (...) Qui sait quelle révolution, les Filles de la Révolution américaines entendent empêcher, en se repliant derrière leur portique roman d'un blanc aveuglant? 'Réservé tous les soirs jusqu'à la fin de l'hiver, annonce le directeur de la programmation à Hurok. Pareil au printemps.' Les associés de l'agence, appellent pour proposer un autre artiste -100% aryen, cette fois-ci. On leur propose une demi-douzaine de dates. " [Richard Powers:"Le temps où nous chantions" p 56-57]



L'incident aurait pu en rester là, mais il trouve un retentissement considérable lorsque Eleanor Roosevelt décide de démissionner de l'honorable institution (4) en guise de protestation. Powers revient sur ce scandale: "Le Daily Worker s'empare de l'affaire. Des artistes expriment leur désarroi et leur colère - Heifetz, Flagstad, Farrar, Stokowski, mais l'Amérique ignore ces interventions étrangères. Une pétition signée par des milliers de gens n'aboutit à rien. Jusqu'à ce que tombe la bombe. Eleanor Roosevelt, grande patronne, mère de toutes les Filles, démissionne des Filles de la Révolution américaine. (5) La femme du président renie ses racines du jours au lendemain, en déclarant que jamais  aucun de ses ancêtres ne s'est battu pour fonder une telle république. (...) La First Lady (...) est furieuse. Admiratrice de longue date d'Anderson, elle avait engagé la contralto trois ans plus tôt pour une représentation. Et maintenant, la femme qui a chanté à la Maison Blanche ne peut monter sur la scène louée. Le Comité de protestation, créé par Eleanor Roosevelt spécialement pour l'occasion, cherche une autre scène (...). Walter White, président du NAACP, met le cap sur le Capitole avec la seule solution possible, un projet ayant suffisamment d'envergure pour éviter la catastrophe. Le conseiller présidentiel Harold Ickes est immédiatement d'accord. Il dispose du lieu de concert idéal. L'acoustique est atroce, et le confort pire encore. Mais alors, quelle capacité d'accueil! Mlle Anderson chantera en extérieur, aux pieds de l’Émancipateur. Il n'y a pas d'endroits pour se cacher, là-bas." (Richard Powers: "Le temps où nous chantions" p 58)

Harold Ickes, le secrétaire de l’intérieur - et à ce titre responsable des tous les monuments historiques américains - suggère que le concert se tienne au pied du Lincoln Memorial à Washington, lieu hautement symbolique d’émancipation et de liberté. Le 9 avril 1939, jour de Pâques, Marian Anderson chante devant une foule recueillie de 75 000 personnes. “America”, “O Mio Fernando”, tirés de La Favorite, un opéra de Gaetano Donizetti,  l’“Ave Maria” de Schubert et quelques negro spirituals (dont Troubles I have seen) figurent au répertoire.
Dans sa présentation à la foule de Marian Anderson, Harold Hicks lance à la tribune: "Dans ce grand auditorium à ciel ouvert, nous sommes tous libres et égaux. (...) Il y a 130 ans, Dieu nous a envoyé Lincoln pour restaurer la liberté à ceux à qui nous l'avions injustement retirée. Pour cela Lincoln a donné sa vie. Il est donc juste que Marian Anderson fasse entendre sa voix pour rendre hommage au grand Lincoln que l'humanité ne cessera d'honorer. Le génie ne fait pas de différence de couleur."

American contralto Marian Anderson performs in front of 75,000 spectators in Potomac Park. Finnish accompanist Kosti Vehanen is on the piano. (U.S. Information Agency [Public domain])
Eleanor Roosevelt ne participe pas au concert afin de ne pas éclipser Marian Anderson. Derrière leurs postes de radio, quelques millions d'Américains peuvent entendre le concert historique. "Pour les rédacteurs de la presse blanche et pour le sérail de Washington, le concert marquait la fin d'une controverse embarrassante; pour les dirigeants noirs, c'était un début enthousiasmant." (source A)  

Pour Roosevelt, son épouse a fait le pas de trop.En cette fin des années 1930, l'opinion américaine prône le repli sur soi isolationniste et plébiscite les valeurs puritaines traditionnelles. On assiste à un regain des préjugés racistes. Dans ces conditions, les puissants lobbys sudistes brocardent la first lady à laquelle on reproche d'être "une amie des noirs". Ses agissements sont une atteinte à la sûreté de l'Etat. D'aucuns considèrent que Mme Roosevelt cherche à instaurer un "gouvernement des jupons". En politicien pragmatique, le président refuse de remettre en causse sérieusement la ségrégation raciale de peur de s'aliéner les démocrates conservateurs du sud dont le soutien lui est indispensable pour mener à bien ses réformes sociales.

Conclusion:
Après la pitoyable décision des Filles de la Révolution, Marian Anderson peut enfin mener sa carrière sans encombre. (6) Elle reste assurément "une figure historique emblématique de la communauté noire américaine, une voix majeure dans le grand concert universel de ceux qui ont, par leur art et leurs actions, contribué à faire progresser une société toute entière vers plus de justice et d’huma­nité." [source B] Par une ironie dont l'histoire à le secret, la cantatrice donne le premier concert de sa grande tournée d'adieux... au Constitution Hall, là même où, un quart de siècle plus tôt,  elle n'avait pu se produire en raison de sa couleur de peau.
Après avril 1939, Eleanor Roosevelt poursuit son activité courageuse sans relâche (7). Sa disparition, le 7 novembre 1962, représente une perte immense, comme le rappelle ému le militant des droits civiques James Farmer. "J’avais les larmes aux yeux. Je crois que tout le monde dans la foule avait les larmes aux yeux. C’était quelque chose d’irremplaçable d’avoir une First Lady qui était une bonne amie. Elle était beaucoup plus une amie que Franklin. Il était un homme politique et il calculait les conséquences de chaque réponse qu’il donnait et de chaque pas qu’il faisait. Et il était talentueux. Mais Eleanor, elle, parlait avec sa conscience. Et agissait ainsi. C’était différent."

Notes:
1. Au moment où le chômage explose, la première dame veille à ce que les femmes ne soient pas reléguées au foyer, écartées du marché du travail pour céder la place aux hommes.
2. En parallèle, Eleanor collabore à plusieurs journaux et participe à des émissions de radio. En 1935, elle tient une chronique quotidienne intitulée: My Day. C'est un grand succès. Elle y raconte sa vie aux côtés du président, y donne des conseils pratiques aux femmes américaines sur le jardinage, la maternité, l'éducation des enfants. Très vite, Eleanor jouit d'une grande popularité. 
3. En 1938, alors qu'elle assiste aux échanges de la Southern conference for human welfare à Birmingham, elle n'hésite pas à s'asseoir à côté de son amie Mary Bethune, en violation des lois de l'Alabama.  Un acte très fort qui vient s'ajouter à d'autres prises de position comme son engagement personnel en faveur de l'abolition des lois anti-lynchage dans le Sud.
4. dont elle est elle-même une des membres les plus éminentes. 
5. Trois ans plus tard, en 1942, lorsque l’artiste souhaite, pour un concert donné dans le cadre des efforts de guerre, que les publics blanc et noir ne soient plus séparés dans ce même Constitution Hall comme c’est toujours la coutume, la même organisation de nouveau oppose un refus catégorique à cette requête.  
6. A l’automne de 1957, Marian Anderson est envoyée comme “ambassadrice de bonne volonté” en Inde et en Extrême-Orient par le Département d’Etat américain, tout comme Louis “Satchmo” Armstrong l’avait été en Afrique l’année précédente. En 1958, le Président Eisenhower la nomme déléguée au Comité des Droits de l’Homme aux Nations Unies. En janvier 1961, lors de la cérémonie d'investiture du président John F. Kennedy, la cantatrice interprète l'hymne américain.  
 7. Une fois les Etats-Unis entrés en guerre, Eleanor se jette à corps perdu dans l'effort de guerre, multipliant les visites aux troupes (en Angleterre, dans le Pacifique). Elle est progressivement écartée de l'entourage du président avec lequel les rapports se distendent. A la mort de Franklin, le 12 avril 1945, un nouveau chapitre de la vie d'Eleanor s'ouvre. Elle est appelée par Harry Truman, le nouveau président, à faire partie de la délégation américaine qui se rend à la conférence de Londres qui doit aboutir à la création des Nations Unies. Elle est nommée à la troisième commission des Nations unies qui s'occupe des droits humanitaires, de l'éducation et de la culture. Dès lors, elle occupe un rôle considérable dans l'élaboration très longue et complexe de la déclaration universelle des droits de l'homme. Ses détracteurs considèrent que cette déclaration va contre les intérêts américains, car la proclamation de l'égalité de tous les citoyens souligne un peu plus l'inanité de la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Dès lors elle sillonne le monde, multiplient les voyages et conférences au cours desquels elle milite pour Israël, les Noirs et se bat pour un statut des femmes en politique. The Great lady s'éteint le 7 novembre 1962.

Negro contralto and the great emancipator. Washington, D.C., April 9. (Harris and Ewing, photographer [Public domain])
 

Sources:
Source A. Caroline Rolland-Diamond:"Black america. Une histoire des luttes pour l'égalité et la justice (XIX-XXIè siècle).", éditions la découverte, 2016.
Source B. Livret du coffret Frémeaux & Associés: "Marian Anderson (1924-1949)."
Source C. Lirico Spinto (France musique): "Black divas. Tout commence avec Marian Anderson",  22 février 2015.
Source D. Retronews: "1939 : Eleanor Roosevelt accueille la chanteuse noire Marian Anderson à la Maison Blanche."
Source E. France Inter: "Marian Anderson, la première chanteuse noire au Metropolitan Opera de New York."  
Source F: "Qui êtes-vous Eleanor Roosevelt ?", Documentaire de Patrick Jeudy diffusé sur Arte.
Source G: "le 9 avril 1939, Marian Anderson brisait la 'barrière de couleur'" 
 Source H: Richard Powers:"Le temps où nous chantions",  10/18, 2008. (une découverte majeure, merci Vero ☺)

Liens: 
- "The Sound of Freedom: Marian Anderson at the Lincoln Memorial"
- Clioweb: "Eleanor Roosevelt".  
- Télérama (François Gorin): "Marian Anderson, le temps où elle chantait

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