Le premier disque de Gil Scott Heron.
Avec cette chanson, Gil Scott Heron dénonce la politique d'Apartheid qui sévit en Afrique du sud. Tout un système de lois votées en 1948 se met en place et institutionnalise la stricte séparation entre Blancs et Noirs. Ces derniers, pourtant largement majoritaires dans le pays, sont les victimes d'une discrimination implacable. De fait, ils sont exclus du pouvoir politique, mais aussi économique.
L'apartheid sépare donc strictement les communautés selon le critère de la couleur de peau. Des quartiers blancs et noirs homogènes apparaissent bientôt dans les grandes villes. Les sinistres bidonvilles -les townships, dont le plus célèbre reste celui de Soweto dans la banlieue de Johannesburg - concentrent les difficultés. Toute forme de mixité est bannie, les relations amoureuses interraciales prohibées! Les bantoustans, des régions théoriquement indépendantes, sont réservées au Noirs.Une gare réservée aux populations noires à Pretoria.
Toute tentative de remise en question du statu quo est combattue avec violence par le pouvoir blanc, qui maintient de fait les populations noires dans la misère et la marginalité. Les leaders noirs comme Nelson Mandela dirigeant de l’ANC (African National Congress ) sont incarcérés, malmenés, voire tués (cf: l'article limpide de R. Tribouilloy sur Steve Biko).
Mandela ne sera libéré qu'en 1990, lorsque le président De Klerk lèvera l'interdiction de l'ANC, mettant un terme définitif à l'Apartheid.
"Johannesburg", Gil Scott Heron.
What's the word?
Tell me brother, have you heard
from Johannesburg?
What's the word?
Sister/woman have you heard
from Johannesburg?
They tell me that our brothers over there
are defyin' the Man.
We don't know for sure because the news we get
is unreliable, man.
Well I hate it when the blood starts flowin',
but I'm glad to see resistance growin'.
Somebody tell me what's the word?
Tell me brother, have you heard
from Johannesburg?
They tell me that our brothers over there
refuse to work in the mines.
They may not get the news but they need to know
we're on their side.
Now sometimes distance brings misunderstanding,
but deep in my heart I'm demanding:
Somebody tell me what's the word?
Sister/woman have you heard
'bout Johannesburg?
I know that their strugglin' over there
ain't gonna free me,
but we all need to be strugglin'
if we're gonna be free.
Don't you wanna be free?
Quel est le ce mot? (Johannesburg)
Dis moi, mon frère as-tu entendu
parler de Johannesburg
Dis moi, ma sœur as-tu entendu
parler de Johannesburg
Ils me disent que nos frères là-bas
Défie l'Homme blanc.
On n'est sûr de rien parce que les infos qu'on a
ne sont pas fiables, man.
Je n'aime pas voir le sang couler,
mais je suis content de voir la résistance gonfler
Quel est le ce mot? (Johannesburg)
Dis moi, mon frère as-tu entendu
parler de Johannesburg
Ils me disent que nos frères là-bas
refusent de travailler dans les mines
Ils n'ont pas d'informations, mais ils doivent savoir
Qu'on est à leurs côtés
Parfois la distance amène le malentendu
Mais au fond de moi, je me demande:
Quel est le ce mot? (Johannesburg)
Dis moi, ma sœur as-tu entendu
parler de Johannesburg
Je sais que leur combat là-bas
Ne me libèreras pas, moi
Mais nous avons tous à mener un combat
Si nous voulons être libre.
Veux-tu être libre?
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