Eddy Grant, Live At Hyde Park,
27 juin 2008, pour les 90 ans de Nelson Mandela.
En 1988, lorsqu’Eddy Grant lance son nouveau single « Gimme hope Jo’Anna », sa carrière est déjà longue. Natif du Guyana il évolue dans la musique en groupe ou en solo depuis une vingtaine d’années. Eddy Grant est actif depuis la fin des années soixante, période durant laquelle avec son groupe, The Equals, il décroche la timbale des hits parade grâce au tube entêtant « Baby come back ». Le titre mêle les guitares électriques d’un rock en pleine explosion aux rythmes syncopés du ska. Durant ces swinging sixties, la jeunesse britannique s’enivre de pop music. Si les Beatles restent la formation emblématique de l’époque, ils pavent la route à bien d’autres groupes aux profils parfois inattendus. The Equals présente la particularité, comme le suggère son nom, d’être une formation musicale mixte alignant sur scène, celle de Ready Steady Go ou de Top of the Pops[1], des musiciens blancs et noirs de peau.
The Equals, 1968. Eddy Grant est au centre. @ |
Le métissage du groupe reflète les mutations de la société britannique d’après-guerre dues aux migrations en provenance essentiellement des Caraïbes. L’accostage en juin 1948 du paquebot Empire Windrush dans l’avant-port londonien de Tilbury, avec à son bord un millier de ressortissants issus des colonies britanniques de la mer des Caraïbes (Trinidadiens et surtout Jamaïcains), marque l’ouverture du pays à l’immigration. C’est un appel de main d’œuvre destiné à la reconstruction d’après-guerre qui doit pourvoir en personnel les principaux services publics dans les transports ou le secteur de la santé. D’une génération postérieure, Eddy Grant est arrivé en 1960 en Grande-Bretagne avec son père. Ils résident dans le quartier de populaire de Kentish Town au nord de Londres. Les immigrés de la capitale connaissent souvent des conditions de logement et de vie déplorables manifestations d’un racisme s’exprime de plus en plus librement alors que s’opère la dislocation de l’empire britannique. Le chanteur est de cette génération des Don Letts ou des Linton Kwesi Johnson qui accompagne le basculement de l’Angleterre vers le temps post-colonial.
3 passagers de l'Empire Windrush, 1948 @Popperfoto/Getty Image |
C’est dans ce contexte que le monde de la musique pop-rock s’expose aux circulations sonores. « Baby come back » devient un tube en 1968. A cette date, une partie du public britannique, même si ce n’est encore qu’à la marge, est tombée sous le charme des rythmes caribéens. En 1948, Lord Kitchener a fait danser les anglais aux sons du calypso avec son titre « London is a place for me », puis Desmond Dekker les a enfiévrés de son rockstedy tandis que la jeune Millie Small accrochait la ritournelle de « My boy Lollipop », reprise dans laquelle on reconnait les sonorités du ska, au sommet des charts. Le « Baby come back » des Equals lui emboite parfaitement le pas en la matière. Le groupe ne survit pas au-delà de l’année 1972, privé d’Eddy Grant qui s’en retire. Au terme de la décennie, le métissage musical en Grande Bretagne a franchi une nouvelle étape. En effet, le reggae jamaïcain popularisé par Bob Marley séduit le mouvement punk : ce sont notamment les Clash qui l’incorporent à leur morceaux. Justement en 1980, le groupe reprend un autre célèbre titre des Equals « Police on my back ». On a beau avancer dans le XXèsiècle, les violences policières contre la jeunesse et tout particulièrement celle issue des migrations caribéennes reste une constante[2]. Un trait d’union inébralable entre le temps colonial et post-colonial qui enflamme régulièrement les quartiers communautaires des grandes villes britanniques, et de Londres à Brixton, au sud, ou à Notting-Hill au nord-ouest épicentre du grand carnaval annuel caribéen.
Lord Kitchener, roi du calypso. @BritishLibrary |
Desmond Dekker. @Getty Images |
Millie Small. @Harry Pot / Anefo |
Durant cette période, la carrière d’Eddy Grant s’éloigne des projecteurs. Il se consacre dans un premier temps aux arrières boutiques des industries musicales : il fonde un label, s’exerce à la production, ouvre le premier studio londonien dirigé par un Noir, The Coach House. Puis, au début des années 80, il part s’installer à la Barbade. C’est là qu’il enregistre son cinquième album dont seront extraits deux singles. Le second intitulé « Electric avenue » est un hit international. On est en 1982. Le titre évoque les émeutes survenues un an auparavant à Brixton, quartier jamaïcain de Londres dont l’artère commerçante s’appelle Electric street.
Brixton, quartier jamaïcain de Londres. @VServat |
Electric Avenue à Brixton. @VServat |
Les années quatre-vingt sont une des phases déterminantes de la mondialisation musicale. Durant les sixties, les anciennes capitales impériales de Paris et de Londres se sont timidement ouvertes aux rythmes venus de leurs colonies qui entament alors leurs routes vers l’indépendance. Mais les espaces de pratique et d’écoute de ces musiques restent le plus souvent confinés et communautaires. Le succès mondial du reggae et de Bob Marley décloisonne davantage les choses. Le concert du jamaïcain au Bourget en juillet 1980 en donne un aperçu : loin de la Jamaïque où il a connu une carrière prometteuse mais poussive, il réunit, pour l’occasion, plus de monde que le Pape Jean-Paul II 15 jours auparavant. 50 000 personnes se massent pour l’entendre. Marley récolte les fruits de son talent et de celui de son producteur, Chris Blackwell, qui l’a signé au début des années soixante-dix sur son label londonien Island Records mais aussi ceux du travail de ces prédecesseurs. Parmi eux les pionniers déjà mentionnés, Lord Kitchener, Desmond Dekker ou Millie Small, Eddy Grant et the Equals, mais aussi des personnalités moins connues comme Claudia Jones, activiste communiste expulsée des Etats-Unis qui après avoir fondé à la fin des années cinquante le premier quotidien caraibéen de Londres, la « West Indian Gazette », organise les prémices du carnaval de Notting Hill, acmé annuelle de la culture sound system à Londres. Le triomphe du reggae accompagne les mobilisations de la jeunesse britannique dans le mouvement Rock Against Racism qui promeut une société multiculturelle et confère à cette musique qui se mélange si bien au rock un pouvoir politique sur le sol européen.
Le carnaval de Notting Hill et ses sound systems, 1975. @Richard Braine/PYMCA/Rex
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Cette mondialisation musicale des années quatre-vingt est indexée à la question des grandes causes politiques internationales : elle a maille à partir avec ce qu’on appelle le charity rock, terme vite remplacé par celui de charity business. L’Afrique dans son ensemble, et l’Afrique du Sud, en particulier, est le nouvel horizon d’attentes des stars internationales du rock. Tout au long du second XXèsiècle, le pays a été soumis au régime ségrégationniste de l’apartheid, et le gouvernement de Pretoria n'a cessé d'enchaîner les épisodes sanglants et répressifs. Inaugurés par le massacre de Sharpeville en mars 1960 au cours duquel la police tire sur des manifestants faisant 69 victimes, ils se poursuivent en 1964 par l’incarcération des principaux leaders politiques anti-apartheid de l’ANC[3]dont l’avocat Nelson Mandela. En 1976, un nouveau massacre perpétré par la police a lieu à Soweto en juin 1976, et l’année suivante, un autre militant important de la cause noire, Steve Biko, décède en garde à vue, des suites vraisemblables de violences policières. Acculé et isolé, le pouvoir afrikaner dérive dans la surenchère répressive.
Le monde de la musique n’est pas épargné par l’apartheid. La censure des artistes à des fins de promotion des seuls représentants blancs en est un des aspects. Le couple de musiciens sud-africains formé par Hugh Masekela et Miriam Makeba est pour sa part, contraint à l’exil. Leur combat contre l’apartheid fait un crochet par les États-Unis. Elle s’implique dans le combat pour les droits civique aux côtés d’Harry Belafonte ; lui, plus radical, se rapproche de la mouvance Black Power. En 1975, Gil Scott-Heron opère une synthèse possible de ces cheminements communs avec son titre « Johannesburg » tiré de l’album « From South Africa to South Carolina ».
Le combat musical amorcé rebondit lorsque l’énorme star du rock Peter Gabriel sort un morceau éponyme en hommage à Steve Biko. L’année 1980 est un tournant : à ce succès discographique, s’ajoute le boycott culturel de l’Afrique du Sud décrété par l’ONU et les réformes constitutionnelles de Peter Botha qui a pris la tête du pays. Par référendum, les indiens et les métis d’Afrique du Sud sont désormais autorisés à participer à la vie politique du pays. La boîte de Pandore est ouverte, les deux communautés profitent de cette opportunité pour boycotter les élections afin de faire pression sur le pouvoir blanc et obtenir que les 25 millions de Noirs du pays puissent enfin obtenir des droits politiques. Ils sont encouragés par le renouveau du mouvement Noir qui trouve alors en Desmond Tutu une figure charismatique pour l’incarner et succéder à Steve Biko.
En Europe, la machinerie de l’industrie musicale se lance plus avant dans le combat : Jerry Dammers, des Specials, une des figures clés du Rock Against Racism, a formé un nouveau groupe, le Special Aka. Dans une passe difficile, Elvis Costello lui vient en aide pour boucler un morceau dédié au leader de l’ANC emprisonné à Robben Island depuis 1964. « Free Nelson Mandela » du Special Aka fait écho à Londres au « Free Mandela ! » lancé par Desmond Tutu à l’autre bout de l’Afrique ; l’archevêque reçoit en cette année 1984 le prix Nobel de la Paix. Au même moment, un autre projet est mis en route aux États-Unis par l’ancien guitariste du E-Street Band de Bruce Springsteen : Steven Van Zandt. Il initie la création de United Artists Against Apartheid qui enregistre le titre « Sun City ». Autour de lui, Springsteen, Peter Gabriel ou encore Bob Dylan entendent dénoncer dans ce titre la complaisance de certains de leurs homologues. En effet, Sun City est une sorte de complexe réservé aux riches blancs d’Afrique du Sud conçu un peu sur le modèle de villes comme Las Vegas, avec casinos et salles de concerts. Or, de prestigieux artistes internationaux, s’accommodent de l’apartheid, et viennent s’y produire tandis que les townships où s’entassent les Noirs sud-africains s’enflamment. En janvier 1985, alors que la fin de l’apartheid semble de plus en plus inéluctable, un énorme concert a lieu à Ellis Park, en Afrique du Sud au profit de l’ONG Operation Hunger visant à lever des fonds pour lutter contre la faim dans le pays. Sur scène vingt-deux artistes se succèdent. Paradoxalement, alors que la manifestation est totalement tournée vers une démarche caritative, un groupe, sur scène, symbolise la transition en cours vers une autre Afrique du Sud : il s’appelle Juluka, il est composé de musiciens et danseurs noirs et son chanteur est Johnny Clegg, lui, est blanc. Le double Live Aid[4]qui se tient à l’été 1985 s’inscrit dans le même dispositif, sauf que cette fois-ci, les concerts qui s’enchainent de part et d’autre de l’Atlantique doivent servir à lever des fonds contre la famine en Éthiopie.
Juluka. @ Ogilvy Public Relations Worldwide |
La scène du Live Aid sur laquelle 2 guitares prennent la forme du continent africain. @Georges De Keerle / Getty Images |
Concert pour les 70 ans de Nelson Mandela à Wembley en 1988. @www.lenouvelliste.ch |
Œuvres chorales gravées sur microsillons (on en est alors aux débuts du CD) et méga concerts semblent bien devenus l’alpha et l’oméga d’un nombre de stars mondialisées qui se spécialisent dans l’activité et gèrent autant leur image que la cause qu’elles devraient défendre. En avril 1986, l’organisation Artists Against Arpartheid autour Jerry Dammers s’ajoute à un édifice dont le gigantisme et le systématisme sont déjà l’objet de polémiques. Lorsque le concert pour les soixante-dix ans de Nelson Mandela se tient dans l’arène sportive de Wembley en juin 1988, les controverses ne s’éteignent pas complètement. Si le « Nelson Mandela » du Special Aka ou le « Mandela Day » des Simple Minds sont des moments de communion collective, la question de la dépolitisation des luttes, de leur déplacement sur le terrain humanitaire et occidental, ou de leur mise en scène restent prégnantes.
« Gimme Hope Jo’hanna » s’inscrit dans ce temps des mobilisations musicales pour l’Afrique et/ou contre l’apartheid. On peut créditer Eddy Grant du mérite d’avoir re-politisé quelque peu les débats avec son titre. Il n'est pas sur scène à Wembley, en juin 1988, pour le concert en l’honneur du leader de l’ANC emprisonné. « Gimme hope Jo’anna » est dédié à Nelson Mandela, mais sous sa mélodie légère et entrainante, il regarde au-delà de la figure certes emblématique du prisonnier politique pour se recentrer sur le caractère ségrégationniste et raciste du régime, sur ses complicités parmi les nations occidentales, et sur les juteux enjeux économiques qui les cimentent. Il dit aussi l’histoire en marche : le crépuscule de l’apartheid, l’espoir de changement et de voir naitre une nouvelle Afrique du Sud. Le titre a quelque chose de prohétique. Un an et demi plus tard, Frederik De Klerk, succède à Peter Botha à la tête du pays, l’ANC est à nouveau autorisé, Mandela est libéré quelques jours plus tard, le 11 février 1990. Les deux hommes collaborent à faire sortir leur pays d’un demi-siècle d’histoire sanglante et honteuse, et à bâtir une nation qui, dégagée de l’oppression de la minorité blanche sur la majorité noire, s’imagine, selon le souhait de Desmond Tutu, aux couleurs de l’arc-en-ciel.
Well Jo'Anna she runs a country
Johannesbourg dirige un pays
She runs in Durban and the Transvaal
Elle dirige à Durban et dans le Transvaal
She makes a few of her people happy, ohShe don't care about the rest at all
She's got a system they call Apartheid
It keeps a brother in a subjection
But maybe pressure will make Jo'Anna see
How everybody could live as one
Que chacun pourrait vivre dans l’unité
Hope, Jo'Anna
Gimme hope, Jo'Anna
Gimme hope, Jo'Anna
Hope, Jo'Anna
Hope before the morning come
Avant que le jour se lève
To buy new weapons, any shape of guns
The killing of another son
Now and again having little fun
She doesn't care if the fun and games she play
Is dangerous to everyone
Gimme hope, Jo'Anna
Hope, Jo'Anna
Gimme hope, Jo'Anna
Gimme hope, Jo'Anna
Hope, Jo'Anna
Hope before the morning come
Avant que le jour se lève
Who turn their heads to the city sun
To tempt anyone who'd come
She even knows how to swing opinion
In every magazine and the journals
For every bad move that this Jo'Anna make
They got a good explanation
Ils ont toujours une bonne explication
Gimme hope, Jo'Anna
Hope, Jo'Anna
Gimme hope, Jo'Anna
Gimme hope, Jo'Anna
Hope, Jo'Anna
Hope before the morning come
Avant que le jour se lève
The Archbishop who's a peaceful man
Together say that the freedom fighters will
Overcome the very strong
triompheront des plus forts
If you wanna hear the sound of drum
Can't you see that the tide is turning, oh
Don't make me wait till the morning come
Elle rend une minorité heureuse
Et se moque du sort du reste de la population
Elle a un système qu’ils appellent Apartheid
Qui maintient le frère dans la soumission
Mais peut-être qu’avec la pression Johannesbourg va réaliser
Gimme hope, Jo'Anna
Donne-moi l’espoir Jo’Anna
L’espoir Jo’Anna
Donne-moi l’espoir Jo’Anna
'Fore the morning come
Avant que le jour se lève
Donne moi l’espoir Jo’Anna
L’espoir Jo’Anna
I hear she makes all the golden money
J’entends qu’elle produit tout cet or
Pour acheter de nouvelles armes, toutes sortes de pistolets
While every mother in black Soweto fears
Tandis que chacune des mères noires de Soweto tremble
A l’idée d’avoir un autre fils assassiné
Sneakin' across all the neighbours' borders
Traversant toutes les frontières alentours
Pour s’amuser encore et encore
Elle se moque de savoir si son petit jeu
Est dangereux pour tout un chacun
Donne-moi l’espoir Jo’Anna
L’espoir Jo’Anna
Donne-moi l’espoir Jo’Anna
'Fore the morning come
Avant que le jour se lève
Donne moi l’espoir Jo’Anna
L’espoir Jo’Anna
She's got supporters in high up places
Elle a des soutiens hauts placés
Qui se laissent aveugler par son soleil
Jo'Anna give them the fancy money, oh
Johannesbourg satisfait leurs envies d’argent
Pour tenter tous ceux qui voudraient venir
Elle sait même comment manipuler l’opinion
Dans chaque magazine et les journaux
Et pour chaque faux pas fait par Jo’Anna
Donne-moi l’espoir Jo’Anna
L’espoir Jo’Anna
Donne-moi l’espoir Jo’Anna
'Fore the morning come
Avant que le jour se lève
Donne moi l’espoir Jo’Anna
L’espoir Jo’Anna
Even the preacher who works for Jesus
Même le prêtre qui œuvre pour Jesus
L’archevêque qui est un homme de paix
Dit qu’ensemble, les combattants de la liberté
I wanna know if you're blind Jo'Anna
Je voudrais savoir si tu es aveugle Jo’Anna
Si tu voudrais entendre le son des tambours
Ne vois-tu pas que le vent tourne
Ne me fais pas attendre le lever du jour
[1]Ce sont les deux principales émissions de télévision britanniques destinées aux jeunes et prisées par eux. La première est diffusée sur ITV, la seconde sur la BBC.
[2]Les paroles du morceau ont le défaut d’être peu élaborées mais leur côté répétitif illustre bien la problématique à l’œuvre : « Monday, Tuesday, Wednesday, Thursday, Friday, Saturday, Sunday, police on my back » .
[3]ANC ou African National Congress, principale organisation noire sud-africaine anti-apartheid emmenée notamment par Oliver Tambo dont fait aussi partie Nelson Mandela.
[4]Le Live Aid, est une prolongation live du Band Aid crée par Bob Geldof et Midge Ure en 1984. Le super groupe réuni autour des deux hommes enregistre d’abord le titre Do They Know it’s Christmas ? qui rebondit aux Etats-Unis avec l’enregistrement d’un autre titre USA for Africa. Le 13 juillet 1985 deux concerts géants issus se déroulent à Wembley et Philadelphie pour la même cause : la lutte contre la famine en Ethiopie.
Pistes bibliographiques :
Pirenne, Christophe, Une histoire musicale du rock, Fayard, 2011
Linskey, Dorian, 33 révolutions par minute, tome 2, Rivage Rouge 2010
Assayas, Mishka (dir.), Nouveau dictionnaire du rock, Robert Laffont, 2014
Coquerel, Paul, Afrique du Sud, l'histoire séparée, Gallimard, 1992
Deux podcasts fabuleux de l'émission de France Culture, Juke Box, d'Amaury Chardeau :
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