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mercredi 27 mars 2024

"Ding Dong the witch is dead" : les célébrations musicales à la mort de Maggie Thatcher.

Le billet précédent était consacré à l'accession de Margaret Thatcher au pouvoir. Celui-ci revient sur la fin de son règne, à travers les réactions des musiciens populaires à sa politique, mais aussi à sa disparition.

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La victoire des conservateurs en 1983 conforte Thatcher au 10 Downing Street. La première ministre peut approfondir son entreprise de démantèlement du Welfare State. Femme d'action, sûre de ses idées, dotée d'une volonté inébranlable, Thatcher n'hésite pas à prendre et imposer des décisions difficiles. Excellente oratrice, à l'assurance tout terrain, peu soumise à l'agitation médiatique et sondagière, ou aux plans de communications, elle s'entoure d'un petit groupe de fidèles et finit par trancher. Tant qu'elle peut mener sa politique, elle s'accommode de l'impopularité. En raison de son caractère inflexible et autoritaire, les Soviétiques la désignent comme la "dame de fer" (Iron lady), un surnom infamant que Maggie s'approprie. Le groupe Dire Straits lui fait une ironique dédicace avec "Iron hand".

Thatcher aime débattre, apprécie les affrontements, ne changeant d'avis qu'après mûre réflexion. Au sein du parti, elle sait pouvoir s'appuyer sur une base fidèle, tandis que les conservateurs installés la méprisent, d'abord parce qu'elle est une femme. (1) Au fur et à mesure des mandats, elle évince les personnalités récalcitrantes pour les remplacer par de jeunes ministres dévoués. 

bixentro, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons

Thatcher use et abuse des formules à l'emporte-pièce. Au milieu des années 80, elle avait par exemple eu cette phrase merveilleuse : "Tout homme qui prend les transports publics après 30 ans devrait se considérer comme un raté". Les Fatima Mansions en firent une chanson : "Only losers take the bus".

Au milieu des années 1980, le monde ouvrier demeure soudé et combattif. Rompu au conflit social, il entend livrer bataille face aux agressions gouvernementales. Le secteur minier connaît néanmoins la crise. De nombreux puits non rentables ont déjà été fermés, d'autres sont condamnés. Partout, le pétrole supplante le charbon. Certes, en 1972 et 1974, le National Union of Miners (syndicat national des mineurs) est parvenu à faire plier le gouvernement conservateur (Heath), ce que la jeune ministre Thatcher a vécu comme une humiliation, mais depuis lors, la crise s'est accentuée. Devenue première ministre, Thatcher relève le gant et fourbit un plan d'attaque contre les syndicats, considérés comme un ennemi de l'intérieur, anti-démocratique. Si en 1981, prise de cours, elle semble céder au bouillant Arthur Scargill, le dirigeant des mineurs, elle ne le fait que pour mieux contrer les conflits sociaux à venir. En 1982, une loi restreint le pouvoir syndical. Les accords de closed shop, qui entraînaient l'adhésion immédiate aux syndicats lors de l'embauche par les charbonnages britanniques, sont interdits, tout comme les grèves de solidarité. De plus, dans chaque piquet de grève, un scrutin doit désormais être organisé avant le déclenchement de l'action. Début 1984, fidèle à sa méthode, elle annonce la fermeture brutale de 30 puits en 12 mois, précipitant une grève massive. Pour  l'emporter, la première ministre place un dur à la tête des charbonnages. Dès sa prise de fonction, Ian MacGregor reconstitue d'importantes réserves de charbon afin d'affronter une grève longue. Dans le même temps, il fait supprimer les aides sociales aux familles de mineurs grévistes. Enfin, Thatcher met sur pied une politique nationale de coordination afin que la police, habituellement organisée sur une base régionale, puisse être déployée n'importe où en cas de besoin. Prête à en découvre, la première ministre profite des maladresses d'Arthur Scargill, le dirigeant syndical des mineurs, qu'elle présente comme un communiste patenté, réduisant le conflit social à un simple duel de personnes. Le leader syndical prend tout le monde de cours en proclamant la grève nationale, sans vote préalable des mineurs. 

West Midlands Police from West Midlands, United Kingdom, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons

Débutée en mars 1984, la grève est massive et s'éternise, mais au bout de 12 mois, la répression policière pilotée par le gouvernement et les divisions internes au mouvement ont raison des mineurs. Mobiles, ces derniers organisent des piquets volants, allant d'un puits à l'autre pour en bloquer l'entrée à ceux qui veulent travailler. Les "jaunes" (scabs) sont escortés par des fourgons de police pour leur permettre d'arriver sans encombre. Face aux grévistes, on trouve aussi des policiers, nombreux et prêts à en découvre. Les bobbies bloquent les grands axes d'accès aux puits. De véritables batailles rangées opposent les mineurs aux policiers, dont le comportement se rapproche de forces paramilitaires au service des torys. C'est le cas lors de la bataille d'Orgreave, le 18 juin 1984, au cours de laquelle la police montée charge les manifestants, sans aucun ménagement.

Incapable de temporiser, refusant de négocier, Scargill s'entête et engage ses troupes dans une grève interminable. Beaucoup ne tiennent que grâce aux revenus de leurs épouses et à leurs collectes de fonds. Au fil des semaines, les divisions apparaissent entre régions, parmi les syndicats et au sein des familles. Beaucoup de jeunes hommes mariés et avec enfants repartent travailler, la mort dans l'âme, suscitant parfois l'incompréhension de leurs pères ou camarades grévistes.

Pour Thatcher, il s'agit d'une victoire politique majeure. Les syndicats sortent laminés de l'affrontement, tandis que l'industrie houillère disparaît, bientôt suivie par la métallurgie et les chantiers navals. Les communautés ouvrières du Nord et de l'Est sont anéanties. Les petits commerces, qui dépendaient de la clientèle des mines, périclitent, transformant les bourgades en villes fantômes.

Au cours des grèves, les mineurs ont pu compter sur l'appui de musiciens comme Billy Bragg, un chanteur militant dont la carrière se fonde sur l'anti-thatchérisme. Pendant le conflit social, il multiplie les concerts de soutien et reverse aux grévistes les fonds récoltés. En 1985, il enregistre "Days like this", une critique frontale du gouvernement, mais aussi de la passivité des Britanniques face à la politique antisociale menée. Sur une musique folk très traditionnelle, s'inscrivant dans la tradition du protest-song américain, Bragg reprend à son compte un discours ouvrier réclamant "la paix, du pain, du travail et la liberté". Le choix de l'austérité économique se fait toujours au détriment des plus pauvres. Face au désossage en règle opéré par Thatcher et ses successeurs, Billy Bragg compose Between the wars. Paraphrasant le rapport Beveridge de 1942 qui jetait les fondations de l'Etat-providence, il chante "Tracez-moi un chemin du berceau à la tombe / Et je donnerai mon soutien à tout gouvernement / qui ne refusera pas un salaire décent au travailleur".  Le chanteur reversera les bénéfices de ce disque aux familles de mineurs en grèves. 


Thatcher fustige une Europe trop intégrée, refusant sa monnaie commune. Elle n'hésite pas à brutaliser les codes diplomatiques. Autoritaire, combattive, elle obtient des dérogations, refuse de signer le traité de Schengen et se soustrait à la charte des droits fondamentaux. "I want my money back" assène-t-elle. Pour la première ministre, l'Europe doit rapporter à la Grande-Bretagne autant que ce qu'elle lui coûte. Lors des rencontres internationales, négligeant les conventions, elle sait se montrer cassante.

En Irlande du nord, les républicains, catholiques, réclament le rattachement de l'Ulster à la République d'Irlande, quand les protestants unionistes militent pour son maintien au sein du Royaume-Uni. Les deux communautés vivent séparées et se haïssent. A la fin des années 1960, les catholiques font figure de parias. Discriminés, bafoués, ils s'organisent d'abord au sein de groupes pacifistes et non-violents, qui réclament la reconnaissance de leurs droits civiques. Les milices paramilitaires protestantes (Forces Volontaire de l'Ulster) entendent contrer ces revendications. Les catholiques se dotent d'un parti, le Sin Fein ("nous-mêmes" en gaélique) et d'une organisation paramilitaire, l'Irish Republican Army (l'armée républicaine d'Irlande). Cette dernière se lance dans la lutte armée, multipliant les attentats dans les quartiers protestants. La guerre civile éclate. Pour tenter de rétablir l'ordre, le Royaume-Uni déploie l'armée, qui multiplie les exactions (comme lors du bloody sunday, le 30 janvier 1972, à Derry). Des milliers d'activistes catholiques sont arrêtés et emprisonnés sans procès. A partir de la fin des années 1970, ces prisonniers entament des mouvements de protestation : "blanket protest" (refus de mettre des vêtements), "dirty protest" (refus de se laver), refus de sortir de la cellule, grèves de la faim... En 1976, par un décret du gouvernement travailliste, le statut de prisonnier politique leur a été retiré. 

Dès son arrivée au pouvoir, en mai 1979, Thatcher privilégie l'approche militaire, cherchant à criminaliser la cause irlandaise. Son but est de briser les prisonniers en grève de la faim, afin d'affaiblir leur camp et de susciter le désespoir. Inflexible, incapable de la moindre concession, elle ne cède pas, provoquant le décès de Bobby Sands et de neuf de ses camarades, en 1981. Loin de l'effet escompté, leur mort fait accéder ces hommes au rang de martyrs et contribue à galvaniser la résistance. L'IRA, qui entend faire payer le prix du sang, pose désormais des bombes sur le sol anglais. Le 12 octobre 1984, au grand hôtel de Brighton, où se tient le congrès du parti conservateur, un attentat vise la première ministre. Elle en réchappe, mais cinq personnes sont tuées. Le Sinn Fein renforce ses positions, contraignant les autorités britanniques à rechercher une solution politique (accord anglo-irlandais de novembre 1985).

"Nous ne torturons pas, nous sommes une nation civilisée", chante Lesley Woods, la charismatique chanteuse des Aupairs, que nous venons d'écouter.  Avec ce titre intitulé  Armagh, le groupe britannique célèbre le courage des sympathisantes républicaines emprisonnées dans la prison du même nom. Refusant de porter l'uniforme des droits communs, ces femmes menèrent une grève de l'hygiène et barbouillèrent de merde les murs de leur prison.

L'inflexibilité et la brutalité dont Thatcher sait faire preuve lui valent une réputation exécrable au sein de pans entiers de la société britannique. D'aucuns la dépeignent comme une sorcière qui se repaît du sang de ses victimes, n'hésitant pas  à sacrifier des communautés et des régions entières, surtout si elles votent travaillistes. Pour les musiciens, Thatcher devient une intarissable source d'inspiration, voire de repolitisation. En 1985, Billy Bragg, Paul Weller (leader de The Jam), Jimmy Sommerville (chanteur du Bronski Beat), les Fine Young Cannibals se rassemblent dans le Red Wedge (le coin rouge). Le but est de faire battre les conservateurs, et de ramener les travaillistes au pouvoir. La déroute du Labour aux élections de 1987 témoigne de l'échec de l'entreprise.  

Durant le premier mandat de la « Dame de Fer », The Jam multiplie les charges contre le thatchérisme et ses conséquences sociales dévastatrices. En 1982, Paul Weller chante dans "Town called Malice" : "Lutte après lutte, année après année / L’atmosphère se couvre d’une fine pellicule de glace / Je suis pratiquement gelé à mort / Dans cette ville surnommée cruauté". 


En 1986, Heartland par The The propose une description au vitriol du Royaume-Uni sous Thatcher, décrit comme le "51ème Etat des Etats-Unis". "C'est le pays où rien ne change / Le pays des bus rouges et des bébés au sang bleu / C'est l'endroit où les retraités sont violés / Et les coeurs sont coupés de l'Etat providence. / Que les pauvres boivent le lait pendant que les riches mangent le miel / Laisse les clochards compter les bénédicités pendant qu'ils comptent l'argent".

A partir du second mandat, de manière plus frontale, les musiciens multiplient les charges infamantes et les attaques personnelles. Les paroles se réduisent parfois à l'insulte, ce qui, à défaut d'être très constructif, permet de soulager ceux qui les profèrent. The Exploited voit en Maggie "une connasse", comme ils le clament dans "Maggie, You cunt". De manière plus subtile, les activistes techno samplent les discours de Thatcher, les détournent, pour mieux souligner son conservatisme. Ainsi, "Maggie's last party", du quatuor V.I.M., utilise la voix de la première ministre pour faire l'apologie des rave party. (voir aussi Gary Clail & Tackhead avec "Hard Left".) En 1988, Boy George sort "No Clause 28", en réaction à une loi interdisant toute promotion (mais en réalité toute évocation) de l'homosexualité dans les institutions publiques. A l'heure où les trithérapies n'existent pas, la clause 28 est une catastrophe pour les associations de lutte contre le sida. Le chanteur renvoie ici  Maggie à son homophobie primaire.

En 1990, après 11 ans de pouvoir, la lassitude se fait ressentir. Les méthodes cassantes et vexatoires de la première ministre lui aliènent de nombreux soutiens, y compris dans son propre camp. Beaucoup de Britanniques rejettent également la poll tax, qui consistait en l'abolition des taxes d'habitation qui variaient selon les lieux, et de la remplacer par une charge communautaire fixée localement, mais perçue à taux unique sur chaque adulte résidant. Elle n'était pas progressive, indexée sur le revenu, mais fixe et simplement diminuée pour les étudiants, les retraités et les chômeurs.  Il s'agissait donc d'un impôt forfaitaire et fondamentalement injuste, frappant sans distinction de revenus. Des émeutes éclatent, mais Thatcher refuse de faire marche arrière. The Exploited appellent aussitôt à la grève de l'impôt avec "dont pays the poll tax" (1990)

 La première ministre est finalement poussée vers la sortie par son propre gouvernement. Lors du scrutin sur la direction du parti conservateur, ses collègues du cabinet, de plus en plus critiques à l'égard de la politique suivie (poll tax, relations conflictuelles avec l'Europe) et lassés d'être sans cesse rabroués, se mutinent et mettent la première ministre en ballottage. Thatcher, scandalisée, mais incapable de voir que sa chute est le fruit de son entêtement, de son arrogance et de sa cruauté, fustige les félons qui lui ont planté des couteaux dans le dos. L'ubris venait de faire une nouvelle victime. En larmes, Thatcher décide de se retirer. 

Nombreux sont ceux qui se réjouissent de ce départ tant espéré. En 1980, The Beat, un groupe de ska britannique, appelait déjà Maggie à la démission dans "Stand down Margaret" (Démissionne Margareth) "Je ne vois aucune joie, / Je ne vois que du chagrin, / Je ne vois aucune chance d'avoir un nouveau lendemain qui chante, / Alors démissionne Margaret, s'il te plaît." "She'll have to go" implore Simply Red.

Certains vont plus loin, allant jusqu'à souhaiter la mort de Thatcher, à laquelle ils consacrent des chansons. En 1988, Morrissey, ancien chanteur des Smiths, réclame la tête de la première ministre dans "Margaret on the guillotine". La mélodie et la voie sont douces, mais le propos tranchant comme la lame de la guillotine qui s'abat à la toute fin du morceau. Les paroles vaudront au chanteur une visite de la police. "Les gens bons ont un rêve merveilleux / Margaret à la guillotine, parce que les gens comme toi me fatiguent tellement, quand mourras-tu? / Quand mourras-tu? /Quand mourras-tu? " Le gentil Elton John y va de son "Merry Christmas Maggie Thatcher". "Joyeux Noël Maggie Thatcher / Nous le célébrons tous aujourd’hui / Car c'est un jour de plus qui nous rapproche de ta mort." Dans "Tramp the dirt down", Elvis Costello émet le souhait de ne pas mourir trop tôt, car,  "j'aimerais vivre assez longtemps pour savourer ce moment où on te mettra en terre. / Je me tiendrai devant ta tombe et je tasserai la terre. / Quand l'Angleterre est devenue la putain du monde, Margaret était sa mère maquerelle".  


Les paroles de "Maggie Maggie Maggie Out Out Out" des Larks U.K. évoluèrent au gré des circonstances et des manifestations. Après avoir réclamé la démission de Thatcher, les mots célèbrent son départ ("Maggie est partie"), puis sa mort ("Maggie est morte"). En 2000, soit plus de dix ans après le départ de Thatcher du 10 Downing Street, le groupe Heffner enregistre "The day that  Thatcher dies". "Nous rirons le jour où Thatcher mourra, / même si nous savons que c'est mal / nous danserons et chanterons toute la nuit / En 1979, j'étais aveugle / En 1982, j'avais des indices / En 1986, j'étais fou de rage".

Ce qui devait arriver arriva. Thatcher meurt le 8 avril 2013, à l'âge de 87 ans, après avoir souffert de démence sénile à la fin de sa vie.  Alors que les hommages officiels se multiplient, que Big Ben est mis en sourdine, dans les rues, beaucoup célèbrent ce décès, parfois même en musique. L'innocent "Ding dong the witch is dead" ("Ding dong la sorcière est morte / Ding dong la méchante sorcière est morte") tirée du magicien d'Oz devient un tube au lendemain de la disparition de Maggie. La BBC doit se résoudre à en diffuser un extrait dans le cadre de son hit parade (le titre atteint la 3 ème place).

 

L'impact de toutes ces chansons reste difficilement quantifiable. Elles ont sans doute contribué à politiser une frange de la jeunesse britannique qui ne se serait pas intéressée à l'actualité politique sans les titres et concerts de leurs artistes favoris. D'ailleurs, Une fois Thatcher partie, en revanche, la démobilisation gagne les musiciens et leurs publics.

Conclusion : Thatcher a profondément changé le pays. Celle qui prétendait libérer les individus de la tutelle et du carcan de l'Etat, a, sur le plan politique, contribué à renforcer son autorité, en gouvernant d'une main de fer. Sur le plan économique, la déréglementation financière permit aux traders d'assouvir leur avidité sur des marchés devenus souverains. Les ménages britanniques les plus pauvres subirent en revanche de plein fouet le démantèlement des services sociaux, aggravant davantage encore la précarité des plus modestes.

Notes:

1. Thatcher n'essaie jamais de promouvoir l'égalité entre les sexes. Elle n'essaie jamais d'encourager des mesures en faveur d'un semblant de parité. Pire, conséquences de sa politique de réglémentation, les femmes les moins payées et les plus précaires ont vu leurs conditions de vie se dégrader.

 
Sources:
A."Margaret Thatcher, la chute", la Grande traversée sur France Culture.

B.  Cultures Monde: "This is England: Margaret on the guillotine"
C. Jean-Marie Pottier : "Margaret Thatcher, la meilleure amie du rock anglais", Slate

D. "Merci Maggie : la bande-son des funérailles de Thatcher", L'Obs

E. "Une playlist pour Miss Maggie." [pointculture.be] 

F. Yasmine Carlet : "Stand down Margaret. L'engagement de la musique populaire britannique contre le gouvernement Thatcher", Editions Mélanie Séteun, 2004

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