vendredi 21 mai 2010

210. Zao: "ancien combattant".

Dans un article précédent nous nous sommes intéressés à la création du corps des tirailleurs sénégalais, leur rôle dans la conquête coloniale en Afrique, puis leur engagement en Europe au cours de la grande guerre: 1. Félix Mayol: "Bou Dou Ba Da Bouh".
Nous nous sommes ensuite intéressés ici aux tirailleurs en tant que sentinelles de l'Empire dans l'entre-deux-guerre, puis à leur participation à la deuxième guerre mondiale. 2. C.A.M.P.: "Hosties noires". Une autre chanson du CAMP évoque le massacre du camp de Thiaroye, le 1er décembre 1944, qui reste un symbole fort de l'injustice coloniale et des promesses non tenues par la France. 3. C.A.M.P.:"Thiaroye".

* * * * *

Garde d'un ouvrage d'art. Tonkin (vers 1953) [cf E. Deroo voir sources].

Dans l'immédiat après guerre, les troupes de tirailleurs se professionnalisent. En 1951, la terminologie officielle remplace le terme de tirailleurs sénégalais par celui de tirailleurs africains.
Le goût de l’aventure, la certitude d’une bonne solde et l’apprentissage d’un métier motivent la plupart des engagés.

* Les "dogues noirs de l'Empire".

Les gouvernements de la IVème République utilisent ces soldats pour réprimer les grandes grèves de 1948 ( grève des mineurs en particulier). Beaucoup redoutent alors que ces soldats ne deviennent de véritables soldats janissaires, utilisés pour réprimer les mouvements sociaux.
Le commandement français utilise aussi ces troupes pour réprimer toute contestation à l'intérieur de l'Empire. Cela permettait en outre de manipuler les ressentiments et oppositions entre les différentes populations coloniales pour mieux maintenir l’ordre. Les tâches les plus ingrates incombent ainsi aux tirailleurs, chargés des terribles répressions de Thiaroye (1944), Sétif (1945), Madagascar (1947).

Affiche pour le régiment d'AEF-Somalie, vers 1945 [cf E. Deroo voir sources].

Cette méfiance grandit encore avec l'engagement massif des tirailleurs dans les conflits coloniaux:
- 60 340 soldats africains de métiers, recrutés parmi les démobilisés de 1945 en AOF et AEF, servent en Indochine jusqu'en 1954. A cette date, ils représentent 15% des effectifs du corps expéditionnaire. Le Viêt-Minh développe d'ailleurs une propagande à destination des soldats africains appelés à la désertion au nom de la "solidarité des peuples opprimés par le colonialisme et l'impérialisme" (sans grand succès semble-t-il).
- l'état-major engage aussi des bataillons de tirailleurs, afin d'écraser l’insurrection de Madagascar en 1947, à plusieurs reprises encore en Tunisie et au Maroc, les deux protectorats en marche vers l'indépendance. En 1956, des tirailleurs prennent part à l'expédition de Suez.
- Enfin, huit régiments de tirailleurs africains, soit plus de 15 000 hommes, participent à la guerre d'Algérie.

Léopold Sedar Senghor, qui a dédié de sublimes poèmes aux tirailleurs, dénoncent désormais "les dogues noirs de l'Empire". L'image des tirailleurs se brouille, notamment au Maghreb.

* Des tirailleurs transformés en cadres des armées nationales.

Avec l'accession aux indépendances des dernières colonies françaises, les régiments de tirailleurs sénégalais sont transformés en régiments d’infanterie de marine en 1958 avant d’être définitivement supprimés entre 1960 et 1962.

Ces tirailleurs africains servent d’ossature aux armées nationales formées à partir de 1960. Dans le cadre de la coopération militaire, l’armée coloniale se charge à partir de 1958 de l'instruction et de l'entraînement des cadres des armées des États accédant à l'indépendance dans le cadre de l’école de formation des officiers ressortissants des territoires d’outre-mer (EFORTOM) de Fréjus. En 1960, nombre de tirailleurs sont alors reversés dans leurs armées nationales (sauf au Togo et en Guinée). Plusieurs dirigeants africains, qui s'imposent souvent par des coups d'état, sont issus de l'Efortom (Seyni Kountche au Niger, Kérékou au Bénin,Moussa Traoré au Mali, Kolingba en République centrafricaine) ou sont d'anciens tirailleurs ou officiers indigènes de l'armée française (Jean Bedel Bokassa en Centrafrique, le Togolais Gnassingbé Eyadema).

* La mémoire vive des derniers tirailleurs.

Au lendemain des indépendances, les tirailleurs disparaissent de la mémoire collective française. Il faut attendre les dernières décennies, pour que l'ancienne métropole "redécouvre" leur existence. En 1980, un ancien soldat du Sénégal attaque la France devant la Cour de justice européenne car sa pension militaire est "cristallisée" (c'est-à-dire gelée aux taux versés lors de l'indépendance à un niveau qui ne tient pas compte de l’évolution du coût de la vie). En effet, les logiques discriminatoires ancrées dans l’histoire de ces troupes conduisent à la cristallisation des pensions à partir de 1958.

Désormais la mémoire des tirailleurs est une mémoire vive. L'argument de la "dette de sang ", ancien, puisqu'il remonte aux lendemains de la grande guerre, est réactivé. Lamine Senghor en 1927 dénonçait déjà les écarts de pension entre citoyens et sujets: "Nous savons et nous constatons que, lorsqu'on a besoin de nous, pour nous faire tuer ou pour nous faire travailler, nous sommes des Français; mais quand il s'agit de nous donner les droits, nous ne sommes plus des Français, nous sommes des nègres."
Or, en août 1996, les représentants des sans-papiers de l'église saint-Bernard (Maliens et Sénégalais principalement) demandaient leur régularisation au motif de leur longue présence en France et du sacrifice de leurs ancêtres tirailleurs venus combattre pour la France lors des deux guerres mondiales. Ils dénoncent alors l'injustice faite aux descendants de ces tirailleurs traités comme de véritables parias (la situation ne s'est guère améliorée entre "immigration choisie et "amendement ADN").

Ces dernières années, les vieux tirailleurs apparaissent comme des victimes, des oubliés de la mémoire collective. La discrimination flagrante que constituait la "cristallisation" par rapport aux pensions des anciens combattants métropolitains, fut progressivement dénoncée et en partie supprimée par la décristallisation partielle de 2007 (grâce aux mobilisations des associations d'anciens combattants et au succès du film Indigènes de Rachid Bouchareb). Le 28 mai 2010, le conseil constitutionnel censure pour la première fois des lois en vigueur et "estime que, dans un même pays de résidence, il ne doit pas y avoir de différence de traitement entre un ressortissant français et un ressortissant étranger présentant les mêmes droits."

Statue "à Demba et Dupont en souvenir de leur fraternité d'armes" (Dakar).

Le président sénégalais Aboulaye Wade, en 2004, inaugure une journée nationale du Tirailleur et proclame le 23 août Journée du tirailleur au Sénégal. Il en appelle au devoir de mémoire et se prononce en faveur de l'enseignement de l'histoire des tirailleurs en Europe. Il fait réinstaller devant la gare de Dakar, la statue de Dupont et Demba, érigée à la gloire des poilus français et africains à la fin de la grande guerre et démontée au moment des indépendances. Autant d'actions qui permettent de réintégrer les tirailleurs dans la mémoire collective africaine.
La République française semble (enfin) sur la même voie avec la reconstruction (encore virtuelle) du monument aux héros de l'armée noire à Reims, érigé en 1924 et détruit par les Allemands en 1940.

http://www.crdp-reims.fr/memoire/LIEUX/1GM_CA/monuments/armee_noire_reims/armee_noire.jpg
Monument aux héros de l'armée noire, Reims.

* "Ancien combattant".
Dans la chanson « ancien combattant », le Congolais Casimir Zoba dit Zao se met dans la peau d’un tirailleur sénégalais qui a fait la guerre et raconte, de retour au pays, la manière dont le conflit frappe aveuglément tout ce qui bouge. Derrière l'aspect comique du morceau, il s'agit d'un hymne antimilitariste irrésistible.
Un seul destin pour tous les belligérants, mais aussi les civils plongés dans la guerre: "cadavéré". Seul l'ouverture d'un dialogue semble offrir une planche de salut. La chanson se termine ainsi par une série de mains tendues et de salutations dans la la langue de l'autre.
Le morceau représente aussi un bel hommage aux anciens combattants, ces figures ambivalentes des sociétés africaines. Respectés, ils suscitent dans le même temps les moqueries des jeunes générations qui raillent le "français tirailleur" des anciens combattants dont les sempiternels discours sur la guerre finissent par lasser.




Zao explique à propos de sa chanson:
" Un sage a dit: 'Tant que l'humanité ne tue pas la guerre, la guerre tue l'humanité.' Alors je me suis mis dans la peau d'un ancien combattant qui dénonce les atrocités qu'il a vécues. J'ai voulu faire un message qui s'adresse à tout le monde. A tous ceux croient trouver une solution dans l'usage des armes, je dis qu'ils seront tous cadavres. L'humour permet de mieux traduire ce genre de chose. J'ai voulu qu'un ancien combattant parle comme le faisaient les tirailleurs sénégalais."

* "Intoxiqués par l'espéranto militaire".
Dans la bouche de Zao, l'ancien combattant multiplie les néologismes savoureux. En prêtant ces mots à son personnage, le chanteur évoque le "parler petit-nègre"utilisé par les tirailleurs, sabir officialisé par des livres d'instruction.
La peintre et écrivain Lucie Cousturier, qui accueillit à Fréjus des tirailleurs de 1916 à 1919, témoigne dans "Des inconnus chez moi" des conséquences du développement d'un tel langage:
"Je suis enchantée de mes nouveaux élèves; mais c'est par eux que m'est posée, pour la première fois, sous un aspect cruel, la question de l'enseignement du français à des Africains intoxiqués par l'espéranto militaire. [...] Ce jargon est issu de deux sources: celle d'abord, des recrues bambaras qui ont indiqué par leurs balbutiements en présence de notre langue, leurs préférences de formes et de mots; deuxièmement celle des instructeurs blancs, qui ont adopté ces balbutiements et leurs conséquences... [...] Les tirailleurs ont appris, par les rires, que leur langage les ridiculise: 'c'est français pour tirailleurs' reconnaissent-ils tristement."

* "Petit n'imprudent".

Idrissa Soumaoro.


La chanson de Zao s'inspire d’un morceau antérieur, "petit n’imprudent", du Malien Idrissa Soumaoro, enregistrée en 1969 pour la radio malienne, qui relate une altercation opposant un ancien combattant retraité et un jeune homme irrespectueux qui violentait sa sœur aux pieds de l’Ancien. Indigné, le vieux chef de famille se déchaîne verbalement, noyant le garçon sous un flot d’injures. Face à l'impudence du blanc bec, il oppose son parcours irréprochable de combattant de la deuxième guerre . L'ancêtre vitupère en utilisant un jargon fondé sur un sabir savoureux. Le vieux est emporté dans une scansion qui ne semble jamais devoir s'arrêter: "Petit n’imprudent provocatèr, malappris, tu ne sais pas que je suis vié? Moi j’ai fais lé guerre mondiaux, j’ai tué allemand, j’ai tué tchékoslovaqui …"


Le titre remporte un immense succès, mais ne rapporte absolument rien à son auteur qui s'est fait voler son enregistrement. Quinze ans plus tard (1984), le Congolais Zao en a fait Ancien combattant. Dès sa sortie, elle rencontre un grand succès. Par une triste ironie du sort, sa chanson prend, a posteriori, un nouveau relief...

* Guerre au Congo-Brazzaville.
En 1984, l’Angola, ancienne colonie portugaise, voisin du Congo, connaît une terrible guerre civile, un des conflits les plus longs et les plus meurtriers de l’Afrique au XXème siècle. Le Congo Brazzaville est alors une république populaire qui sert de base arrière aux conseillers militaires soviétiques et aux soldats cubains qui soutiennent le MPLA d’Agostinho Neto, le leader angolais rallié au camp socialiste.

Pour les Congolais, les problèmes commencent avec la chute du mur Berlin en novembre 1989 et la redistribution des cartes qui l’accompagne. En 1990, le multipartisme est rétabli après 20 ans de parti unique. Lors des élections présidentielles, le président D. Sasou Nguesso perd le pouvoir qu’il occupait depuis 13 ans au profit de Pascal Lissuba. Lors des élections législatives qui suivent, la situation dégénère et Lissuba envoie ses milices ninjas qui affrontent l’armée gouvernementale. Un peu plus tard, ce sont les milices de Sasu Nguesso, les cobras, bien aidés par Elf, qui délogent Pascal Lissuba de sa fonction présidentielle.
Entre 1993 et 1999, le pays est en proie à une terrible guerre civile. Miliciens et militaires mettent le pays à feu et à sang. Comme l’immense majorité des Congolais, Zao n’a pas pu échapper au conflit. Il se réfugie dans son village natal. Les incursions de soldats l’obligent à fuir dans la forêt avec sa famille où se nourrit de baies sauvages, de racines, de champignons. Il y perd son fils de 4 ans, déshydraté et affaibli.


Pochette du premier disque de Zao.


Un très grand merci à Gaëlle !
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Zao - Ancien combattant

Moi engagé militaire, moi engagé militaire
Moi pas besoin galons, joutez-moi du riz
Sergent masamba, tirailleur mongasa, caporal mitsutsu (...)

Marquer le pas, et 1, 2
Ancien combattant
Mundasukiri
Marquer le pas, et 1, 2
Ancien combattant
Mundasukiri

Tu ne sais pas que moi je suis ancien combattant
Moi je suis ancien combattant,
J'ai fait la guerre mondiaux
Dans la guerre mondiaux,
Il n'y a pas de camarade w’lai
Dans la guerre mondiaux,
Il n'y a pas de pitié mon ami
J'ai tué Français,
J'ai tué Allemand,
J'ai tué Anglais,
Moi j'ai tué Tchécoslovaque

Marquer le pas, 1, 2
Ancien combattant
Mundasukiri
Marquer le pas, 1, 2
Ancien combattant

Mundasukiri
La guerre mondiaux
Ce n'est pas beau, ce n'est pas bon
La guerre mondiaux
Ce n'est pas beau, ce n'est pas bon
Quand viendra la guerre mondiaux
Tout le monde cadavéré
Quand viendra la guerre mondiaux
Tout le monde cadavéré
Quand la balle siffle, il n'y a pas de choisir
Si tu ne fais pas vite changui, mon cher, ho!
Cadavéré
Avec le coup de matraque
Tout à coup, patatras, cadavéré

Ta femme cadavéré
Ta mère cadavéré
Ton grand-père cadavéré
Ton père est cadavéré
Tes enfants cadavéré
Les rois cadavéré
Les reines cadavéré
Les empereurs cadavéré
Tous les présidents cadavéré
Les ministres cadavéré
Les gardes de corps cadavéré
Les motards cadavéré
Les militaires cadavéré
Les civils cadavéré
Les policiers cadavéré
Les gendarmes cadavéré
Les travailleurs cadavéré
Les chomeurs cadavéré
Ta chérie cadavéré
Ton premier bureau cadavéré
Ton deuxième bureau cadavéré
La bière cadavéré
Le champagne cadavéré
Le whisky cadavéré
Le vin rouge cadavéré
Le vin de palme cadavéré
Les soûlards cadavéré
Music lovers cadavéré
Tout le monde cadavéré
Moi-même cadavéré

Marquer le pas, et 1, 2
Ancien combattant
Mundasukiri
Marquer le pas, et 1, 2
Ancien combattant
Mundasukiri

Pourquoi la guerre
Pourquoi la guerre
Pourquoi la guerre
La guerre ce n'est pas bon, ce n'est pas bon
Quand viendra la guerre tout le monde affamé, oh!
Le coq ne va plus coquer, cocorico oh!
La poule ne va plus pouler, pouler les oeufs
Le footballeur ne va plus footer, pousser le ballon
Les joueurs cadavéré
Les arbitres cadavéré
Le sifflet cadavéré
Même le ballon est cadavéré
Les équipes cadavéré
Diables Noirs cadavéré
Etoile du Congo cadavéré
Les Lions Indomptables cadavéré
Les Léopards cadavéré
Les Diables Rouges cadavéré
Les journalistes cadavéré
La radio cadavéré
La télévision cadavéré
Le stade cadavéré
Les supporters cadavéré

La bombe ce n'est pas bon, ce n'est pas bon
La bombe à neutrons ce n'est pas bon, ce n'est pas bon
La bombe atomique ce n'est pas bon, ce n'est pas bon
Les Pershing ce n'est pas bon, ce n'est pas bon
S.S. 20, ce n'est pas bon, ce n'est pas bon
Quand viendra la bombe
Tout le monde est bombé oh!

Ton pays bombé
L'URSS bombé
Les États-Unis bombé
La France bombé
L'Italie bombé
L'Allemagne bombé
Le Congo bombé
Le Zaïre bombé
L'ONU bombé
L'UNESCO bombé
L'OUA bombé
Mes boeufs bombé
Mes moutons bombé
Mon cuisinier bombé
Tous les cuisiniers bombé
Ma femme bombé
Les taximan bombé
Les hôpitaux bombé
Les malades bombé
Les bébés bombé
Le poulailler bombé
Mes coqs bombé
Mon chien bombé
Les écoles bombé
Ma poitrine bombé
Tout le monde bombardé

Semez l'amour et non la guerre mes amis
Tenons nous la main dans la main
Jetez vos armes Jetez vos armes Jetez vos armes
Tenons nous la main dans la main

Ah! si tu voyais Français : Bonjour
Ah! si tu voyais Anglais : Good Morning
Ah! Si tu voyais Russe :zdravstvuche
Ah! si tu voyais Allemand : guten tag
Ah! si tu voyais Espagnol: Buenos Dias
Ah! si tu voyais Italien: Buongiorno
Ah! si tu voyais Chinois : Hiho
Ah! Si tu voyais Bulgare :Dóbar den
Ah! Si tu voyais Israélien: Shalom
Ah! Si tu voyais Egyptien :Sabahkarlarer
Ah! Si tu voyais Sénégalais :Nagadef
Ah! Si tu voyais Malien :Anissoucouma
Ah! Si tu voyais Nigérien :Carouf
Ah! Si tu voyais Mauritanien :Alagouna
Ah! Si tu voyais Togolais :Afoi
Ah! Si tu voyais Souaéli :D'jambo
Ah! Si tu voyais Tchadien :Lali
Ah! Si tu voyais Malgache :Malaouna
Ah! Si tu voyais Centre Africain :Mibaramo
Ah! Si tu voyais Camérounais :Anenvoyé
Ah! Si tu voyais Gabonais :M'bolo
Ah! Si tu voyais Congolais :Bonté
Ah! Si tu voyais Zaïrois :Bonté Na Yo

Marquer le pas, et 1, 2
Ancien combattant
Mundasukiri
Marquer le pas, et 1, 2
Ancien combattant
Mundasukiri

Sources:
- Emmanuel Blanchard: "Les tirailleurs: bras armés de la France coloniale", sur le site de la LDH Toulon.
- Eric Derro, Antoine Champeaux: "La force noire. Gloire et infortune d'une légende coloniale", Taillandier, 2006.
- Pap Ndiaye: "Dette de sang", le Nouvel Observateur, Hors Série, octobre-novembre 2008.
- Franck Tenaille: "Le swing du caméléon", Actes Sud, 2000.
- Marc Michel: "Essai sur la colonisation positive", Perrin, 2009.
- L'Afrique enchantée du 21 août 2006: "la guerre".

Liens:
* Vivonzheureux!: "Zao: ancien combattant"
* Philippe Bernard: 'Le dernier de la "force noire"'.

7 commentaires:

veronique.servat a dit…

Dans ton article, absolument captivant, tu évoques la décristallisation partielle de 2007. Ce matin un article est publié sur Marseille 89, appendice phocéen de Rue 89, concernant Monsieur C. , ancien combattant algérien, qui attend toujours "la reconnaissance éternelle de la France"...
à lire à cette adresse :
http://www.rue89.com/marseille/monsieur-c-indigene-attend-la-dette-eternelle-de-la-france

blottière a dit…

Merci pour le lien.

Le conseil constitutionnel vient enfin de corriger une injustice flagrante. J'ai ajouté un lien vers un article du Monde.

J.

Anonyme a dit…

C'est vrai que la chanson de Zao ressemble à celle, très captivante (et plus intéressante sur le plan musical) de Idrissa Soumaoro. Mais dire que c'est un plagiat au sens strict du terme me semble abusif. Le sujet est le même, mais pas le texte ni le point de vue... Zao s'est peut-être inspiré du succès de Soumaoro, ce qui est monnaie courante en musique. A ce compte là les Rolling Stones sont des plagiaires, étant donné le nombre de blues qu'ils ont copiés...

Bravo pour ce site passionnant.

James McNulty

blottière a dit…

Merci pour le commentaire.

Quand j'écris que "Zao en a fait (de la chanson de Soumaoro) ancien combattant", cela ne signifie pas dans mon esprit plagiat, mais qu'il s'en inspire.

JB

Elisabeth a dit…

Très intéressant… Merci! Pour info, Idrissa Soumaoro sort ces jours un nouveau disque «Djitoumou» (Lusafrica). Même s'il n'a jamais déposé sa chanson «Petit n'imprudent» (et par conséquent jamais touché de droits d'auteur sur ce morceau), il n'est pas aigri pour autant. Mieux, il est toujours aussi inspiré!

blottière a dit…

Merci pour ces informations. Je renvoie vers votre très bon passionnant blog, une mine d'or pour tous ceux qui s'intéressent aux musiques africaines:
http://elisabethstoudmann.com/2010/06/08/la-retraite-inspiree-didrissa-souamoro/

J.B.

Anonyme a dit…

Mboté & non Bonté

Mboté na yo & non Bonté Na Yo.

Le beat, le texte n'est pas totalement comme la chanson d'Idrissa Soumaoro. Je ne comprends pas pourquoi les gens disent que c'est du plagiat?!

En revanche Zao a mal fait. Il aurait dû donner quelques sous à Idrissa Soumaoro vu qu'il s'est inspiré de sa chanson.