Cortès décide de s'engager dans la Marine et de partir pour les Indes. Il part en 1504 pour Hispaniola (Saint Domingue), il mène une existence décevante. En 1511, devenu secrétaire de Diego Velazquez, il l'accompagne à Cuba en 1511 où il participe à la pacification de l'île. Il se voit attribuer des terres et mène alors une vie de riche colon.
Deux expéditions sont lancées vers le Mexique en 1517-1518 (Nouvelle-Espagne). Velazquez, informé des richesses de ces nouvelles terres, monte une troisième expédition, dont il confie le commandement à Cortés. De plus en plus ambitieux, ce dernier entend en fait mener la conquête des nouvelles terres pour son propre compte. Il s'attache de nombreux fidèles, fascinés par sa personnalité et le luxe dont il s'entoure désormais.
La version déchaînée du morceau sur Le Live Rust.
En avril 1519, il débarque dans la péninsule du Yucatan, en terre maya, avec 600 hommes environ. Là, il s'appuie sur les connaissances des langues indigènes d'un Espagnol rescapé d'un naufrage (et qui a vécu 8 ans au milieu des indigènes) et sur sa jeune maîtresse, une indienne de Tabasco, la Malinche. Cette femme d'une grande finesse d'esprit guide bien souvent l'action de Cortés. En juillet, Cortés et ses hommes fondent une ville sur la côte: Vera Cruz. Le conquérant y laisse une centaine d'hommes et se dirige vers la capitale de l'empire aztèque, Mexico-Tenochtitlan, avec 400 hommes, 15 cavaliers, 15 canons et de nombreux porteurs indigènes.
L'empereur aztèque Moctezuma laisse les conquistadores pénétrer dans son territoire, car il espère les écraser le moment venu, arès avoir endormi leur viligeance. Le 9 novembre 1519, l'empereur accueille Cortés. Ce dernier lui explique qu'il est mandaté par l'empereur Charles Quint pour prendre contact et apporter la vraie foi. Dans le même temps, Cortés apprend que les Espagnols restés sur la côte ont été attaqués. Aussitôt, il prend Moctezuma en otage et l'oblige à jurer obéissance à Charles Quint.
Hernan Cortez menant un groupe d'indiens Tlaxcala vers Tenochtitlan.
Velasquez, le gouverneur de Cuba, n'a toujours pas digérer l'attitude de Cortés. Aussi, il monte une expédition de 1100 hommes dirigés par Narvaez, en avril 1520. Cortés part à la rencontre de cette expédition qu'il bat, malgré son infériorité numérique. Or, à Mexico, un de ses lieutenants a commis un massacre entraînant le soulèvement de la population. Il doit donc se rendre en urgence sur place. Il propose une armistice aux populations et tente de s'appuyer sur Moctezuma, mais ce dernier à perdu tout crédit auprès des Aztèques qui le lapident.
C'est la débandade pour les Espagnols qui doivent fuir en toute hâte Mexico dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 1520 (la Noche triste). Ils perdent de nombreux hommes, leur artillerie et leur or, mais parviennent tant bien que mal à rallier Tlaxcala. Déterminé, Cortés convainc ses hommes de repartir à la conquête de la capitale aztèque. Il fait ainsi fabriquer 13 brigantins et met en place un blocus de Tenochtitlan. Les Aztèques, emmenés par le nouvel empereur Cuauhtémoc, offrent une résistance acharnée malgré les privations, l'épidémie de variole qui décime la population. Cortés doit donc mener une guerre totale pour venir à bout de cette résistance. Le 13 août, avec la capture de Cuauhtémoc, l'empire aztèque disparaît.
Jusqu'en 1524, Cortés gouverne personnellement le Mexique, après confirmation de ses pouvoirs par Charles Quint. De 1524 à 1526, il tente de mâter la rébellion d'un de ses lieutenants. En 1528, il doit retouner en Espagne pour répondre de ses actes, il ne dirigera plus le Mexique, mais le roi d'Espagne lui donne le titre de marquis de la vallée d'Oaxaca, une des régions les plus riches de la Nouvelle-Espagne. Il termine sa vie en Espagne et meurt à Séville en 1547. Conformément à ses dernières volontés, ses restes seront transportés au Mexique.
Chef charismatique et meneur d'hommes exceptionnel, Cortés reste l'une des figures les plus controversées du Mexique. Il sait tenir ses troupes et évite les pillages systématiques. Si il ne planifie pas la destruction du monde indigène, il n'hésite cependant pas à écraser impitoyablement les indiens assiégés en 1521. Soldat tenace, la grande force de Cortés réside dans l'attachement et le dévouement de ses hommes.
Young propose ici une chanson dans laquelle il oppose la cruauté du conquistador aux munificences de l'empire aztèque (il sera d'ailleurs censuré dans l'Espagne franquiste). Il décrit les sociétés précolombiennes de manière idéalisée et évoque très rapidement Cortés, le présentant comme l'assassin des populations et le fossoyeur de ces civilisations brillantes. Certes, cette vision reste caricaturale, il n'empêche que sa description poétique des sociétés indiennes ne manque pas de souffle. Surtout, sa longue et superbe introduction à la guitare reste un moment très fort.
Source:
- Bernard Grunberg: "La folle aventure d'Hernan Cortés", in L'Histoire, n°322, pp22-25.
Liens:
- Le site officiel de l'artiste.
- De nombreuses versions de la chansons sur la Hype machine.
- L'étude de deux autres titres de Neil Young sur le blog:"Alabama" et "Ohio".
Deux expéditions sont lancées vers le Mexique en 1517-1518 (Nouvelle-Espagne). Velazquez, informé des richesses de ces nouvelles terres, monte une troisième expédition, dont il confie le commandement à Cortés. De plus en plus ambitieux, ce dernier entend en fait mener la conquête des nouvelles terres pour son propre compte. Il s'attache de nombreux fidèles, fascinés par sa personnalité et le luxe dont il s'entoure désormais.
La version déchaînée du morceau sur Le Live Rust.
En avril 1519, il débarque dans la péninsule du Yucatan, en terre maya, avec 600 hommes environ. Là, il s'appuie sur les connaissances des langues indigènes d'un Espagnol rescapé d'un naufrage (et qui a vécu 8 ans au milieu des indigènes) et sur sa jeune maîtresse, une indienne de Tabasco, la Malinche. Cette femme d'une grande finesse d'esprit guide bien souvent l'action de Cortés. En juillet, Cortés et ses hommes fondent une ville sur la côte: Vera Cruz. Le conquérant y laisse une centaine d'hommes et se dirige vers la capitale de l'empire aztèque, Mexico-Tenochtitlan, avec 400 hommes, 15 cavaliers, 15 canons et de nombreux porteurs indigènes.
L'empereur aztèque Moctezuma laisse les conquistadores pénétrer dans son territoire, car il espère les écraser le moment venu, arès avoir endormi leur viligeance. Le 9 novembre 1519, l'empereur accueille Cortés. Ce dernier lui explique qu'il est mandaté par l'empereur Charles Quint pour prendre contact et apporter la vraie foi. Dans le même temps, Cortés apprend que les Espagnols restés sur la côte ont été attaqués. Aussitôt, il prend Moctezuma en otage et l'oblige à jurer obéissance à Charles Quint.
Hernan Cortez menant un groupe d'indiens Tlaxcala vers Tenochtitlan.
Velasquez, le gouverneur de Cuba, n'a toujours pas digérer l'attitude de Cortés. Aussi, il monte une expédition de 1100 hommes dirigés par Narvaez, en avril 1520. Cortés part à la rencontre de cette expédition qu'il bat, malgré son infériorité numérique. Or, à Mexico, un de ses lieutenants a commis un massacre entraînant le soulèvement de la population. Il doit donc se rendre en urgence sur place. Il propose une armistice aux populations et tente de s'appuyer sur Moctezuma, mais ce dernier à perdu tout crédit auprès des Aztèques qui le lapident.
C'est la débandade pour les Espagnols qui doivent fuir en toute hâte Mexico dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 1520 (la Noche triste). Ils perdent de nombreux hommes, leur artillerie et leur or, mais parviennent tant bien que mal à rallier Tlaxcala. Déterminé, Cortés convainc ses hommes de repartir à la conquête de la capitale aztèque. Il fait ainsi fabriquer 13 brigantins et met en place un blocus de Tenochtitlan. Les Aztèques, emmenés par le nouvel empereur Cuauhtémoc, offrent une résistance acharnée malgré les privations, l'épidémie de variole qui décime la population. Cortés doit donc mener une guerre totale pour venir à bout de cette résistance. Le 13 août, avec la capture de Cuauhtémoc, l'empire aztèque disparaît.
Jusqu'en 1524, Cortés gouverne personnellement le Mexique, après confirmation de ses pouvoirs par Charles Quint. De 1524 à 1526, il tente de mâter la rébellion d'un de ses lieutenants. En 1528, il doit retouner en Espagne pour répondre de ses actes, il ne dirigera plus le Mexique, mais le roi d'Espagne lui donne le titre de marquis de la vallée d'Oaxaca, une des régions les plus riches de la Nouvelle-Espagne. Il termine sa vie en Espagne et meurt à Séville en 1547. Conformément à ses dernières volontés, ses restes seront transportés au Mexique.
Chef charismatique et meneur d'hommes exceptionnel, Cortés reste l'une des figures les plus controversées du Mexique. Il sait tenir ses troupes et évite les pillages systématiques. Si il ne planifie pas la destruction du monde indigène, il n'hésite cependant pas à écraser impitoyablement les indiens assiégés en 1521. Soldat tenace, la grande force de Cortés réside dans l'attachement et le dévouement de ses hommes.
Young propose ici une chanson dans laquelle il oppose la cruauté du conquistador aux munificences de l'empire aztèque (il sera d'ailleurs censuré dans l'Espagne franquiste). Il décrit les sociétés précolombiennes de manière idéalisée et évoque très rapidement Cortés, le présentant comme l'assassin des populations et le fossoyeur de ces civilisations brillantes. Certes, cette vision reste caricaturale, il n'empêche que sa description poétique des sociétés indiennes ne manque pas de souffle. Surtout, sa longue et superbe introduction à la guitare reste un moment très fort.
"Cortez the killer" Neil Young (1975).
He came dancing across the water
With his galleons and guns
Looking for the new world
In that palace in the sun.
On the shore lay montezuma
With his coca leaves and pearls
In his halls he often wondered
With the secrets of the worlds.
And his subjects gathered round him
Like the leaves around a tree
In their clothes of many colors
For the angry gods to see.
And the women all were beautiful
And the men stood straight and strong
They offered life in sacrifice
So that others could go on.
Hate was just a legend
And war was never known
The people worked together
And they lifted many stones.
They carried them to the flatlands
And they died along the way
But they built up with their bare hands
What we still cant do today.
And I know she's living there
And she loves me to this day
I still can't remember when
Or how I lost my way.
He came dancing across the water
Cortez, cortez
What a killer.
________________________________
Il arriva traversant l'océan en dansant
Avec ses galions et ses canons
Cherchant le nouveau monde
Dans ce palais au soleil.
Sur le rivage était étendu Moctezuma
Avec ses feuilles de coca et ses perles
Dans ses halls il avait souvent réfléchi
Aux secrets des mondes.
Et ses sujets se rassemblèrent autour de lui
Comme les feuilles autour d'un arbre
Habillés de leurs vêtements multicolores
Pour que les dieux en colère les voient
Et les femmes étaient toutes belles
Les hommes se dressèrent et déployèrent leur force
Ils offrirent leur vie en sacrifice
Pour que les autres puissent continuer.
La haine n'était qu'une légende
Et la guerre était inconnue
Les gens travaillaient ensemble
Et ils soulevèrent de nombreux rochers.
Ils les portèrent jusqu'aux plaines
Et ils mourûrent en chemin
Mais ils édifièrent de leurs mains nues
Ce que nous sommes encore incapables d'édifier à ce jour.
Et je sais qu'elle habite là
Et qu'elle m'aime jusqu'à ce jour
Je n'arrive toujours pas à me souvenir quand
Ou comment je me suis perdu en chemin.
Il arriva traversant l'océan en dansant
Cortez, Cortez
Quel assassin.
Source:
- Bernard Grunberg: "La folle aventure d'Hernan Cortés", in L'Histoire, n°322, pp22-25.
Liens:
- Le site officiel de l'artiste.
- De nombreuses versions de la chansons sur la Hype machine.
- L'étude de deux autres titres de Neil Young sur le blog:"Alabama" et "Ohio".
2 commentaires:
Un grand merci pour ce commentaire sur cette chanson absolument sublime ! Vous m'avez donné l'envie de la réécouter encore et encore...
Merci pour cette explication de texte d'une chanson que j'écoute depuis maintenant bien longtemps...
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