jeudi 1 mars 2012

256. Gérard Lenorman, "Si j'étais Président". (1980)

Le 45 tours de "Si j'étais Président"
A quelques mois de la prochaine élection présidentielle française, n’est-ce pas le moment opportun pour jeter un coup d’œil dans le retroviseur afin d’observer ceux (on ne peut pas dire celles, hélas) qui ont accédé, via le suffrage des électeurs  français, à la plus haute magistrature de l’état, celle  de président de la république. Objet des convoitises actuelles des candidats déclarés qui mobilisent leurs appareils de parti, la fonction a connu quelques recadrages et différentes interprétations depuis l’adoption de la Constitution de la Vème République en 1958. 



Mais écoutons d’abord brièvement, celui qui nous sert de guide, G. Lenorman, « chanteur populaire », qui interprète en musique, un programme électoral qui n’appartient qu’à lui dans une mise en scène tout à fait adaptée au propos :



Les paroles maintenant :
Il était une fois à l'entrée des artistes
Un petit garçon blond au regard un peu triste
Il attendait de moi une phrase magique
Je lui dis simplement : Si j'étais Président
Si j'étais Président de la République
Jamais plus un enfant n'aurait de pensée triste
Je nommerais bien sur Mickey premier ministre
De mon gouvernement, si j'étais président
Simplet à la culture me semble une évidence
Tintin à la police et Picsou aux finances
Zorro à la justice et Minnie à la danse
Est c'que tu serais content si j'étais président ?
Tarzan serait ministre de l'écologie
Bécassine au commerce, Maya à l'industrie,
Je déclarerais publiques toutes les patisseries
Opposition néant, si j'étais Président

Si j'étais Président de la République
J'écrirais mes discours en vers et en musique
Et les jours de conseil on irait en pique-nique
On f'rait des trucs marrants si j'étais Président
Je recevrais la nuit le corps diplomatique
Dans une super disco à l'ambiance atomique
On se ferait la guerre à grands coups de rythmique
Rien ne serait comme avant, si j'étais président
Au bord des fontaines coulerait de l'orangeade
Coluche notre ministre de la rigolade
Imposerait des manèges sur toutes les esplanades
On s'éclaterait vraiment, si j'étais président !

{Chœur enfants :}
Si t'étais Président de la République
Pour nous, tes p'tits copains, ça s'rait super pratique
On pourrait rigoler et chahuter sans risques
On serait bien contents si t'étais Président

Je s'rais jamais Président de la République
Vous les petits malins vous êtes bien sympathiques
Mais ne comptez pas sur moi pour faire de la politique
Pas besoin d'être Président, pour aimer les enfants.

la la la la la ……….

« Si j’étais président » chante Gérard Lenormand en 1980, déclinant les propositions d’un programme aussi consensuel qu’inconsistant. C’est l’occasion de rappeler qu’une campagne présidentielle est constituée de différentes étapes, qui, même si elles évoluent avec le temps, sont incontournables. Parmi celles-ci on distinguera l’élaboration d’affiches et de slogans, la participation à des face à face télévisés en particulier dans l’entre deux tours, les rendez vous galvanisants des meetings. Meme si l’exercice de la campagne présidentielle a été sensiblement transformé par N. Sarkozy qui fait de la « campagne permanente » une façon de gouverner ou de communiquer à part entière, il conserve ses traditionnels jalons.

« Hommes du passé ou du passif » : 6 présidents de la Vème République et autant d’interprétations de la fonction.

La Vème république nait dans le contexte très agité de la guerre d’Algérie en mai 1958. C’est un régime dit semi-présidentiel qui se met alors en place. Le président de la république y détient en effet de nombreux pouvoirs (garant de la Constitution, chef des armées et de la diplomatie, il peut consulter les citoyens directement par referendum ou encore dissoudre l’Assemblée Nationale) qu’il partage  avec un parlement à deux chambres (Assemblée Nationale et Sénat) dont il ne dépend plus pour sa nomination, contrairement à ce que prévoyait auparavant la Constitution de la IVème République.

Trois changements majeurs font bouger cette organisation des pouvoirs. En 1962, de Gaulle fait adopter par referendum l’élection du président de la République au suffrage universel direct, ce qui renforce le poids de l’institution présidentielle. En juillet 1974, Valery Giscard D’Estaing abaisse la majorité électorale à 18 ans. Enfin, en septembre 2000, la durée du mandat présidentiel est réduite de 7 à 5 ans à la suite d’une consultation des français par referendum.  

La Vème République a peu pratiqué l’alternance, encore que les périodes de cohabitation [1] peuvent conduire à nuancer un peu cette affirmation. Des six présidents élus, cinq sont issus de partis de droite, un seul d’un parti de gauche. Chacun d’entre eux tente de laisser son empreinte et de personnaliser son passage dans la fonction. C’est un exercice sans doute un peu vain ou factice de résumer la mandature  de chacun en quelques hauts faits ou débandades marquantes,  mais on peut le risquer, partant du principe qu’il est impossible d’être exhaustif et que l’on peut se laisser la liberté, en hors champs, de déconstruire ces traces.

Ainsi, de Gaulle (1958-1969) reste l’homme des accords d’Evian qui mettent fin à la guerre d’Algérie, de l’instauration du suffrage universel direct pour l’élection du président de la République, ou du départ de la France du commandement intégré de l’OTAN en 1966. C’est aussi celui qui affronte la grande constestation étudiante et ouvière de mai 1968 et quitte le pouvoir prématurément un an plus tard, désavoué par une majorité de « Non » au référendum sur la régionalisation.

Georges Pompidou, décédé avant la fin de son septennat en 1974, reste indéfectiblement attaché à la fondation du Centre d’art contemporain qui porte aujourd’hui son nom.

Valery Giscard d’Estaing est un président du renouveau ne serait-ce que parce qu’il accède à la magistrature suprême à un âge assez précoce comparitivement à ses prédecesseurs. Il laisse derrière lui, en plus de l’abaissement de la majorité  à 18 ans, la loi sur l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG ou loi Neuwirth). Alors que ses prédecesseurs dans la fonction bénéficient d’une situation économique plutôt favaorable, VGE  doit affronter deux chocs pétroliers au cours de son septennat et une montée impresionnante du chômage qui atteint 7% de la population active à la fin de son mandat.


Les Présidents de la Vème République (photos officielles)
Charles de Gaulle, Georges Pompidou, V. Giscard d'Estaing
François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy.

La longueur de l’exercice du pouvoir présidentiel par François Mitterrand (deux septennats consécutifs) alimente copieusement cette rubrique des « traces ». Le premier septennat s’ouvre sur 3 réformes marquantes : abolition de la peine de mort, retraite à 60 ans, 5ème semaine de congés payés. De grands chantiers en matière de politique culturelle et d’aménagement urbain s’ouvrent (on citera la pyramide du Louvre, l’arche de la défense mais aussi l’opéra Bastille). Dans une France en crise (le taux de chomage en France atteint les 10% en 1984 et un paroxysme de 12,2% en 1994[2]). François Mitterrand connait deux périodes de cohabitation avec des gouvernements de droite (en 1986 avec J. Chirac comme 1er ministre, et en 1993 avec E. Balladur) alors que la physionomie de l’Europe connait des changements de grande ampleur avec la chute du mur de Berlin d’une part, ou la signature du traité de Maastricht, de l’autre. C’est aussi sous les septennats de Mitterrand que l’extrême droite connait un renouveau important et réinvestit le paysage politique français.

Jacques Chirac essuie lui aussi une cohabitation à la fin de son septennat suite à une dissolution assez improbable de l’Assemblée Nationale en 1997[3]. Président du terroir qui semble avoir développé une relation électoralement féconde avec le monde paysan, il procède au lancement de la monnaie unique européenne, et dans un tout autre champ d’action réforme le service militaire. C’est aussi sous sa mandature que le referendum instaurant le quinquennat rencontre l’approbation des français. Parmi ses titres moins glorieux, à l’exception de la dissolution 97, il reste sans doute sa nauséabonde sortie sur « le bruit et l’odeur » de la famille africaine polygame et perfusée aux allocations qui exaspère le bon français[4], et l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.[5]

On peut dire que le 6° président de la République a passablement renouvelé la façon d’incarner la fonction présidentielle. Dans le domaine de la communication, c’est une occupation permanente de l’espace médiatique dans un premier temps (le bling bling du Fouquet’s et du yatch, le divorce, le mariage, la paternité, les familiariatés et les emportements de langage etc.) et des relations tout à fait singulières avec le 4ème pouvoir (tutoiement des journalistes, accointances avec les grands groupes de presse et communication – de V. Bolloré à A.Lagardère). En campagne permanente[6], il imprime le rythme de l’hyperactivité à la fonction présidentielle. Son quinquennat est aussi marqué par l’adoption du «bouclier fiscal », la réforme des retraites qui impose un allongement du temps de cotisation, ou encore l’instauration d’un ministère de l’immigration et de l’identité nationale[7] pierre angulaire des politiques de sécurité, d’immigration voire de justice.

Les présidents en campagne : déclinaisons d’un exercice bien rodé.

La campagne présidentielle est la dernière étape vers la plus haute marche du « podium ». De la recherche des fameuses 500 signatures[8] aux meetings, le candidat se doit d’aller à la rencontre de l’électorat afin de le convaincre du bien fondé de son programme. C’est le moment de soigner son image, de trouver les mots pour rassembler, de fédérer derrière le slogan qui fait mouche. La communication des candidats et le soin apporté à leur image prend alors une importance capitale, si bien qu’il est parfois permis de s’interroger sur la primauté donnée sur la forme plutôt que sur le fond n’en devient pas contreproductive en matière de débat d’idées. Quels qu’en soient les supports pour les candidats, la campagne c’est le poids des mots et le choc des photos.


  •          Les affiches électorales.
Le lancement de la campagne de Nicolas Sarkozy a donné le « la ». Même si l’on pressentait cette évolution lors de la campagne de 2005, celle de 2012 sera placée sous les feux des réseaux sociaux et de la  réactivité d’internet. Cette année en effet, la course à la présidentielle a été placée d’entrée de jeu, sous le signe du « buzz ». Ainsi à peine dévoilée l’affiche de campagne du président actuel, un nombre inédit de détournements a circulé sur le net dans un laps de temps remarquablement court. Sur le terrain des sites de microblogging l’ouverture du compte twitter de N. Sarkozy a généré une multitude de comptes irrévérencieux, satiriques ou contestataires, dont l’existence a été très rapidement annihilée.


L'affiche de campagne officielle de N. Sarkozy
Un exemple de détournement























un autre exemple encore.


Il semble donc que les rituels traditionnels de la campagne présidentielle soient appelés à un certain dépoussiérage même s’il est difficile pour le moment d’en évaluer l’importance et  la réelle portée sur le résultat final. On le voit  toutefois à travers cet exemple, l’affiche de campagne réussie (ou loupée ?) reste une des clés de voute de la campagne présidentielle


Il y a d’abord celle de Giscard d’Estaing en 1974 qui brise un certain nombre de conventions  la première d’entre elle étant de poser avec sa femme Anne-Aymone. On se souvient de celles de F. Mitterrand qui marquèrent  les esprits et qui sont attachées au travail de J. Séguéla,  roi du marketing politique. Dans une version rassurante et à contre pied du chiffon rouge agité par la droite d’abord, on le voit au devant d’un village symbolisant la France éternelle (Sermages dans le Morvan dont l’église a perdu sa flèche) surmontée du slogan « la force tranquille ». Pas de référence au parti socialiste, un regard qui porte au loin, un ciel bleu sans nuage, puis presque  blanc et légèrement rouge au dessus du village. La France et François Mitterrand regardant vers l’avenir sont les 2 seuls éléments de la composition.  J. Chirac lui oppose une posture plus studieuse, bureaucratique et conventionnelle néanmoins mise en image par Helmut Newton, une des plus  grands photographes du temps.


Campagne de 1974
Campagne de 1981












Campagne de 1981






Campagne de 1988



















Pour sa seconde campagne, les affiches « génération Mitterrand » remplissent pleinement leur fonction fédératrice et portent l’image d’un président rassembleur. Novatrice, cette affiche l’’est à plusieurs titres : elle est placardée en période pré-électorale ce qui permet d’occuper le terrain médiatique[9]. La présence d’un bébé place le message dans le temps long, celui d’un projet partagé et commun autour du futur de la Nation. Le fond bleu et le ciel serein servent de décor aux affiches de campagne de N. Sarkozy pour celle de 2005, marquées du slogan « Ensemble tout devient possible » et de 2012 qui opte pour une version plus maritime ( la mer Egée dit-on ?), la précédente optant pour le champêtre.


  •           A la rencontre des français : shows télévisés et meetings.
Au jeu de la quête des origines c’est sans doute Outre Atlantique que s’impose en premier le rendez  du face à face télévisé des candidats qui deviendra un des temps forts des campagnes présidentielles sous la Véme. En effet, même s’il ne faut pas en surestimer l’importance à l’époque, on ne peut faire l’impasse sur les duels Kennedy-Nixon qui ont jalonné la campagne pour la conquête de la Maison Blanche en 1960. Entre un Kennedy, jeune, télégénique, et préparé et un Nixon mal rasé, plus ou moins en forme, la confrontation tourne à l’avantage du premier. Cet épisode devient la référence appelée à se répandre en la matière, le contrôle de l’image tournant de nos jours à l’obsession. [10]

En France, c’est dans l’entre-deux tours que se place le face à face entre les deux candidats qui sont à ce stade de la campagne les « finalistes ». Les prétendants à la magistrature suprême s’y préparent  de façon très précise : pas question d’y faire un faux pas, de ne pas savoir contrer son vis à vis, de balbutier ou de caler sur un chiffre. Il faut savoir s’y montrer ferme, déterminé, sans être trop technique. Ni trop fades, ni trop mordants, les candidats doivent capter l’attention et convaincre jusqu’à 20 à 25 millions de français qui mettront leur bulletin dans l’urne quelques jours plus tard[11]. C’est pour les indécis et pour l’ensemble des électeurs, l’occasion de jauger la trempe, la carrure du prétendant. 
Ainsi donc, alors que les hommes politiques exposent de plus en plus leur famille et leur vie privée, ils se retrouvent bien plus isolés dans l’exercice du duel (du moins en apparence, car leurs conseillers en communication veillent). Celles et ceux qui ont connu quelques campagnes présidentielles se souviennent des basculements brusques qui peuvent s’opérer au cours de cet exercice. C’est cela aussi qui suscite une certaine excitation, même édulcoré par l’écran et le contrôle de l’image, il reste un fond lointain du combat des gladiateurs, l’affrontement restant, bien sûr verbal.

De Valéry Giscard d’Estaing qui conteste à Mitterrand l’exclusivité « du monopole du cœur », à ce même Mitterrand qui le qualifie quelques années plus tard d’ "homme du passif ", à Jacques Chirac qui se fait remettre en place par Mitterrand sur le protocole républicain, les face à face ne manquent pas de piquant et constituent un enjeu de taille étant donné les audiences potentielles et le moment où ils se déroulent. Il faut frapper les esprits jusqu’aux dernières heures de la campagne. Revoyons ces trois célèbres échanges.















C’est un exercice très différent des rencontres cathodiques avec l’électorat que sont les meetings de campagne. Alors que le débat télévisé fait la part belle à la forme, voire à l’anecdote ou à la réplique, et s’adresse aux convaincus autant qu’aux indécis, le meeting réunit les militants ou sympathisants.  Devant un public plutôt enclin à l’indulgence, il s’agit, pour le candidat de déployer ses talents oratoires afin de susciter la ferveur de l’auditoire, auquel il (elle) aura peut être concédé un préalable bain de foule. Il faut faire vibrer des salles combles, déclamer des discours, se jouer des mots et les manier avec élégance mais aussi conviction. C’est une relation fusionnelle, intellectuelle autant qu’ émotionnelle avec le public qui relève pour un part de ce que connaissent les artistes lorsqu’ils montent sur scène.[12] D’ailleurs, ces derniers, chanteurs ou comédiens, participent parfois aux meetings de campagne, accentuant leur côté grand show, à l’image de ce que pratiquent depuis plus longtemps les Etats-Unis. Une petite illustration de ces messes un peu particulières ci dessous.


Le 16 mars prochain la liste définitive des candidats à la présidence de la République se précisera avec le dépôt des 500 parrainages au Conseil Constitutionnel. Meetings, discours et propositions se succèdent déjà et sont appelés à s’enchainer de façon plus rapide jusqu’à la date du premier tour le 22 avril qui qualifiera les deux finalistes ayant recueilli le plus de voix. Le 6 mai, le nom du nouveau président sera connu : élu sur un programme sans doute autant que sur son image, celui ou celle qui sera élu, deviendra le 7ème président de la Vème République.









Pistes Bibliographiques – Webographie :

M. Zancarini-Fournel & C. Delacroix, « 1945-2005, la France du temps présent », Belin 2010, sous la direction de Joel Cornette.
M. Winock , « 1958, la naissance de la V° République », Découvertes Gallimard, 2008.
H. Védrine, « Francois Mitterrand : un dessein, un destin », Découvertes Gallimard 2006.
R. Huret :  "De l'Amérique ordinaire à l'état secret : le cas Nixon", Sciences PO, 2009.
Dossier en ligne de la Documentation Française sur les élections présidentielles sous la Vème République.
Le dossier intitulé « affiches politiques : affiches dans le passé » sur le site lepolitique.




[1] La cohabitation est rendue possible par le changement de majorité à l’assemblée nationale en cours de mandat présidentiel.  Sous F. Mitterrand, président issu du parti socialiste, deux assemblées de droite  « sortent des urnes » en 1986, puis en 1995. Le Président est alors contraint par la Constitution de choisir son 1er ministre dans le parti majoritaire : ce sera J. Chirac pour la 1ère cohabitation, et Edouard Balladur pour la 2°. La situation se reproduit à l’inverse en 1997, lorsque J. Chirac président de droite est contraint de gouverner avec des ministres de gauche, dont Lionel Jospin, premier d’entre eux, après la dissolution de l’assemblée qu’il a malencontreusment provoquée.
[3] L’Assemblée est alors de droite, Chirac la dissout pour consolider la majorité courte que son parti, le RP,R y détient et au final se retrouve avec un parlement à majorité socialiste à l’assemblée.
[4] En juin 91 à Orléans, J. Chirac développe l’exemple suivant pour illustrer ses propos sur l’immigration en France : « Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à la Goutte-d'or où je me promenais avec Alain Juppé il y a trois ou quatre jours, qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler ! [applaudissements nourris] Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur[rires nourris], eh bien le travailleur français sur le palier devient fou. » Le groupe Zebda en tirera une chanson éponyme.
[5] A partir de 1999, de proches collaborateurs de Jacques Chirac sont poursuivis pour des abus de biens sociaux, détournements de fonds publics et divers autres motifs effectués dans le cadre d’emplois fictifs liés à la mairie de Paris. Jacques Chirac ayant été maire de la capitale, est finalement mis en examen en 2007 et reconnu coupable de détournements de fonds et d’abus de confiance en décembre 2011.
[6] Voir les travaux de R. Huret sur Nixon qui est le précurseur de cette technique dans « Nixon, de l’Amérique ordinaire à l’état secret » sciences po, 2009.
[7] Aujourd’hui disparu le ministère fut successivement détenu par B. Hortefeux puis E. Besson.
[8] Depuis 1976, tout candidat à la présidence doit recueillir 500 signatures de soutien émanant d’élus  de 30 départements différents pour valider sa candidature auprès du Conseil Constitutionnel qui en vérifie la conformité.
[9] En terme technique, cette pratique s’appelle le teasing.
[11] Chiffres tirés de Wikipedia et echodunet relatifs aux audiences du dernier débat Sarkozy-Royal.
[12] Lire ce qu’en dit très joliment C. Taubira dans l’article suivant : http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/02/26/le-meeting-reste-lexercice-politique-majeur-229694










2 commentaires:

Unknown a dit…

Toutes mes félicitations pour ce blog très original que je viens de découvrir par l'entremise d'un ami.
Jimmy
P.S. : la chanson de Lenorman fait quand même peur! Pour moi, c'est un des pires jamais enregistrées... ("Zorro à la justice et Minnie à la danse", fallait quand même oser!)

Anonyme a dit…

Très bien construit !
Très instructif pour toute personne souhaitant apprendre l'Histoire de la Vème République !