mardi 22 mars 2011

231. The Clash : London Calling (1979)

Alors que le Japon fait difficilement face aux suites radioactives du tremblement de terre du 11 mars 2011, il semble que ce soit le moment de mettre au tableau de l'histgeobox le "London Calling" des Clash. Quel rapport entre ce titre emblématique du mouvement punk et Fukushima ? Pour le savoir, il faut remonter le temps jusqu'à cette fin des années 70, quand l'album éponyme enregistré par le groupe secoua le monde du rock. (1)




The Clash se forme en 1976. Joe Strummer, membre des 101'ers, rencontre Paul Simonon et Mick Jones à Portobello. Dans ce quartier devenu un des plus touristiques du Londres actuel, bon nombre de punks sont installés dans des squatts glauques. Le secteur qui jouxte Notting Hill est populaire. Il concentre en effet, une importante population immigrée, essentiellement originaire des Caraïbes. Avec Paul Simonon et Mick Jones, natifs de Brixton (2), autre quartier caraibéen de la capitale anglaise, Joe Strummer établit son QG entre Notting Hill, le nord de Ladbroke Grove et Paddington, au nord ouest de la capitale.


Notting Hill 1976, les émeutes.




Chaque année depuis 1964, le carnaval de Notting Hill a lieu à la fin du mois d'août. En 1976, ce moment festif est depuis plusieurs années, l'occasion d'affrontements de plus en plus importants entre les populations immigrées concentrées dans le quartier et la police. Les contrôles policiers sont vécus comme du harcèlement puisqu'ils s'effectuent au faciès et avec une grande liberté d'action quant à ce qui les justifie. Le 30 août 1976, Paul Simonon et Joe Strummer trouvent, au milieu des émeutes qui opposent jeunes noirs et policiers, auxquelles ils participent tous deux, une autre raison de faire un bout de chemin ensemble : leur activisme politique. A l'issue des échauffourées très violentes cette année là, plus de 100 policiers sont blessés, une soixantaine de manifestants sont arrêtés. Joe Strummer y puise une inspiration pour plusieurs textes ("Police and thieves" , "White Riot").







Le groupe se lance ensuite l'"Anarchy Tour" en première partie des Sex Pistols qui fréquentent également le quartier. Il signe rapidement chez CBS records et en 1977, son premier album sobrement intitulé "The Clash" et annoncé par 3 singles "1977", "Jonie Jones" et "White riot" est mis en vente. L'année suivante, les Clash proposent un second album "Give'em enough rope". Entre temps le groupe s'est doté d'un batteur stable, Topper Headon.(3)


Le chantier de "London Calling" est lancé. Les répétitions ont lieu sur les rives de Tamise, à Vauxhall au Vanilla studio. Puis, le groupe déménage plus au Nord, à Highbury, dans les studios Wessex. C''est là que l'album est enregistré sous la direction du producteur Guy Stevens. Il sort le 14 décembre 1979.




Il comprend 19 titres, c'est donc un double album. Toutefois, le groupe imposera qu'il soit vendu au prix d'un album classique.
La pochette est illustrée d'une photo de Pennie Smith (4). On y voit Paul Simonon empoigner sa guitare par le manche, s'apprêtant à la fracasser sur scène. La photographe a saisi ce moment de rage suspendu au Palladium, à New York, où les Clash ont tourné en février 79. L'art work de la pochette reprend un ancien disque du King. "London Calling" est un disque hors normes, à plus d'un titre : son format, la photo qui lui servira de couverture et les sons qu'il propose à l'écoute. Du rock, du ska, du reggae, du dub, des sonorités jazzy c'est une palette sans fin de mélanges d'influences et de sons métissés savamment dosés.

Dans ce foisonnement, c'est le 8ème single du groupe, "London Calling" en face A, ("Armagideon Time" en face B), sorti plus tôt le 7 décembre, qui focalise l'attention. Pourquoi fait-il date ? Sans doute parce qu'il résume de façon extrêmement clairvoyante l'état d'esprit de la jeunesse anglaise en cette fin des années 70, un état d'esprit déterminé par une situation nationale très dégradée et un contexte international mortifère. Le futur semble alors plus que jamais incertain (5). Le texte aligne derrière son appel aux villes lointaines, des visions de fin du monde, de catastrophes (inondations, ère glacière), de rejet des temps anciens ("the phoney beatlemania has bitten the dust") sans arriver à se projeter dans l'avenir. Le futur n'est donc pas écrit (6) dans "London Calling" puisqu'à ce moment là, il n'y en a pas.





London calling to the faraway towns
L'appel de Londres aux villes lointaines
Now that war is declared-and battle come down
La guerre est déclarée et la bataille se prépare
London calling to the underworld
L'appel de Londres au monde souterrain (1)
Come out of the cupboard, all you boys and girls
Sortez de vos trous, vous tous garçons et filles.

London calling, now don't look at us
L'appel de Londres, maintenant ne nous regardez pas
All that phoney Beatlemania has bitten the dust
Cette Beatlemania factice a mordu la poussière
London calling, see we ain't got no swing
L'appel de Londres, tu vois nous n'avons pas de swing
'Cept for the ring of that truncheon thing
excepté le bruit sourd de ce genre de matraques

The ice age is coming, the sun is zooming in
L'âge de glace arrive, le soleil se rapproche
Engines stop running and the wheat is growing thin
Les moteurs se sont arrêtés, les moissons s'amenuisent
A nuclear error, but I have no fear
Une erreur nucléaire, mais je n'ai pas peur
London is drowning-and I live by the river
Londres se noie et je vis près de la rivière




London calling to the imitation zone
L'appel de Londres à la zone d'imitation (2)
Forget it, brother, an' go it alone
Oublie ça, mon frère, et vas y tout seul
London calling upon the zombies of death
L'appel de Londres aux zombies de la mort
Quit holding out-and draw another breath
Arrête de t'accrocher et prends une nouvelle respiration
London calling-and I don't wanna shout
L'appel de Londres et je ne veux pas crier
But when we were talking-I saw you nodding out
Mais pendant que nous parlions je t'ai vu t'assoupir
London calling, see we ain't got no highs
L'appel de Londres, nous n'avons plus d'enthousiasme
Except for that one with the yellowy eyes
Excepté pour celui qui a les yeux jaunâtres.
Now get this London calling, yeah, I was there, too
Prends cet appel de Londres, oui, j'y étais aussi
An' you know what they said? Well, some of it was true!
et tu sais ce qu'ils ont dit? Et bien c’était en partie vrai
London calling at the top of the dial
L'appel de Londres à l'heure pile
After all this, won't you give me a smile?
Et après tout çà, tu ne me ferais pas un sourire?


I never felt so much a' like
Je ne me suis jamsi senti comme ça



(1) Le "underworld" du texte original fait référence aux souterrains dans lesquels
se terraient les londoniens lors des alertes durant la guerre.
(2) malgré de nombreuses consultations, ce point du texte n'a pas pu être traduit
de façon pertinente. Il contient sans doute une référence, mais elle reste
incomprise.


Un texte "no future" élaboré dans le chaos de l'Angleterre des 70's finissantes.

Qu'a-t-on retenu de ce côté-ci du Channel de la fin des années 70 en Angleterre ? La réponse sera simple : l'accession au poste de premier ministre d'une femme qui a pris la tête du parti conservateur et qui a remporté les élections générales en mai 1979. Cette femme, c'est Margaret Thatcher, la dame de fer. Ce retour des Tories au pouvoir ne peut à lui seul expliquer un texte aussi sombre que celui de la chanson. Pour l'expliquer il faut également rendre compte de ce qui marque le paysage politique britannique entre les émeutes de Ladbroke Grove en 1976 et l'arrivée de Margaret Thatcher au 10 downing Street, 3 ans plus tard.




La première moitié des années 70 se caractérise par une très importante inflation Outre-Manche. On voit sur le graphique ci-dessous qu'elle atteint un pic de 25% en 1975.


Le chômage est également en hausse sur la période, affectant 4 puis 6% de la population active.
Pour juguler la hausse des prix le gouvernement travailliste de James Callaghan, arrivé aux fonctions en 1974, signe un accord avec les syndicats (Trade Unions). Celui-ci prévoit une augmentation modérée et planifiée des salaires. Ces accords sont prorogés jusqu'en 1977.




Source C. Ray: "the winter of discontent in British politics", 2009.
En 1978, on constate une légère amélioration de la situation économique du pays. Par calcul électoral (7), alors qu'il s'était engagé à revenir à une fixation libre des hausses de salaires, le gouvernement annonce qu'elles resteront plafonnées à 5%. Cette mesure est rejetée par les syndicats et bon nombre d'entreprises privées (dont Ford) qui mènent des négociations salariales hors de ce cadre.


Londres, Leicester Square envahi
par les ordures, lors du "Winter of
discontent".


Dans ce contexte de tensions sociales les salariés s'engagent dans un bras de fer avec le gouvernement travailliste. Ils pensent vraisemblablement que la rapport de force peut être profitable à l'amélioration de leur niveau de vie. Il s'ensuit une multitude de mouvements sociaux qui affectent différents secteurs d'activité : les camionneurs, les hôpitaux, les fossoyeurs, les écoles, les électriciens, les éboueurs cessent le travail. Dans certains secteurs (celui des urgences médicales par exemple), l'armée est réquisitionnée pour assurer un service minimum.




La célèbre une du Sun.

En janvier 79, le pays est au bord du chaos. Pourtant Callaghan, interviewé à son retour d'un voyage en Martinique, minore la crise devant la presse. Le lendemain The Sun titre "Crisis, What crisis ?", achevant de discréditer le chef du gouvernement sur des mots qu'il n'a pas prononcés, mais qui sont instrumentalisés et d'un effet désastreux.







Marche des travailleurs sur le Parlement
durant le "winter of discontent".
Peu après, les négociations reprennent avec les syndicats et le pays sort de la vague protestataire en février 1979. On est alors à quelques mois des élections générales qui auront lieu en mai. L'épisode marquant du "Winter of discontent" - qui tire son nom du Richard III de Shakespeare - pèsera sur les résultats. Malheureux hasard, il s'avère que cet hiver 78-79 compte parmi l'un des plus froids qu'ait connu le Royaume Uni depuis le début du siècle.










Marche suite au décès de Blair
Peach le 24 avril 1979.
Dans le laps de temps qui sépare le pays des élections générales, d'autres évènements viennent expliquer la noirceur, le pessimisme du texte de "London Calling".
Projetons nous en avril, à Southall. La municipalité autorise un meeting du National Front dans cette commune de l'ouest londonien où vit une importante communauté asiatique (les Sikhs y sont très représentés). Le meeting se tient le 23 avril sous très haute protection policière. Peu de partisans du National Front sont à l'extérieur du Town Hall. En revanche, de nombreux militants de l'Anti-Nazi League et d'autres associations anti racistes sont présents pour tenter de gêner la tenue de la réunion politique. Leur objectif, en particulier, est d'arriver à forcer le cordon policier qui enserre le Town Hall.




Les obsèques de Blair Peach après
les émeutes de Southall.
A la fin de la journée, les témoins attestent un changement radical de l'attitude de la police qui se met alors en chasse des manifestants anti-racistes. Dans le déchaînement de violences et de tabassages en règle qui s'ensuit, un jeune enseignant et militant de l'anti-nazi league, Blair Peach, reçoit de nombreux coups à la tête. Il décède à l'hôpital le jour suivant. La marche de protestation et les obsèques du jeune homme natif de Nouvelle Zélande qui s'ensuivent, montrent à quel point la situation est tendue sur le front social et politique, à quelques jours du scrutin.


Un dernier évènement retiendra notre attention. il se place entre la victoire des conservateurs aux élections générales en mai 79 et la sortie de "London Calling" en décembre de la même année. Le 27 août 1979, parti pêcher le homard au large du comté de Sligo, Lord Mountbatten, âgé alors de 79 ans, oncle du Prince Phillip, et dernier vice roi des Indes, perd la vie dans un attentat. Son bateau chargé de dynamite explose. L'attaque est revendiquée par l'IRA (Armée Républiciane Irlandaise) et suivie d'autres explosions près de Warrenpoint à la frontière avec la République d’Irlande qui tuent 18 policiers. Indéniablement, "London Calling" a les accents d'une époque bien sombre.






Silkwood, le "syndrôme chinois" et Three Mile Island : un goût de fin du monde.


La grille de lecture la plus évidente de la chanson est celle liée à l'accident nucléaire de Three Mile Island. De "l'âge de glace qui arrive", aux "moteurs qui se sont arrêtés" en passant par les maigres moissons et "le soleil qui se rapproche" : la thématique du nucléaire est un des fils rouges du texte. Revenons, de nouveau sur l'enchaînement de plusieurs évènements qui peuvent permettre de comprendre la prose des Clash et le retentissement qu'eut la chanson auprès du public.




La voiture de K. Silkwood après
son accident mortel et son portrait.
En mars 79, s'ouvre le procès Silkwood. Les parents de Karen Silkwood assignent, en effet, en justice la société Kerr Mc Gee Nuclear Corp à Oklahoma City. Leur fille, de surcroît activiste syndicale dans son entreprise, travaillait pour cette firme qui fabrique des combustibles nucléaires. Elle a reçu de fortes doses de radiations et entrepris de révéler à la presse les négligences en matière de sécurité sur son lieu de travail. Étrange coïncidence, elle trouve la mort le 13 novembre 1974 au volant de sa voiture alors qu'elle rejoignait un journaliste du New York Times pour une interview. Aucun document n'a été retrouvé dans sa voiture. (8)




Comme souvent aux Etats-Unis, les usages cinématographiques des sujets brûlants, peuvent anticiper les évènements. Ainsi en mars 1979, sort sur les écrans une fiction rapidement appelée à défrayer la chronique. "Le syndrôme chinois" de J. Bridges ; Le film interprété notamment par Jane Fonda (connue pour son engagement anti guerre du Vietnam) décrit un accident dans une centrale nucléaire suite à des négligences sur les conditions et procédures de sécurité. L'hypothèse selon laquelle le réacteur entré en fusion pourrait s'enfoncer jusqu'au centre de la Terre est alors envisagée : c'est ce qu'on appelle le "syndrome chinois".


Affiche du "Syndrôme
chinois".

Par un nouvel hasard calamiteux du calendrier, une dizaine de jours plus tard, soit le 28 mars 1979, à 4 heures du matin, un important incident advient à la centrale de nucléaire civile de Three Mile Island en Pennsylvanie. C'est d'abord l'alimentation en eau des générateurs de vapeur qui se coupe, puis une défaillance humaine (l'opérateur a omis d’ouvrir les vannes) qui empêche l'alimentation en eau de secours de fonctionner. Il devient alors très difficile de refroidir le réacteur. Au total, 15 heures d'intervention seront nécessaires pour stabiliser la situation alors que 50% du coeur du réacteur a fondu sans toutefois briser la cuve de confinement.


Affaire Silkwood, "Syndrôme chinois", Three Mile Island : l'espace du débat public est envahi par le débat autour des risques du nucléaire. Cette préoccupation prend dans la chanson la place qu'elle occupe alors dans l'esprit des gens.

Le site de TMI (Three Mile Island) en Pennsylvanie.
Dans son texte introductif à la réédition pour son 25ème anniversaire de "London Calling" , Tom Vague cite deux influences littéraires majeures dans l'oeuvre des Clash : JG Ballard et Joseph Conrad.


Au milieu de cette année 1979, alors que les Boat People (9) quittent massivement le Vietnam, sort durant l'été une adaptation du livre de Conrad, "Au coeur des ténèbres" filmée par F. Ford Coppola et intitulée "Apocalypse now". Nul doute que ce tour de force cinématographique rentre dans l'univers des influences majeures des Clash. En la baptisant du nom des émissions de la BBC pendant la seconde guerre mondiale - "This is London Calling" - le groupe nous plonge, avec cette chanson, au coeur des ténèbres de la fin des 70's.




La carte ci dessous permet à l'aide des repères de se rendre sur les différents lieux cités dans l'article et d'obtenir quelques informations complémentaires.


Merci à Aug, Virginie et Anne Cécile pour l'aide apportée sur la traduction du texte.

Notes :
(1) L'album "London Calling" a très souvent été classé par des revues spécialisées comme un des albums les plus importants, les plus retentissants et autres palmarès du même type de l'histoire du rock.
(2) L'album comporte également un titre "Guns of Brixton" qui anticipe les grandes émeutes de Brixton, en 1981. Une présentation de ce titre est diponible sur l'histgeobox.
(3) De son vrai nom Nicholas Bowen Headon. Il intègre les Clash en 77 juste après l'enregistrement de leur premier album. Il quitte le groupe en 1982 en raison de son addiction à l'héroïne. On lui doit "Rock the Casbah" qu'il compose entièrement en 81.
(4) Cette photo très emblématique de la rage punk est une des plus célèbres de l'histoire du vinyl. Elle fut distinguée comme la meilleure photo de rock de tous les temps par le magazine musical "Q" en 2002.
(5) Le mouvement punk se résume souvent à l'une de ses devises "no future".
(6) En référence au documentaire de Julian Temple consacré à Joe Strummer et intitulé "The future is unwritten". (2007)
(7) Callaghan voyant la situation économique s'améliorer annonce que les élections générales ne seront pas convoquées de façon anticipées, espérant recueillir les fruits de cette amélioration dans les urnes.
(8) Un film inspiré de l'affaire K. Silkwood a été tourné avec Meryl Streep dans le rôle de Karen Silkwood. "Le mystère Silkwood" de M. Nichols (1983) retrace l'affaire jusqu'à l'accident fatal de la jeune femme.
(9) Le départ des Boat People du Vietnam devient massif à partir de 1976 lorsque le pays se réunifie. Les Clash ont écrit plusieurs titres sur le Vietnam et semblaient très sensibilisés au sujet.


Bibliographie :


Tom Vague : préface au livret de l'édition spéciale 25° anniversaire de "London Calling". L'édition est très riche puisqu'elle comprend le double album, les "vanilla tapes", donc les répétitions du Vanilla Studio pour le double album, un dvd et un livret.


ouvrages généraux :


Dister Alain, "L'âge du Rock", Découvertes Gallimard.
Dixon Keith, "Les évangélistes du marché", raisons d'agir.


Articles de presse et études disponibles sur le net :


Sur le contexte général politique et le "winter of discontent"


Sur Samarra : entretien avec Marc Lenormand à propos du "winter of discontent"


Un article de la BBC sur les élections générales de 79.
Un article de la BBC sur le "winter of discontent"
Un article du Guardian partant des mémoires de J. Callaghan.
Un autre article du Guardian sur les grèves du secteur public de 1979.
Une conférence de Colin Ray, Université de Sheffield, The "Winter of discontent" in British politics", 2009 (cliquer sur le texte "opening conférence")
Une autre conférence de B. Lemonnier, université de Paris X Nanterre, "L'Angleterre depuis 45 : les enjeux d'une histoire culturelle", 1997


Articles de presse sur les émeutes de Southall le 23 avril 1979.


Un documentaire en anglais court mais très pertinent avec une bande son de haute qualité.
Une de la BBC.
Un premier article d'archives tirés du Guardian sur les émeutes et Blair Peach, et un deuxième.
et un autre du Telegraph sur les évènements du 23 avril 79.


Articles de presse sur l'assassinet de Mountbatten :


Un article de la BBC sur l'assassinat de Lord Mountbatten par l'IRA et un du Guardian pour compléter.


Quelques explications sur l'accident de Three Mile Island assez techniques toutefois.


8 commentaires:

blottière a dit…

Merci pour cet article passionnant. En plus le titre des Clash reste toujours aussi puissant à 32 ans d'intervalle...

J.

véronique servat a dit…

32 ans déjà !

E.AUGRIS a dit…

Une merveilleuse plongée dans les eaux troubles de cette année 1979 !
Bravo pour l'article, la carte, les liens...et la musique.

bertfromsang a dit…

à le même époque, quelque groupe camarade du phénoménal "clash" sortait "riot"...
http://bertfromsang.blogspot.com/2011/01/furie.html

Mess a dit…

Bonjour,permettez moi d'apporter une modification: le morceau "Police and thieves" n'a pas été écrit par Strummer mais par un chanteur de reggae appelé Junior Murvin et produit par le génie Lee Perry:http://www.youtube.com/watch?v=WQriZQbTcjk
En tout cas très bon article

blottière a dit…

J'ajouterai au commentaire précédent que la voix de falsetto de Junior Murvin fait merveille sur le morceau tiré d'un album très recommandable (+ une superbe pochette):
http://www.bbc.co.uk/radio2/shows/documentaries/island-artwork/index.shtml?gp=19

véronique servat a dit…

merci pour toutes ces précisions !

Florian a dit…

Je signale également un documentaire rock de Julien Temple qui devrait ravir les lecteurs de votre blog : https://www.youtube.com/watch?v=tjHnWyJhkzo
Quand je l'ai vu, il avait plusieurs titre dont "London Calling", "Babylondon" et "London : the modern Babylon". C'est un film construit sur le même principe que Paris 1900 de Nicole Védrès mais qui court sur tout le XXème siècle.
(Malheureusement, la carte n'est plus disponible.)