La loi du 31 juillet 1920 interdit l'usage et la promotion des moyens de contraception. Voté au lendemain de la grande saignée de 1914-18, ce texte est censé conjurer la baisse démographique. La contraception y est donc réprimée et assimilée à l'avortement. Considéré comme un crime, ce dernier est passible de la cour d'assise. Une femme qui avorte risque entre 6 et 10 ans de prison, celle qui utilise un moyen de contraception encourt entre 6 mois et 3 ans de réclusion. Le régime de Vichy durcit encore cet arsenal, au point qu'en 1942 l'avortement devient un crime d’État.
Les femmes ne désirant pas d'enfant, se trouvent dans une situation difficile en raison du manque d'information, de l'absence de moyens de contraception et/ou de l'isolement au sein du couple. L'abstinence, le coïtus interruptus ou la méthode Ogino ne constituent pas des méthodes efficaces. (1) Dans ces conditions, de nombreuses femmes se retrouvent mères de famille très nombreuse, souvent bien malgré elles. Loin d'être un heureux événement, l'annonce d'une cinquième ou sixième grossesse représente souvent une catastrophe pour les familles modestes. Cette situation explique le nombre très important d'avortements clandestins au cours des années 1950. En dépit de l'interdiction, on évalue ce chiffre à 300 000. Pratiquée en catimini, dans des conditions sanitaires souvent catastrophiques, l'opération s'avère particulièrement dangereuse pour les femmes.
C'est dans ce contexte que survient le drame des époux Bac. A la faveur d'une campagne médiatique savamment orchestrée par une poignée de femmes (et d'hommes), le fait
divers déclenche au sein de la société une prise de conscience, qui
aboutira à la transformation progressive des mentalités et de la
législation.
***
* L'affaire des époux Bac.
Ginette et Claude Bac se marient à Saint Ouen, en avril 1948. L'homme est ouvrier dans une usine de maçonnerie, tandis que sa femme est employée dans une pharmacie. Contre un loyer de 1600 francs par mois, les jeunes mariés disposent d'un logement ouvrier situé au rez-de-chaussée d'un immeuble de trois étages, à Saint-Ouen. Bien que petits, les lieux sont plutôt confortables avec une salle à manger, une chambre, une troisième pièce susceptible d'être transformée en chambrette, une cuisine avec l'eau courante et même des toilettes. Avec deux salaires, la situation est viable. Or, très vite, Ginette abandonne son métier. La jeune femme a d'importants problèmes de santé (bras droit paralysé, main déformée) et parce qu'elle doit s'occuper de ses jeunes enfants. En effet, quatre ans après le mariage, le couple se trouve déjà à la tête d'une fratrie composée de deux garçons et de deux fillettes dont la plus jeune à six mois et le plus vieux cinq ans. La jeune mère vit de plus en plus mal cette situation et n'a plus la force d'accomplir les tâches du quotidien. L'appartement se transforme en un véritable taudis, sale et surpeuplé. Une des trois pièces devient un véritable dépotoir, jonché de langes souillés. Ginette
ne peut guère compter sur le soutien de Claude qui passe son temps loin
de son foyer, pour effectuer des heures supplémentaires ou fuir la
crasse et les cris. Les Bac paraissent écrasés par leur responsabilité parentale. La situation est telle, et les enfants si négligés, que les grands-parents proposent leur aide. En 1952, à la naissance de Danielle, son quatrième enfant, Ginette sombre dans une profonde dépression. La petite fille est une enfant non voulue et
handicapée. Elle souffre d'un problème moteur du bras droit, la main tournée
vers l'intérieur, comme sa mère.
C'est alors que Ginette apprend qu'elle se trouve de nouveau enceinte. Elle perd pied, délaissant
totalement sa dernière née. Danièle n'a le droit qu'à trois biberons de
300 grammes par jour. Rarement changée, jamais lavée, l'enfant
est de plus en plus décharnée. Lorsqu'elle meurt, le 24 février, le bébé n'a plus que la peau sur les os, son
épiderme s'est abîmé et desséché. Ginette et Claude sont entendus, puis
incarcérés à la Petite Roquette et à Fresnes.
* "Un drame du baby boom." (Annette Wieviorka)
L'histoire des Bac devient fait divers en raison de la mort de la fillette, mais l'arrière plan du drame s'avère terriblement banal. Dans le contexte du baby boom, de nombreuses femmes enchaînent les grossesses, de plus en plus mal vécues au fil des accouchements. Les couples se retrouvent alors vite dépassés par une progéniture très nombreuse et parfois non désirée. En cas de dépression post-partum ou/et de difficultés financière sévères, la situation se délite rapidement. La situation semble d'autant plus paradoxale que l’État accorde une grande importance à la protection de la petite enfance au cours des années 1950. Ainsi, pour
ses deux premiers enfants, Ginette Bac est suivie par le centre de protection maternelle et infantile de
Saint-Ouen. La toute
nouvelle institution a été instituée par l'ordonnance du 2 novembre
1945.
Un procès s'ouvre finalement le 4 juin 1954 devant la cour d'assises de la Seine. Les juges d'instruction retiennent l'homicide involontaire contre les Bac. Les médecins en charge de l'expertise de Ginette rendent des rapports plutôt indulgents. Les auditions menées par le juge d'instruction laissent apparaître une coupable négligence de Claude et un manque de considération pour sa femme qu'il tient pour seule responsable de ses grossesses. "C'est qu'elle était enceinte facilement, mais aussi parce qu'elle ne prenait jamais aucune précaution. De mon côté, je ne désirais pas encore avoir des enfants et je ne prenais pas les précautions suffisantes à en juger le résultat", déclare le père de Danielle. "Vous ne semblez pas avoir songé, en rendant Ginette mère d'une famille si nombreuse, à la tâche morale et psychique que vous imposiez à une jeune femme de 22 ans. Elle n'était pas apte à y faire face et vous vous en étiez rendu compte dès avant la quatrième grossesse. Votre responsabilité morale commence là. Nous allons voir comment vous l'avez aggravé au point de mériter votre inculpation", l'admoneste le juge dans le procès verbal d'instruction. Au terme de deux jours de procès, les époux Bac sont condamnés à 7 ans de prison pour "privation d'aliments et de soins à enfant, ayant entraîné la mort sans intention de la donner." Claude est déchu de sa puissance paternelle. Le couple doit également payer 38 807 francs d'amende de frais de justice et 2800 de frais de poste. Or, le jugement est cassé pour vice de forme, un second procès doit avoir lieu.
C'est alors qu'entre en scène la gynécologue Marie-Andrée Lagroua Weill Hallé (M-A LWH). La jeune femme est mariée à Benjamin Weill Hallé. Cet éminent pédiatre et pionnier de la vaccination du BCG en France appartient au courant eugénétique de la puériculture, insistant sur la nécessité d'avoir moins d'enfants pour mieux les élever. En 1947, lors d'une visite à la clinique de la fédération américaine de planning familial de New York, sa jeune épouse découvre le Birth Control. Elle est très choquée de voir un médecin s'occuper de ne pas donner la vie.
Alors qu'elle
débute de sa carrière de gynécologue, M-A. LWH
est rapidement confrontée à des victimes de curetages barbares,
infligés par des médecins estimant que de telles souffrances étaient le
prix à payer pour un avortement. Elle se forge bientôt une nouvelle conviction. La France est terriblement en retard et doit ouvrir au plus vite le droit à la contraception aux Françaises. Dans son esprit, la légalisation des moyens de contraception mettra fin aux
avortements, auxquels elle s'oppose en tant que catholique pratiquante. En 1953, M.A Lagroua Weill Hallé publie dans "La semaine des hôpitaux" un article titré:
"Le contrôle des naissances à l'étranger et la loi française de 1920". Elle y dénonce l'hypocrisie ambiante."Tous les médecins, et
particulièrement les gynécologues et les obstétriciens, savent que le
contrôle des naissances est pratiqué dans toutes les familles, quel que
soit leur classe sociale ou leur appartenance religieuse." Pourtant, selon la situation sociale, les risques encourus ne sont pas le même. Ce plaidoyer en faveur du contrôle des naissances ne rencontre aucun écho, si ce n'est l'hostilité de ses collègues. Comment se faire entendre? Pour
interpeller l'opinion, il faudrait s'appuyer sur une histoire, tragique
sans doute, mais capable d'émouvoir; une histoire à laquelle les familles puissent
s'identifier. Le drame des époux Bac remplit tous ces critères. Le 5 mars 1955, MALWH évoque l'affaire au cours d'une communication devant l'académie des sciences morales et politiques. "Pour
condamner Ginette Bac, il a fallu fermer les yeux sur sa condition
lamentable. Mariée à 18 ans, mère à 19 ans, deux enfants avant 20 ans.
La malheureuse a dû faire face, dès le début de son union, à un choix
impossible: ou se refuser à son mari et s'exposer au délaissement ou
répondre à son désir et se résigner à des grossesses rapprochées. Durant
quatre ans, elle a vécu dans l'obsession de la maternité: un enfant par
an. A la troisième grossesse, son mari l'a menacé d'abandon, elle a
perdu tout espoir et s'est laissée sombrer."
Dans un second temps, MALWH contacte les défenseurs des époux, auxquels elle propose son soutien. Ainsi, la gynécologue est citée comme témoin spontané lors du deuxième procès de juillet 1955. La nouvelle audience attire l'attention de la presse. Au cours de sa déposition, le médecin ne montre pas de sympathie particulière pour le couple Bac, mais fait état des troubles provoqués par des grossesses nombreuses et rapprochées. De nouveau, elle développe un argumentaire efficace. Face à de tels drames, des solutions existent: la légalisation du contrôle des naissances permettra de protéger les enfants. Pour le bien être du couple et des familles, il ne faut pas de grossesses trop rapprochées. Le jury, qui paraît sensible au vibrant plaidoyer, réduit la peine des époux Bac à deux ans de prison ferme. Ils sont donc libérés.
Egypte 1989. "Faites votre choix. via Jeanne Menjoulet. |
Pour M.A Lagroua Weill Hallé, le combat continue. Le corps médical reste frileux et renâcle à s'engager pour le contrôle des naissances. Aussi, la gynécologue cherche-t-elle à prendre à parti l'opinion publique avec la complicité de ses soutiens au premier rang desquels figure son mari, Benjamin Weill Hallé. (2) Compagnon de route du parti communiste, membre de l'association France/URSS, le pédiatre cherche à populariser l'accouchement sans douleur. Aidés d'Evelyne Sullerot, dont nous parlerons plus loin, le couple élabore une stratégie. Il faut en premier lieu médiatiser la cause. Pour ce faire, ils bénéficient de l'appui décisif de Jacques Derogy. Journaliste à Libération (le quotidien d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie), ce dernier se charge de faire scandale à l'issue du procès des époux Bac. Du 15 au 26 octobre 1955, Libération publie le reportage sous un titre provocateur: "les femmes sont-elles coupables?" Il écrit: "C'est un sujet assez épineux que Libération aborde aujourd'hui. Disons le franchement, nous savons que nous allons heurter certaines convictions et froisser certaines pudeurs. Nous avons pesé nos risques et nous avons conclu néanmoins que nous n'avions pas le droit de nous dérober car l'avortement a pris en France, depuis déjà de nombreuses années, les proportions d'un véritable fléau. Une brèche est ainsi ouverte publiquement dans le mur du silence qui entourait un sujet considéré comme tabou. A la lecture de nos articles, on sera convaincu que Libération a eu raison de faire l'enquête courageuse qu'aucun quotidien français n'a encore osé publier." L'enquête débute dans une salle de curetage d'hôpital. Les femmes y livrent des témoignages déchirants. Le reportage rencontre un grand écho et contribue à libérer la parole. Dans les jours qui suivent la publication, le quotidien reçoit de nombreux courriers de lecteurs témoignant de leurs souffrances et difficultés (dont ceux très construits du juriste Lyon-Caen ou de l'enseignante et future historienne Suzanne Citron). Progressivement, le débat sur le contrôle des naissances essaime. Un mois après Libération, c'est au tour de France Observateur de publier un article intitulé: "600 000 avortements valent-ils mieux que le contrôle des naissances?"
* Création du Planning familial.
En parallèle à la campagne de presse, le combat pour le contrôle des naissances prend une nouvelle dimension grâce à la rencontre décisive de M.A. Lagroua Weill-Hallé avec Evelyne Sullerot. La jeune enseignante et mère de quatre enfants suggère à la gynécologue de monter une association de femmes en faveur de la planification familiale. La Maternité heureuse est créée en mars 1956. D'abord réservée aux femmes, l'association s'ouvre bientôt aux hommes. Médecins, psychiatres, gynécologues, assistantes sociales, mères de familles adhèrent en nombre... Si les premiers membres restent focalisés sur l'accès aux moyens de contraception, de nouveaux adhérents aspirent à aller plus loin. Reliant très directement contraception et avortement, ces derniers sont favorables, non seulement à l'abolition de la loi de 1920, mais aussi à la légalisation de l'avortement.
Dès sa fondation, l'association est confrontée à des oppositions multiples. Pour l’Église catholique, le principe du "croissez et multipliez" reste l'idéal à atteindre. Il ne saurait donc être question de contraception. L'hostilité émane également d'une grande partie de la classe politique, y compris à gauche. A la tête du parti communiste, alors farouchement nataliste, Maurice Thorez dénonce le "malthusianisme réactionnaire". La création de l'association entraîne enfin une levée de bouclier au sein d'une grande partie d'un monde médical majoritairement masculin et opposé à la contraception (sans parler de l'avortement). Ces groupes n'ont toutefois rien de monolithique, comme le prouve le petit cercle de médecins progressistes constitué autour de Pierre Simon.
En dépit des oppositions, la Maternité heureuse ouvre les premières consultations de planning familial en juin 1961. Les couples qui viennent consulter cherchent à planifier leur famille et à espacer les grossesses. Pour y parvenir, les praticiens informent, conseillent, procurent parfois des spermicides ou des contraceptifs provenant de Suisse ou d'Angleterre, alors même que cela n'est pas encore autorisé par la loi. Les pouvoirs publics ferment les yeux car le Planning relève de la sphère privée.
Le débat sur l'accès aux moyens de contraception s'inscrit dans la durée. Dix ans après l'affaire des époux Bac, il rebondit à la faveur de la campagne pour les présidentielle de 1965. François Mitterrand, le candidat de la gauche, déclare alors sur les plateaux de l'ORTF. "Il faut faire confiance aux femmes, il faut qu’elles soient maîtresses de l’évolution de leurs foyers.
Il faut qu’elles puissent décider en confiance avec leurs maris de ce qui convient, ou de ce qui ne convient pas.
Parce que,
imaginez la jeune fille ou la jeune femme de 20 ans, et voilà que dans
les pires conditions de logement ou de travail, les enfants arrivent.
10 ans plus tard, les problèmes physiologiques, moraux, sentimentaux qui se posent.
Je dis qu’il faut faire confiance aux femmes, parce que c’est le problème même qui concerne la dignité de l’être humain.
Alors je
l’ai dit sans ambages, il faudra abroger les articles de la loi de 1920
qui les frappent et décider que notre société fera place aux femmes sur
le plan de leur épanouissement complet autant qu’aux hommes." La réélection de de Gaulle à la présidence de la République ajourne cette perspective, mais les changements s'imposent néanmoins, tant les mentalités évoluent sur le sujet. En 1967, la loi Neuwirth autorise le recours aux moyens de contraception avec la légalisation de la pilule. La publication des statuts de la loi retarde pourtant encore son application (voir le précédent billet consacré à "la pilule d'or"). C'est dans ce contexte que le duo Higelin/Fontaine chante "cet enfant que je t'avais fait".
La chanson est écrite par Brigitte Fontaine pour la bande-son des «encerclés», un film de 1967 consacré au malaise étudiant. La chanteuse y joue aux côtés de Jacques Higelin et de Rufus. (source G) Higelin, d'abord réticent, finit par accepter de chanter le texte et de le mettre en musique, tandis que les arrangements sont signés Jean-Claude Vannier. Le morceau paraît avoir pour sujet principal l’incommunicabilité dans le couple, mais les paroles offrent plusieurs lectures possibles… Derrière le dialogue de sourds et les non-dits semblent se cacher en sourdine un morceau sur l'avortement. Le couple discute. Brigitte répond à Jacques, mais ils s'expriment sans jamais vraiment s'entendre. "Que disiez-vous?" répète-telle à la fin de chaque couplet, quand le chanteur termine les siens par "Te souviens-tu?" L'homme tutoie, alors qu'elle vouvoie. Chacun soliloque à propos d'un mystérieux enfant disparu. La femme semble totalement déboussolée, comme après une action éprouvante... tel qu'un avortement. Si l'enfant, le deuxième du couple, n’est pas ou plus là c’est qu’il n'est pas venu ou n'existe pas…. Sonnée, elle a besoin de réconfort pour guérir (" Caressez-moi encore la tête") et oublier cet épisode difficile (" Je crois que je n’ai plus la grippe "). La jeune femme ne paraît pas connaître ou reconnaître son interlocuteur. Lui ne comprend pas ce qui se passe ou s'est passé. Les paroles pourraient bien témoigner de l'isolement des femmes face à l'avortement, qui reste alors avant tout un "problème de femme". Le compagnon apparaît ici totalement ignorant et ses questions, inappropriées et stupides. "Cet enfant que je t'avais fait (...) où l'as-tu mis qu'en as-tu fait? / Celui dont j'aimais tant le nom / Te souviens-tu?" Il ne comprend rien à la situation.
Le début de carrière de Brigitte Fontaine permet d'accueillir ces dénégations avec circonspection. La
dimension comique du morceau défendue par la chanteuse ne saute
franchement pas aux yeux à l'écoute des paroles, de la musique et de
l'interprétation. En outre, dans le film Les encerclés, la chanson est diffusée pendant une scène d'amour au bord de l'eau. Le morceau ne dénote absolument pas avec les reste du répertoire de la jeune chanteuse. De manière décalée et loufoque, dans un esprit libertaire et combatif, Brigitte Fontaine n'a de cesse de défendre la cause féministe sur ses premiers albums. "Côtelette", "Dévaste-moi" ou "l'homme objet" interrogent l'image que revêt la femme dans la société patriarcale. Enfin, rappelons que quatre ans après la création du titre, la chanteuse signera le "Manifeste des 343" pour réclamer la légalisation de l'avortement. Autant d'éléments qui nous font penser que Brigitte Fontaine évoque bien un avortement dans "cet enfant que je t'avais fait" et qu'il ne s'agit donc pas d'une "blague ciselée avec soin." (3)
Notes:
1. Mise au point par un médecin japonais nommé Ogino, cette méthode permettait au départ d'identifier les périodes de fertilité du cycle féminin. Elle est finalement utilisée pour limiter les naissances. Il faut alors calculer les jours à risques du cycle menstruel et s'abstenir de tout rapport à ces dates. La pratique est tolérée par la hiérarchie catholique (pape Pie XII en 1951), qui y voit une méthode "naturelle". Problème, elle mais n'est absolument pas fiable.
2. La gynécologue
bénéficie du soutien de l'historien Gabriel Monod, de l'écrivain Georges
Duhamel, du pasteur Boegner.
3. D'autres chansons ont pour thème l'avortement. "Non, tu n'as pas de nom" d'Anne Sylvestre en 1974, "Mon Dieu je suis dans la merde" Linda Lemay, "L'enfant que je n'ai jamais eu" Mireille Mathieu.
Sources:
A. Annette Wieviorka et Danièle Voldman: "Tristes grossesses. L'affaire des époux Bac (1953-56)", Seuil, 2019.
B. "Contraception interdite dans la France des années 1950". Dans le cadre de son podcast Paroles d'histoire, André Loez reçoit Danièle Voldman et Annette Wieviorka.
C. "L'affaire des époux Bac et la création du Planning familial" [Affaires sensibles]
D. Cafés histoire: "L'affaire des époux Bac" avec Danièle Voldman et Annette Wieviorka. [livret de présentation]
E. Pavard Bibia, « Du Birth Control au Planning familial (1955-1960) : un transfert militant », Histoire@Politique, 2012/3 (n° 18), p. 162-178.
F. «"Cet enfant que je t'avais fait", une chanson qui, en sourdine, parle de l'avortement. »
G. "Jacques Higelin, Brigitte Fontaine: «Les encerclés». Bande originale du film de Christian Gion."(Vivonzheureux!)
H. Benoît Mouchart: "Brigitte Fontaine", le Castor astral.
Liens:
D'autres chansons sur les thèmes de le contrôle des naissances et l'accès aux moyens de contraception: la Grèves des mères de Montéhus, la loi de 1920 par Antoine, The pill de Loretta Lynn, la pilule d'or par Soeur Sourire.
Les paroles de la chanson.
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