mercredi 15 février 2023

La catastrophe de Courrières. Quand le coup grisou sème la désolation et inspire des chansons.

Située dans le Pas-de-Calais, dans l'arrondissement de Lens, la Compagnie des mines de Courrières exploite de riches filons charbonniers grâce à 12 puits, sur une superficie de 6 000 hectares. Très rentable, elle bénéficie d'un gisement favorable avec des veines très épaisses (2 ou 3 mètres d'épaisseur pour la veine Joséphine par exemple). Le monde de la mine est très hiérarchisé avec une coupure très nette entre le monde des dirigeants, des ingénieurs et celui des ouvriers, lui-même extrêmement contrasté. Les porions, des ouvriers montés en graine, sont chefs d'équipe. Ils ont sous leurs ordres les galibots, de jeunes apprentis mineurs.            

 Le 10 mars 1906, 1425 mineurs relèvent les équipes de nuit aux fosses 2 (Billy-Montigny), 3 (Méricourt) et 4 (Sallaumines) des mines de Courrières. Depuis plusieurs jours, un incendie couve dans une veine abandonnée, appelée Cécile. Les briques accumulées pour arrêter le feu semblent inefficaces, rendant l'air franchement irrespirable. Le 8 mars, Simon (dit "Ricq"), le délégué mineur de la fosse 3,  a bien fait un rapport pour signaler le danger, sans que les ingénieurs ne s'alarment pour autant. Vers 6h30 du matin, deux accidents combinés provoquent une catastrophe d'une ampleur inédite. Dans un des puits d'exploitation, à plus de 300 mètres de profondeur, la poussière de charbon en suspension (1) dans les galeries s'embrase. Ce coup de poussier résulte du soulèvement des poussières au sol des galeries, de leur embrasement, peut-être par une explosion initiale provoquée par la présence de grisou (2) ou par la lampe à flamme nue portée par les mineurs. L'inflammation des poussières produit de la chaleur, un souffle, qui soulève de nouvelles poussières, qui s'enflamment à leur tour. Un grondement long résonne alors, un peu comparable au roulement du tonnerre. Les poussières détonnent tranche par tranche. Une véritable langue de feu parcourt 110 kilomètres de galeries en moins de deux minutes, dévastant tout sur son passage. Le feu laisse en héritage des gaz dans les galeries. Sous l'effet de la déflagration, les mineurs meurent brûlés vifs, asphyxiés, ensevelis, percutés par les boisages disloqués ou fracassés sur les parois de la mine. 

Domaine public (Wikimedia Commons)
  

A l'annonce de l'explosion, l'effervescence bat son plein sur le carreau de la mine. Femmes, vieillards, enfants se ruent hors de leurs corons. Près de 10 000 personnes se regroupent bientôt dans l’attente de nouvelles, d’un mari, d’un père ou d’un fils. Pendant deux jours, elles restent confinées derrière des grilles, puisqu'elles n'ont pas l'occasion de rentrer sur les fosses, pas même pour reconnaître les premiers cadavres qu'on a pu remonter.  La catastrophe fait l'objet d'une médiatisation immédiate et massive avec l'arrivée très rapide de journalistes, qui contribuent à colporter les premières images du drame, également diffusées sous la forme de cartes postales.

La direction de la Compagnie et les ingénieurs redoutent une nouvelle explosion. Convaincus que les galeries sont obstruées par les éboulements, ils tergiversent, hésitant sur la procédure à suivre. Les premiers secours tiennent de l'improvisation. Dans des conditions périlleuses, sans équipements ni méthodes, les hommes encore disponibles s'élancent dans les puits et les galeries pour tenter de dégager les survivants. Les opérations de sauvetage s'avèrent particulièrement périlleuses car de nouvelles explosions sont à craindre. Le feu continue de faire rage dans de nombreuses galeries, où l'air est irrespirable. Des éboulements se produisent toujours. Les galeries sont encombrées, effondrées. Ceux qui descendent marchent littéralement sur les cadavres des hommes et des chevaux. Dix-sept sauveteurs trouvent la mort dès les premières heures des recherches. Il s'agit pour la plupart de mineurs, partis en quête de leurs proches sans grande précaution. En fin de journée, quelques centaines de mineurs sont remontés, certains grièvement blessés. Pour soigner les brûlures, des ambulances arrivent avec des bandages et des baquets d’acide picrique.

* Compassion et solidarité

L'annonce du drame suscite un immense élan de solidarité dans le monde entier. Les dons affluent de toute part. Plus de 8 millions de francs sont récoltés et distribués aux familles endeuillées. La Compagnie des mines de Courrières, passablement dépassée, reçoit l'aide de mineurs belges de la région de Mons, de sapeurs pompiers de Paris, de 19 volontaires  allemands venus de la Rhur, équipés d'appareils respiratoires. Il s'agit là d'un phénomène de solidarité ouvrière, parfois motivée par le socialisme. Dans des conditions épouvantables, les équipes de sauvetage aspergent les corps de lait de chaux, les enrobent de draps imprégnés de phénol,  avant de les remonter à la surface. Brûlés, démembrés par l'explosion, les corps sont difficilement identifiables. Quatre jours après la catastrophe, les ingénieurs et les pouvoirs publics décident toutefois d'arrêter les recherches. Les autorités partent du postulat qu'il ne peut y avoir de survivants compte tenu de la violence de l'explosion. Pour étouffer l'incendie, la solution retenue consiste donc à arrêter l'arrivée d'oxygène, en "fermant" la mine.

* Une catastrophe à rebondissement. 

Le 13 mars, les obsèques des 75 premières victimes de l'explosion rassemblent près de quinze mille personnes dans sept localités. A Méricourt, une fosse commune accueille les corps non identifiés. Il neige. Toutes les cloches des villages environnants sonnent. Ministres, députés, évêques suivent le cortège. Lecture est faite d'un télégramme consolateur de Pie X. Le recueillement cède rapidement face à la colère. Émile Basly, ancien mineur, député-maire socialiste de Lens  et dirigeant du Vieux syndicat, s'exclame: "Je le jure sur cette tombe qui nous glace d'horreur, sur ces cercueils que des mains tremblantes viennent de retirer d'une fosse pour les descendre dans une autre [...] justice sera rendue aux morts, justice sera rendue aux vivants, justice sera rendue à l'humanité!" L'ingénieur en chef, traité d'«assassin», ne peut prendre la parole comme prévu. Dans leur quête effrénée de profit, les compagnies sont accusées d'avoir négligé la sécurité et interrompu prématurément les recherches. L'objectif reste de remettre en exploitation, le plus rapidement possible, les veines qui ne seraient pas trop touchées.

JÄNNICK Jérémy, Public domain, via Wikimedia Commons
 

Le conflit social qui éclate alors prend d'emblée des proportions inédites. Entamée aux mines d'Ostricourt, près de Dourges, la grève gagne le Nord, déborde sur la Belgique, puis s'étend à la Loire, au Gard et au Centre. Venue de la base, instinctive, spontanée, émotionnelle, elle concerne bientôt près de 60 000 mineurs. La tension est vive, la soif de revanche immense. Des piquets se dressent devant les puits, tandis que des patrouilles de grévistes traquent les "jaunes" qui poursuivent le travail. Le conflit social démarre en dehors des organisations syndicales, qui se contentent de prendre le train en marche. Dans le Bassin du Pas-de-Calais, la division syndicale règne. Le Vieux Syndicat réformiste d'Émile Basly s'oppose  aux anarcho-syndicalistes du Jeune Syndicat, affilié à la CGT, et dirigé par Benoît Broutchoux. Le premier considère ses rivaux, comme des "gibiers de bagne, repris de justice, vautours de l'anarchie", quand le second s'en prend à "Basly la jaunisse". Les appels à l'union syndicale lancés par Jean Jaurès ne sont pas entendus. Le 17 mars, Georges Clemenceau, le nouveau ministre de l'intérieur, se rend à Lens pour exiger le calme et le respect de la liberté du travail. Devant le comité de grève, il assure que le droit de grève ne sera pas remis en cause, tant que la loi est respectée. Il s'engage également à ne pas faire donner la troupe, cantonnée pour l'heure sur les carreaux des fosses. Clemenceau fait également remettre au procureur général de Douai, chargé de l'instruction du dossier, le registre, dans lequel les délégués mineurs avaient fait part de leur vive inquiétude dans les jours précédents l'explosion. (3) Ce geste permet de couvrir la compagnie de Courrières et d'accréditer la thèse de l'accident imprévisible.

Le 18 mars, des représentants des ouvriers et des compagnies se rencontrent au ministère des travaux publics, à Paris. Les secondes consentent à des concessions minimes. Le 20, lors d'un meeting agité des dirigeants du comité de grève, à Lens,  Broutchoux est arrêté. Le dirigeant syndical est condamné par le tribunal de Béthune à deux mois de prison pour violences à agent et rébellion. Arguant d'une atteinte à l'ordre public, le ministre de la guerre envoie alors des renforts dans le bassin minier. Jusqu'à la fin du mois de mars, il n'y a pas d'accrochage majeur avec la troupe.

 Public domain, via Wikimedia Commons
 

C'est alors que, le 30 mars, vingt jours après la catastrophe, treize survivants parviennent à s'extraire du ventre de la terre. Le 4 avril, un dernier mineur refait surface. (4) Plongés dans le noir complet, les rescapés ont survécu en buvant leur urine, en mangeant les casse-croûtes trouvés sur les cadavres (les briquets), l'avoine et les carottes trouvés dans une écurie, de l'écorce de bois et la viande crue d'un des chevaux utilisés au fond de la mine. A la vue de ces "cadavres vivants", la colère explose. Un groupe de femmes demande des comptes au siège de la direction à Courrières. (5) Des grilles des corons sont renversées, des maisons de non-grévistes attaquées. A cette occasion, l'un d'entre eux abat Georges Bottel, un jeune protestataire. L'inflexibilité du patronat conduit par le directeur des mines de Lens, durcit encore le mouvement social. Les incidents violents se multiplient dans tout le bassin du Nord-Pas-de-Calais. La grève tient désormais de l'insurrection. La gendarmerie de Liévin, qui retient des mineurs prisonniers est prise d'assaut. Le 18 avril, le marché de la ville est pillé, tout comme les maisons d'ingénieurs de la Société des mines de Lens. Les mineurs tiennent la ville jusqu'au 21. La veille, à Lens, les manifestants ont érigé des barricades. Au cours des affrontements, le lieutenant Lautour est tué. La troupe, submergée, ne reprend véritablement le dessus qu'avec l'arrivée de nombreux renforts (21 000 hommes).

Les mineurs grévistes parcourant les corons. (domaine public, Wiki Commons)
 

Le gouvernement redoute que le 1er mai 1906 ne se transforme en une journée révolutionnaire. Clemenceau agite alors le spectre d'un complot antirépublicain réunissant les syndicats de gauche et l'extrême-droite. Il en profite pour faire procéder à l'arrestation des responsables syndicaux. Pierre Monatte, alors jeune journaliste et permanent syndical à la CGT, est ainsi arrêté dès son arrivée en gare de Lens, le 23 avril. La répression systématique imposée par la présence massive de soldats (un pour trois mineurs) tient pourtant de l'état de siège. En dépit de la détermination des grévistes, les positions patronales restent inflexibles. Harassés, désespérés, affamés, les grévistes se résignent à la reprise du travail. Dans le bassin, les familles ouvrières, déjà frappées par la perte d'un ou plusieurs de leurs membres, connaissent une situation désespérée. L'argent ne rentre plus, la misère, la faim et le froid s'installent dans les foyers. Seules les distributions de vivres permises par l'élan de solidarité nationale permettent de ne pas totalement sombrer dans l'abîme. Le 7 mai, le travail reprend dans la morosité. 

Dans l'immédiat, le mouvement se solde par une lourde défaite. Les avantages obtenus s'avèrent bien minces: des augmentations salariales dérisoires, l'engagement à ne pas discriminer sur des critères syndicaux ou politiques lors des recrutements, la fixation d'un âge minimal d'embauche à 12 ans. En revanche, les licenciements s'abattent sur les mineurs les plus engagés.  Pourtant, au delà de la défaite apparente, les mineurs gagnent la bataille de l'opinion. La catastrophe et les protestations qui s'ensuivent contribuent "à l'émergence d'une identité fondée sur l'image héroïque du"«soldat-mineur» et de la «gueule noire»." (source C p 64) Devant la Chambre des députés, Paul Doumer salue les « obscurs et vaillants soldats […] héros dont le dur labeur est l’élément essentiel, la base même de la civilisation moderne. […] Ils sont morts au devoir, et par conséquent à l’honneur. »

L'ampleur du drame et des protestations obligent les politiques à réagir. Les pouvoirs publics s'empressent ainsi de réformer le code minier. Les lampes à feu nu, sans doute à l'origine de l'étincelle dévastatrice, sont interdites. D'autres mesures contribuent à renforcer la sécurité des mineurs: l'amélioration de la ventilation, l'utilisation accrue d'explosifs de sécurité, le recours à l'arrosage des galeries, la mise en place d'arrêt-barrages pour empêcher la flamme de se propager... En juillet 1906, le gouvernement  fait voter une loi instaurant le repos hebdomadaire, une importante revendication ouvrière. En octobre 1906, lorsque Georges Clemenceau remplace Sarrien à la tête du gouvernement, le nouveau président du conseil crée un ministère du Travail (et de la Prévoyance sociale), confié à René Viviani. La législation évolue également avec la rédaction d'une réglementation qui aboutira au Code du Travail en 1910. La révolution n'a pas eu lieu, mais l'esprit de réforme sociale commence à pénétrer une classe politique jusque là obnubilée par le conflit religieux. 

 La grève de Courrières a des répercutions nationales. Le 3 avril, à l'Assemblée, Jaurès réclame, en vain, la nationalisation des mines: "Si vous voulez la véritable responsabilité, si vous voulez donner à tous ceux qui ont la propriété des mines un nécessaire avertissement, ce n'est pas la responsabilité secondaire et dérivée des seuls ingénieurs qui doit être mise en cause, c'est surtout la responsabilité collective, impersonnelle, de ces vastes assemblées d'actionnaires, qui ne demandent à leurs représentants à la mine que le maximum de dividendes, sans se préoccuper de la sécurité." Conclusion: "C'est la nation elle-même qui doit reprendre en main la gestion, l'administration de ce domaine." La nationalisation des houillères n'interviendra qu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.  

Si les politiques infléchissent leurs positions, il n'en va pas de même des responsables de la Compagnie des mines de Courrières. Guidés par la recherche d'un profit immédiat, ils ont pourtant largement négligé les mesures de sécurité élémentaires. Non contents de s'en sortir à bon compte et en dépit de leur immense responsabilité dans le drame, ils agissent avec un cynisme sans nom: les veuves doivent ainsi libérer leurs logements, attribués alors à une nouvelle fournée de main-d’œuvre. Le bilan officiel sera de 1 099 morts, auquel il convient d'ajouter 16 sauveteurs. Un tiers des victimes avait entre 13 et 18 ans.

En 1887, sur l'air du Furet du bois joli, Jules Jouy adapte des paroles décrivant les conséquences d'un coup de grisou. "Il court, il court le grisou / Le méchant grisou des mines / Il court, il court le grisou / Nos parents sont dans le trou / Chez les voisins les voisines, il sème la mort partout." Le chansonnier-poète montmartrois, qui se produit au Chat noir, dénonce à longueur de chansons les conséquences sociales du capitalisme. Ici, il insiste sur le cortège des malheurs accompagnant le grisou: la mort des mineurs en premier lieu, mais aussi les "famines", "les orphelines"... De fait, ce sont 562 veuves et 1133 orphelins qui survivent aux mineurs tués par l'explosion.

Coup de grisou, écrit courant 1943 par Henri Contet sur une musique de Louis Guglielmi (Louiguy), raconte l'histoire d'un mineur de fond, noir de charbon et de chagrin lorsque la fille qu'il aime le quitte. La chanson romance une histoire d'amour difficile entre un "gars du Nord", mineur, habitué au noir, fuyant presque la lumière, et une fille des plaines. Mais derrière ce drame d'un amour impossible se dessine celui de la mine et des mineurs. Elle a les cheveux roux tandis que lui, on l'appelle "coup de grisou". "Quand l'vrai grisou s'en est mêlé / A eux deux ils ont fait sauter / La terre, la mine et tout l'fourbi! / Après trois jours on l'a r'monté / Avec sa part d'éternité / Et quand on l'a sorti du puits, / La lumière se moquait de lui".


La situation nous est résumée par ces deux vers clichés: "Elle l'a trompé par un beau jour / Avec un qu'aimait le ciel bleu". On pourrait croire à une chanson de Berthe Sylva si ce Coup de grisou ne se terminait comme un morceau de Trenet. Abandonnant le premier degré, Contet décrit la scène finale - une explosion au fond de la mine - avec tant de poésie qu'il court-circuite toute grandiloquence: "Et quand on l'a sorti du puits / La lumière se moquait de lui / Le soleil donnait un gala / Pour l'embêter une dernière fois / Mais coup de grisou était guéri / Il avait épousé la nuit..." La voix de Piaf porte le malheur poignant de cet homme "aux yeux brûlés" de lassitude et d'amour... "Le malheur fou de ce mineur amoureux s’impose au fil d’un crescendo de plus en plus pressant. L’espace musical est comme saturé. La ligne mélodique, la puissance vocale, l’orchestration s’enflent jusqu’à la sensation d’un tumulte interne insoutenable. Cet indicible là est plein de fureur et de bruit. Il gronde comme un volcan." (source D)

Pour terminer notre exploration, citons une composition du mineur Henri Candelle, intitulée "grisou trompeur".

Conclusion: Si la catastrophe ne transforme pas fondamentalement les conditions de travail des mineurs, le drame marque en revanche très durablement les mémoires, par le biais de la littérature, des souvenirs des familles, des chansons. Si il n'existe plus de témoin de l'explosion, elle n'a cependant pas sombré dans l'oubli. 

Notes:

1Les poussières en suspension, provenant de l’abattage, de la chute et du transport du charbon. 

2. Prisonnier du charbon, ce gaz inodore et incolore, composé d'hydrogène, de carbone et de méthane, s'accumule dans les galeries et finit par exploser à la moindre étincelle.

3. Les mineurs ont toujours été très soucieux de se protéger et d'obtenir de l’État qu'il les protège. En 1890, ils obtiennent la création de délégués à la sécurité minière, chargés de descendre dans la mine pour examiner dans quelles conditions les ouvriers travaillent. Deux fois par mois, ces ouvriers, élus par leurs pairs, procèdent à une visite des installations. Une fois remontés, ils consignent leurs observations dans un registre spécial.  

4. Pour désigner les quatorze survivants de la mine, la presse parisienne s'empare du mot wallon "rescapés". Le terme est dès lors consacré par la langue française. 

5. Tout au long de la grève, les femmes jouent un rôle essentiel. Car, dans les corons, "ce sont elles qui sont chargées des questions relatives à l'intendance, et leur attitude face au mouvement déclenché influe largement sur la détermination de leurs époux, compagnons, fils ou frères. Ici, elles mèneront, avec leurs enfants, des manifestations contre lesquelles les forces de l'ordre n'oseront pas charger." (source C) 

Sources: 

A. Diana Cooper-Richet: "Drame à la mine", Le Monde, 26 novembre 1979. 

B. "Courrières: il y a 110 ans, la catastrophe minière la plus meurtrière d'Europe" [France 3 Hauts de France]

C. Denis Varaschin:"1906:catastrophe dans les mines de Courrières", in L'Histoire n° 306, février 2006, pp60-65. 

D. Joëlle-Andrée Deniot, En bordure de voix, corps et imaginaire dans la chanson réalisteVolume !, 2 : 2 | 2003, 41-53.

E. Gilles Heuré: "Courrières, dans le Pas-de-Calais: sous la terre, soudain, le tonnerre." [Télérama]

F. "Le peuple de la nuit: le monde de la mine" [Concordance des Temps avec Diana Cooper-Richet]

G. Thread de Mathilde Larrère consacré à la catastrophe.

H. La catastrophe de Courrières dans 2000 ans d'Histoire sur France Inter.

I. La catastrophe de Courrières en chansons.

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